5- Réflexion, dépassement, pardon :
Le tigre, qui n’est pas
dans le conflit, dit une
parole qui va faire son
chemin chez son
compagnon.
On voit que l’éléphant passe progressivement de la colère à des sentiments de neutralité puis d’introspection. Il regrette.
Il est en train de comparer le Bien commun (le but initial) et sa propre attitude (Intérêt personnel).
La question est « Est-ce que ça vaut le coup de se fâcher pour ça ? »
Mais pour cela, il va être obligé de reconnaître ses torts et de les assumer.
Manque de pot, ses retrouvailles avec le dromadaire ne se font pas dans les bonnes conditions; ils se percutent.
Le dromadaire, qui n’a pas fait ce chemin intérieur de remise en question, évidemment se met en colère. Normal, quoi.
Là, il y a deux solutions:
-Il m’insulte, je pars au quart de tour; donc je l’insulte.
-Il m’insulte, j’ai fait un chemin, pas lui, donc j’essaye de me mettre à sa place.
L’éléphant choisit la deuxième solution, il prend sur lui et ne répond pas.
Le dromadaire en rajoute une couche. L’éléphant ne bronche toujours pas. Sa colère est tombée, il attend que la colère du dromadaire tombe aussi pour pouvoir lui répondre paisiblement.
Une porte au dialogue est ouverte.
(la situation est encore plus embouillée, parce que le dromadaire reproche au tigre d’être complice de quelque chose dont il n’a même pas idée. L’éléphant aurait très bien pu se dire « ouf, je ne suis pas seul à m’en prendre plein la tronche, on va être deux à assumer MA bêtise. Il sait que c’est une fausse route. S’il faisait ça, il y aurait ensuite conflit entre lui et le tigre)
L’éléphant reconnaît donc ses torts et les assume (assumer, c’est être prêt à en tirer les conséquences. C’est aussi être à la merci de l’autre qui se trouve à ce moment supérieur à moi).
Reconstruction