Le saule « aravah »
C’est un arbre abondant le long des cours d’eau. Lorsque les moines, en France, voulaient assécher les marais autour de leurs monastères, ils plantaient des saules qui pompaient l’humidité. Dans la Bible, le saule est un arbre protecteur pour les hommes droits (Is 44,4) ou les bêtes sauvages (Jb 40,22). Les chevaux malades mangent les feuilles de saule. Pourquoi ? Parce qu’il a des propriétés médicinales. L’aspirine est tirée de saules.
Dans la BD,
on voit un saule pleureur à la page 43, au-dessus du panneau « Béthanie » (un peu en arrière-plan).
Les pauvres (Béthanie = « maison du pauvre ») sont abrités par le saule, comme symbole de Dieu qui protège les hommes droits. Tous les pauvres ne sont pas forcément des hommes droits, mais tous les hommes droits sont plus ou moins « pauvres » parce que persécutés un jour ou l’autre par les hommes qui ne sont pas droits.
A la page 45, l’ours se cache derrière une branche de saule.
Cette fois-ci, il a besoin de se protéger du regard de Dieu. Il a un peu peur de Dieu car il a découvert une partie de sa Toute-Puissance. La vache lui dit que si Dieu est le « tout autre », il est également le « tout proche ».
Et moi, quand j’entends que le regard de Dieu est sur moi, est-ce un regard qui juge et fait peur ou un regard bienveillant ?
Plus loin, notre vieux serpent (qui se prend une branche de saule dans la figure) devrait prendre un peu d’aspirine pour son mal de crâne… Il sait où en trouver…
Lorsqu’il dit « Saule, pourquoi me persécutes-tu ? »,
ça n’a rien à voir avec l’histoire actuelle, c’est une référence Biblique qui parle de la conversion de celui qui deviendra Saint Paul. Il s’appelle Saul (d’où le jeu de mots). Alors qu’il part avec une lettre de ses chefs pour persécuter des chrétiens, sur la route, il est terrassé par une grande lumière et une voix lui dit « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ». Il comprend alors que lorsqu’il persécute des chrétiens, c’est Jésus lui-même qu’il persécute. Suite à cela, il change de vie et reçoit le baptême.