La politique de l’autruche, en matière religieuse, ça existe ?
28ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C
1ère Lecture : 2 Rois 5,14-17
Psaume 97
2ème Lecture : 2 Timothée 2,8-13
Evangile : Luc 17,11-19
Pour aller plus loin
-Détails
-Etre « Face contre terre » est une posture d’humilité. Quand Abraham reçoit Dieu chez lui, il se prosterne ainsi (Gn 17,3). Jésus lui-même adopte lors de son agonie (Mt 26,39)
-Sur ce dessin, il y a deux personnages qui n’en font qu’un : l’autruche et le lapin.
Plusieurs explications possibles :
L’autruche est le premier mouvement, le lapin le deuxième. Quand on agit et quand on parle, on le fait sans forcément toujours réfléchir, parce que nos sentiments prennent le dessus. Le deuxième mouvement vient de la raison ; on se pose des questions, on analyse.
Prenons un exemple : je suis dans la rue, il y a en face de moi une personne menaçante. J’agis par peur. Et seulement après je me dis « j’aurais pu, j’aurais du… »
Sur ce dessin, ces deux animaux représentent le mouvement spontané et la critique de ce mouvement. Je reprends un autre exemple : l’autruche, c’est le chrétien qui rend grâce à Dieu. Le lapin qui a les oreilles en forme de point d’interrogation se demande après coup s’il y a bien motif de rendre grâce à Dieu, si ce n’est pas un coup du hasard, finalement, ou si ce n’est pas dû à lui-même.
Questions
-Les questions qui se rapportent à cela, c’est :
Quand je rends grâce à Dieu, est-ce que je rends grâce, ou est-ce que je me regarde rendre grâce ?
Quand je prie, est-ce que je prie, ou est-ce que je me regarde prier ?
Quand je donne, est-ce que je donne, ou est-ce que je me regarde donner ?
Etc etc…
Bonne semaine avec ces questions, les amis !
4 réflexions sur “Année C – Temps Ordinaire 28ème Dimanche”
béa-titude
Bon, le sujet est porteur une fois de plus !
La politique de l’autruche, je ne sais pas si elle peut se retrouver dans la foi du charbonnier qui a validé une fois pour toute et qui semble avancer inébranlable ? Sans doute pas….
Pour avancer il faut regarder la route ou le phare dans la nuit, ne pas piquer du nez, la tête dans le sable ou dans ses préjugés ou ses refuges contre ses peurs…
J’admire ces charbonniers-piliers qui font du rite et des prières de leur enfance la rampe pour grimper leurs escaliers tout droit…
Cela n’a pas été comme ça pour moi…
Sans doute, toute en émotion, le premier mouvement de fuite ou de refus était-il mon premier réflexe… Peut-être aussi que je ne me sentais pas assez forte pour avancer confiante , ou que justement je n’avais pas compris que la base c’est de s’appuyer , peser de toutes ses forces sur le Seigneur !
Et puis dans le désert de mes chemins il y a eu enfin le questionnement…
Mais l’adoration, ça ça a pris beaucoup plus de temps ! Celle de mon corps et sans doute de mon coeur aussi !
Je me souviens petite une fois dans oratoire mettre mise en position « musulmane » de prière et avoir ressenti toute la force d’un Autre si fort et si extraordinaire que ma tête ne pouvait pas le penser et pourtant je ne cessais de Le ressentir ….
Je n’ai pas mis souvent genou à terre ensuite…
Jésus était mon copain et entre copain on ne se met pas en position d’infériorité non ? C’est comme ça que je le vivais en tous cas !
Et puis c’est revenu et oui en effet par l’action de grâce, j’ai redonné à Dieu, je crois sa place, autant que je le pouvais !
Non que je me suis humiliée, je ne crois pas que cela fasse partie du projet de Dieu mais je L’ai voulu au dessus de moi…Je crois qu’ IL ne s’y met que si on lui demande…
J’ai voulu qu’Il prenne la main dans mon histoire parce que j’ai pensé qu’Il la mènerait mieux que moi et comme de toute façon Il était là, origine et fin de tout, je ne pouvais pas passer sans le recevoir..comme THE cadeau.
Et là devant Son immensité d’Etre, je suis tombée à genou, sans ostentation, sans réflexe, sans désir de paraître mais comme une évidence de l’âme qui se met en accord avec le corps , sans peur d’être abaissée mais avec une infinie reconnaissance !
Alors oui il m’arrive encore de compter les points comme un tout petit qui fait un effort et qui demande « Regarde papa » pour se faire encourager ou féliciter ! Je ne sais si ça a quelque chose du pharisien ou publicain, de l’immaturité de mon âme ?
Oui c’est vrai j’ai du mal avec la gratuité pure et quand j’aime, je cherche la récompense de la réciprocité pour persévérer… Pas le donnant -donnant à même chose ou à même dose mais quand même l’amour contre rien ou contre la haine c’est un peu surhumain et pas trop mon domaine…
Alors je demande un peu de potion magique à Celui qui tient le grand chaudron et qui en fabrique à profusion sur demande puisqu’elle est son essence Même!
Oui je râle , « regarde Seigneur je fais çi et c’est mal compris, je fais ça et on ne voit pas comme c’est dur pour moi, » je proteste bien sûr…
Je me rassure parfois au vue de mon âme qui en veut toujours plus en disant « quand -même ça j’assure, non ? « …
Mais cela n’a rien de rassurant de tourner entre soi et soi, ce qui rassure c’est le regard de Celui qui m’accompagne dans mes pas maladroits et qui m’aime malgré cela , alors parfois je lui dis, « prends Seigneur, je n’ai que ça » et désolée pour mes rancœurs, devant ta croix et ta douleurs je sais qu’elles ne tiennent pas….ouvre juste tes bras encore une fois pour moi….!
Et là….je suis prête juste parce que c’est Toi !
La semaine est déjà bien entamée et je crois que je n’aurai pas trop des quelques jours qu’il nous reste pour approfondir les questions que tu soulèves, Lapin Bleu !
Je me reconnais tout à fait dans ce dessin en « deux mouvements » !
Toutefois, j’aime à croire que le Samaritain, purifié par Jésus, rend grâce de façon tout à fait sincère et respectueuse.
Se sont tes questions qui m’interpellent : je n’avais jamais considéré les choses sous cet angle.
Je vais être vigilante et garder les yeux fixés sur Jésus afin d’essayer de ne pas dévier…
Bon, le sujet est porteur une fois de plus !
La politique de l’autruche, je ne sais pas si elle peut se retrouver dans la foi du charbonnier qui a validé une fois pour toute et qui semble avancer inébranlable ? Sans doute pas….
Pour avancer il faut regarder la route ou le phare dans la nuit, ne pas piquer du nez, la tête dans le sable ou dans ses préjugés ou ses refuges contre ses peurs…
J’admire ces charbonniers-piliers qui font du rite et des prières de leur enfance la rampe pour grimper leurs escaliers tout droit…
Cela n’a pas été comme ça pour moi…
Sans doute, toute en émotion, le premier mouvement de fuite ou de refus était-il mon premier réflexe… Peut-être aussi que je ne me sentais pas assez forte pour avancer confiante , ou que justement je n’avais pas compris que la base c’est de s’appuyer , peser de toutes ses forces sur le Seigneur !
Et puis dans le désert de mes chemins il y a eu enfin le questionnement…
Mais l’adoration, ça ça a pris beaucoup plus de temps ! Celle de mon corps et sans doute de mon coeur aussi !
Je me souviens petite une fois dans oratoire mettre mise en position « musulmane » de prière et avoir ressenti toute la force d’un Autre si fort et si extraordinaire que ma tête ne pouvait pas le penser et pourtant je ne cessais de Le ressentir ….
Je n’ai pas mis souvent genou à terre ensuite…
Jésus était mon copain et entre copain on ne se met pas en position d’infériorité non ? C’est comme ça que je le vivais en tous cas !
Et puis c’est revenu et oui en effet par l’action de grâce, j’ai redonné à Dieu, je crois sa place, autant que je le pouvais !
Non que je me suis humiliée, je ne crois pas que cela fasse partie du projet de Dieu mais je L’ai voulu au dessus de moi…Je crois qu’ IL ne s’y met que si on lui demande…
J’ai voulu qu’Il prenne la main dans mon histoire parce que j’ai pensé qu’Il la mènerait mieux que moi et comme de toute façon Il était là, origine et fin de tout, je ne pouvais pas passer sans le recevoir..comme THE cadeau.
Et là devant Son immensité d’Etre, je suis tombée à genou, sans ostentation, sans réflexe, sans désir de paraître mais comme une évidence de l’âme qui se met en accord avec le corps , sans peur d’être abaissée mais avec une infinie reconnaissance !
Alors oui il m’arrive encore de compter les points comme un tout petit qui fait un effort et qui demande « Regarde papa » pour se faire encourager ou féliciter ! Je ne sais si ça a quelque chose du pharisien ou publicain, de l’immaturité de mon âme ?
Oui c’est vrai j’ai du mal avec la gratuité pure et quand j’aime, je cherche la récompense de la réciprocité pour persévérer… Pas le donnant -donnant à même chose ou à même dose mais quand même l’amour contre rien ou contre la haine c’est un peu surhumain et pas trop mon domaine…
Alors je demande un peu de potion magique à Celui qui tient le grand chaudron et qui en fabrique à profusion sur demande puisqu’elle est son essence Même!
Oui je râle , « regarde Seigneur je fais çi et c’est mal compris, je fais ça et on ne voit pas comme c’est dur pour moi, » je proteste bien sûr…
Je me rassure parfois au vue de mon âme qui en veut toujours plus en disant « quand -même ça j’assure, non ? « …
Mais cela n’a rien de rassurant de tourner entre soi et soi, ce qui rassure c’est le regard de Celui qui m’accompagne dans mes pas maladroits et qui m’aime malgré cela , alors parfois je lui dis, « prends Seigneur, je n’ai que ça » et désolée pour mes rancœurs, devant ta croix et ta douleurs je sais qu’elles ne tiennent pas….ouvre juste tes bras encore une fois pour moi….!
Et là….je suis prête juste parce que c’est Toi !
La semaine est déjà bien entamée et je crois que je n’aurai pas trop des quelques jours qu’il nous reste pour approfondir les questions que tu soulèves, Lapin Bleu !
Je me reconnais tout à fait dans ce dessin en « deux mouvements » !
Toutefois, j’aime à croire que le Samaritain, purifié par Jésus, rend grâce de façon tout à fait sincère et respectueuse.
Se sont tes questions qui m’interpellent : je n’avais jamais considéré les choses sous cet angle.
Je vais être vigilante et garder les yeux fixés sur Jésus afin d’essayer de ne pas dévier…
Ce n’est spontané que de se poser cette question …Merci de nous rappeler qu’elle est essentielle pour vivre dans la vérité …!
C’est si facile de se laisser pièger !… Merci de nous permettre de remettre le doigt sur une réalité hélas trop fréquente