S’asseoir avant de construire une tour (Luc 14,28-30)
Dans la Bible,
Jésus pose une question : avant de construire une tour, n’allons-nous pas commencer par nous asseoir, examiner combien coûte la construction et réfléchir pour voir si on se lance dans l’aventure ou pas ? Avant d’agir, il faut réfléchir. Et puis, si on se lance dans cette construction, ça veut dire qu’on va y mettre toute notre énergie, tous nos efforts, notre argent, nos vacances pour que la construction avance plus vite. Ainsi en est-il du Royaume de Dieu. Si on décide de le bâtir, ça va nous demander de l’énergie. Avant de nous lancer à fond la caisse, avons-nous réfléchi ? Un proverbe dit « qui veut aller loin, ménage sa monture ». Ca ne sert à rien de courir dans tous les sens pour s’épuiser et ne jamais arriver au but. Il faut durer. C’est la même chose dans le mariage, dans le travail, dans la famille. Pour construire solide, il faut regarder loin.
Dans la BD,
l’illustration en question est à la case 4 de la page 25. On voit un lapin assis, avec une truelle à la main, à côté d’une tour en construction.
La brebis se demande pourquoi elle a accepté ce défi stupide. C’est un peu tard maintenant, mais elle peut encore faire marche arrière et avoir la honte de sa vie en revenant bredouille parmi ses frères et sœurs. Elle peut aussi leur mentir en leur disant qu’elle y est allée, mais son honneur est en jeu. Il faut qu’elle se prouve quelque chose.
A la page 8, quand elle a décidé de relever le défi, elle voulait faire la fière, ne pas perdre la face. Elle aurait dû réfléchir. Dans la BD, la brebis n’a même pas droit à des honneurs pour avoir été dans le pays du possédé. Quand ses frères la retrouvent, ils lui reprochent d’être partie si longtemps pendant qu’ils travaillaient, et ils lui en veulent. Bonjour la récompense.
Et moi ?
Y a-t-il des actes que je regrette par manque de réflexion ? Quelques fois, il peut y avoir des conséquences qui risquent de changer tout mon avenir ; un défi stupide qui me fait boire plein d’alcool et ça se finit par des choses que je ne maîtrise pas : un vol, une bagarre, une relation sexuelle. D’autres fois, je relève un défi parce que je ne sais pas ce que je vaux ; je vais fumer comme les autres, par exemple. Celui qui a une juste estime de lui-même n’a pas besoin de relever un défi bête, car il sait qu’il vaut mieux que ça. Un défi va-t-il faire en sorte que je reçoive l’estime de tous ? C’est loin d’être le cas. Je vais plaire à certains et me faire traiter de stupide par d’autres d’avoir accepté ce défi. Avant de me lancer dans un acte, ai-je pesé le pour et le contre ? Ai-je réfléchi à TOUTES les conséquences de cet acte dans ma vie ?
Il y a un homme qui s’appelait Jacques Fesch et qui rêvait d’avoir un bateau, alors il a décidé de braquer une banque pour avoir de l’argent. Mais ça a mal tourné, un policier est intervenu, il a tiré sur un policier et l’a tué. Jacques Fesch était tout jeune et a passé le reste de sa vie en prison. C’était en France, dans les années 1950. La peine de mort existait encore. Il s’est converti en prison… mais il a quand même subi la peine de mort.
Avant de faire ce casse, avait t-il réfléchi à toutes les conséquences, à sa femme, à sa fille ? Il a écrit son histoire dans un livre qui s’appelle « dans 5 heures, je verrai Jésus ».