Encore un qui n’a pas compris le principe du mur de facebook…
5ème Dimanche de Pâques – Année C
1ère Lecture : Actes des apôtres 14,21-27
Psaume 144
2ème Lecture : Apocalypse 21,1-5
Evangile : Jean 13,31…35
Pour aller plus loin
-Détails
-Le lapin, là, peint. Il peint un mur gris en jaune éclatant. La couleur du mur est la même que celle du « JE » de la parole biblique. (Ce JE se rapporte à Dieu).
-On remarque que le gris du mur est sombre en bas, plus clair en haut. Plus on se rapproche de Dieu, plus on est illuminé. Par contre, Dieu peint autant les hauteurs que les profondeurs de ma vie.
-La lapin-ouvrier, a une double signification ;
*dune part, c’est L’Esprit-Saint, vêtu de blanc. La peinture est signe des dons de Dieu. On aperçoit trois gouttes qui tombent du Ciel et qui remplissent le pot. De plus, le pot de peinture dégouline de peinture à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce n’est pas propre, mais c’est significatif.
*d’autre part, c’est le baptisé qui a revêtu le Christ (vêtement blanc) et les dons de l’Esprit. Il peint le mur de notre planète. Il n’est pas pressé, mais il fait ça bien, avec son cœur. Son geste est généreux, parce qu’il sait que les dons de Dieu ne s’épuiseront pas (son seau sera toujours plein).
-L’échafaudage, c’est, ici, le soutien des autres. Soutien quelques fois très discret puisqu’on ne les aperçoit même pas (qui a fait attention à l’échafaudage en regardant le dessin ?), mais soutien stable et nécessaire pour aller peindre dans les hauteurs.
Questions
-Qu’est-ce que m’inspire ce dessin dans ma vie concrète, cette semaine ?
« voici que Je fais toutes choses nouvelles » …combien de fois ai-je tiré ce pain de prière sans bien comprendre…peut-être parce que j’étais assez heureuse dans ma vie et que comme disait jules Renard » Si je devais recommencer ma vie, je n’y changerai rien, je ne ferais qu’ouvrir un peu plus les yeux »….
En fait si, j’ouvrirais aussi plus grand le cœur, j’essayerai d’aimer mieux.. et là il y a encore une possibilité que j’apprenne encore à me laisser repeindre en jaune à la lumière de l’Evangile…
Je reviens de Lourdes…Ne croyez pas que tout soit simple pour moi…Lourdes ça me gênait d’emblée, trop de superstition, de magie, de récitation-prières, de supplications, de douleurs, trop de bondieuseries et d’exploitation du système, et le message de la Vierge « pénitence » oups…très culpabilisant…
J’ai besoin du beau pour me développer et là en pleine souffrance, en pleine idolâtrie presque je ne partais pas très gagnante …Dix heures de bus, oups…et on attaque par le soir le passage de la porte sainte sous des trombes d’eau je veux bien croire que le ciel pleure de joie mais franchement là il abusait…
Vous avez compris, le cœur était fermé, la peur là, d’être touchée…et le brancardage…j’étais déjà bouleversée par les cabossés que la vie met sur mon passage mais aller les chercher dans un moment de fragilité…n’importe quoi !
Et ben si, Il a fait toute chose nouvelle…
Il m’a fait sentir tous le service de Lourdes, et combien la vie est belle…
Combien les souffrants sont forts et l’amitié gratuite, combien les grâces qu’on diraient petites ne sont pas celles qui sont les plus visibles mais celles qui cheminent avec Bernadette la simplette…
Il y a eu cette maman que le hasard a mise sur ma route dont la fille était dans la classe de mon aîné, victime d’une chute alcoolisée par une fenêtre et qui venait servir croyante dans son épreuve…Il y a eu cette jeune dont le papa est parti en trois mois bouleversée de son passage au piscine qui est sortie en disant « il y avait une telle présence, je sais maintenant que tout est possible » elle a 13 ans, il y avait cette gamine déjà trop maquillée qui cheminait du bout des lèvres et qui a dit « jamais je ne me suis sentie autant aimé » …ce grand dadais de musicien qui est revenu en sanglot me disant « c’est un truc de dingue je ne peux pas encore en parler », ces témoignages, maricaroulette, handicapée et prof d’anglais, Antony ex délinquant drogué sauvé par les « jésus vivants mis sur sa route », cette famille qui adopte les enfants trisomiques en pouponnière abandonnés, ce prêtre qui parle des vocations et des petits cailloux que Dieu dépose sur nos routes pour signaler Le chemin…
Il y a ce chemin de croix géant que je ne faisais pas souvent manquant de résurrection à mon goût et que je me suis retrouvée à prier station après station car la responsable était aphone…
Comique Seigneur…
Et rebelote pour ce chapelet-rosaire, ce n’était pas ma prière en revenant à pieds de cette bergerie de Bernadette…
et appliquée sur mes grains…
Et oui étrange car pour moi si peu personnelles ces prières institutionnelles… et ce sentiment dingue de communion, d’unisson avec les priants du monde pour les souffrants de la terre…une assemblée en marche vers un terre promise…
Dingue je vs dis..
Alors là, j’atterris et oui… même pour une qui se voit un peu devenue « cul-bénie » « Je, » de toute éternité fais toute chose nouvelle…
Et moi j’atterris, la même et déjà une autre…toujours en chemin 🙂
Je l’aime ce dessin :
– avec le Lapin Bleu qui met sur la grisaille du mur la couleur de Dieu,
– avec les dons divins qui coulent sans discontinuer,
– avec les autres aussi, qui sont là dans la discrétion…
Le don le plus précieux que me donne Jésus, c’est bien SA présence qui rayonne à mes côtés.
Ce qui m’aide aussi à tenir dans les moments difficiles c’est le sourire de l’autre, le geste fraternel, l’assurance d’une prière…
Se laisser envahir par son don ……s’ouvrir….
Hmmm, c’est bizarre ça me fait penser à une neuvaine…
Moi mon sunom c’est lapin osi lool
Il rigole pas beaucoup votre lapin-ouvrier !! cela doit venir du « white-spirit » et non de l’Esprit-Saint…
(p.s.Dans vos dessins pensez aux mamies dont je suis qui ne savent pas ce que sais que facebook, mais continuez à nous poser des questions et merci.)
Pour cette semaine cette Parole, ce dessin, qui m’interpellent. Est-ce que je prends ma part à l’ouvrage, pour, comme un lapin bleu en
blanc de travail, repeindre les murs d’une demeure, d’un royaume qui pourrait être celui de Dieu ?
Ap 21, 5 : Est-ce que j’y crois ? Pas si sûr. Est-ce que je suis prompte à puiser, dans la proximité d’une coupe, les
gouttes trinitaires pour ce chantier parfois tellement difficile ?
Allez, il y a cet échafaudage solide et précieux, cette échelle bienveillante aux barreaux toujours nouveaux, cette Eglise dont
la puissance exhorte à « persévérer dans la foi »