Le figuier stérile (Lc 13,6-9)
Dans la Bible,
un homme a un figuier planté dans sa vigne. Il va voir le vigneron pour lui dire que ça fait trois ans qu’il cherche du fruit et qu’il n’en trouve pas. Le vigneron lui répond « coupe-le. A quoi cela sert-il qu’il use la terre pour rien ? ». L’homme lui demande un sursis pour cette année, histoire de creuser autour pour y mettre du fumier. Et si rien ne se passe, le vigneron pourra le couper.
Dans la BD,
Le figuier stérile est à la page 34.
On voit le vigneron qui est à gauche, prêt à couper le figuier avec sa hache, et l’homme à droite qui fait signe au propriétaire de la vigne de patienter encore, le temps de bêcher autour. Cet épisode se situe au moment où la mission à Naïm semble être ratée à cause de la mort du fils de la veuve. Hans est découragé, il voit tout en noir, il ne voit que le négatif. Margaret l’encourage à se souvenir des réussites et lui dit qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Dans notre vie chrétienne, le fait de porter du fruit n’est pas immédiat. Il faut de la patience, et Dieu nous donne de voir ce que nous devons voir, pas plus, sinon on risquerait d’être plein d’orgueil.
Et moi,
Ai-je expérimenté une sorte de stérilité de ma foi ? Ai-je été tenté d’essayer de mesurer mon impact, la mission qui m’est donnée ? Souvent, quand on fait le bilan, on voit beaucoup de sécheresse. Ce sont les autres qui sont en mesure de dire ce qui porte du fruit, pas nous. Ce sont eux qui creusent autour du figuier que nous sommes, pour dire « mais si, regarde, là, il y a telle chose belle ».
Ne cherchons pas à avancer uniquement si on en voit les fruits. Rappelons-nous qu’avant les fruits, il y a toujours les fleurs… Et moi, dans ma vie, qui m’a aidé à voir les fruits de ma présence, de mes paroles, de mes actions ? Suis-je moi-même quelqu’un qui aide les autres à regarder le fruit de leur présence, leur parole, leur action ? Comment ?