Année C, Carême, 5ème dimanche

5ème Dimanche de Carême – Année C
1ère lecture:

 

311C

 
Pour aller plus loin

Détails

 

-Le lapin tend les bras à l’à-venir (Ici, la vie éternelle)

-La porte (la mort), c’est la croix du Christ qui en fait le passage.

-De l’autre côté, on n’aperçoit pas grand-chose, sinon de la lumière, plein de couleurs, des feux d’artifices, des fleurs, la fête, et surtout… une main qui accueille.

-La vie terrestre est représentée en comparaison à la vie future ; elle est terne, grise. Il y a des choses merveilleuses dans ma vie ici, pourquoi celle d’après serait-elle ennuyeuse ?

-Si on regarde l’ombre du lapin, elle passe du sombre au plus clair. Ma vie d’ici-bas prépare celle d’après. Normalement, il y a un travail sur soi à faire pour ne pas que ce jour me surprenne, mais que je l’aie un minimum anticipé par une préparation.

 

Questions

 

-Et moi, comment est-ce que je vois la mort ? Qu’est-ce qui me fait peur ? Est-ce une fin ? un but ? ou une transition ?

-Est-ce que ça m’arrive d’y penser ? dans quel état cela me met-il ?
-Est-ce que je crois que Jésus va me ressusciter comme Lazare ?

Isaïe 43,16-21
Psaume 125
2 ème lecture: Philippiens 3,8-14
Evangile : Jean 8,1-11

 

4 réflexions sur “Année C, Carême, 5ème dimanche”

  1. Jean Louis Rabbit

    Ah ! comme les lapins se suivent et ne se ressembles pas. La semaine dernière il regardait le sol, il regardait son pêché et le Père jetait ses jumelles en l’air pour courir à sa rencontre. Aujourd’hui c’est lui qui lève les bras en l’air et court se jeter dans les bras du Père.
    Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?… le lapin a changé, il court ….le décor a changé, il est tout noir… le chemin a changé, il est blanc, il n’est plus rouge. La seule chose qui n’a pas changé, c’est la belle maison, avec un beau jardin et des arbres en fleurs.
    Mais qu’est-ce qu’il y a de nouveau pour que ça change? Ce qu’il y a de nouveau c’est la lumière…la lumière qui sort de la porte de la maison… … la lumière qui vient de la croix et qui éclaire le chemin du lapin…la lumière qui ne déroule pas le tapis rouge…la lumière qui fait de l’ombre au lapin…qui laisse derrière lui les choses merveilleuses de sa vie… des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants… une terre ( Mat 19,29)… Toutes ces choses qui paraissent ternes au lapin à cause de la lumière… tout ceux qu’il aime sur la terre… tous ceux qu’il aime et qui sont sa vie.. sa propre vie…sa vie-même.
    « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera » Mat 10, 37-39
    Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui : C’est la croix…la croix glorieuse… la lumière qui éclaire la porte de la maison…la lumière qui éclaire le chemin de la maison.
    Et ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, à cause de la lumière… c’est le lapin… le lapin qui laisse sa vie derrière lui… ce n’est plus le lapin …ce n’est plus le même …ce n’est plus lui qui vit… c’est le Christ qui vit en lui… le lapin qui tend les bras vers l’avenir… vers la vie éternelle… à cause de la lumière qui vient de la croix… oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, vers le but … la belle maison, avec un beau jardin et des arbres en fleurs des couleurs, des feux d’artifices, la fête…retrouver la vie… les choses merveilleuses de la vie… les frères, les sœurs, le père, la mère, les enfants… toute sa vie… la vie qu’il a laissé derrière lui…et surtout… une main qui accueille… ça…ça n’a pas changé…pour que sa volonté soit « fête »

  2. béa-titude

    -Et moi, comment est-ce que je vois la mort ?

    Je ne la ressens qu’au travers du décès de ceux que j’aime et là elle m’est insupportable…Par le manque physique qu’elle provoque et l’apprentissage à continuer à aimer autrement, elle me provoque un effort et une tension.. Je la hais cette mort de ceux que j’aime , attendue ou non, dans l »ordre des choses ou non, elle me blesse profondément…
    Je la trouve machiavélique quand elle me suggère qu’elle est la seule façon dans l’incapacité que l’Homme a de guérir parfois une souffrance, d’y mettre fin.
    Je la trouve perverse quand elle suggère à certains que c’est la seule issue à un mal-être ou un chagrin.
    Je la hais quand elle tombe en début de chemin, interrompant tout ce qui aurait du ou pu advenir, brutale et injuste, à ressasser des pourquoi? pour quoi ? pour qui ? …
    J’aime que le Christ me dise que le dernier ENNEMI qu’il vaincra c’est la mort , elle est mon ennemie…incontournable, je voudrais juste ne pas lui donner trop d’importance…
    Mais à avoir vu et senti dans mon ventre ce qui est suspendu dans un dernier souffle, je crois qu’il y a quelque chose d’aussi fort qu’un premier cri de nouveau-Né mais je ne sais pas comment le Nommer…
    Et j’ai beau la savoir vaincue cette mort, elle me fait encore mal aujourd’hui malgré mon espérance, car elle demeure mon inconnue…
    Je n’aime pas trop quand on dit « Dieu a donné , Dieu a repris » …Je dis Dieu a accueilli…

    Qu’est-ce qui me fait peur ?
    Ce que je crains ? La souffrance comme Marie-Ange, physique et morale, le chagrin qui vrille, ce qui ne pourra plus être écrit autrement, tous les ratés d’amour.
    On me dit que ces souffrances ne sont pas vaines que parfois elles peuvent prendre sens et s’offrir…je m’y emploie, à en ouvrir grand les yeux pour trouver Dieu là…Plus qu’ailleurs… Et de fait Il se montre… mais si cela apaise cela me me rend pas demandeuse de mort ou de souffrance…
    Comme l’histoire des pas dans le sable où Dieu nous porte dans l’épreuve et seuls ses empreintes sur le sol demeurent. Je ne l’imagine pas de l’autre côté de la vie terrestre mais comme le représente une statuette ( de bois ? africaine ?) que j’affectionne, me voilà, enfant, bébé, dans sa main, Il me précède et m’y porte, c’est avec Lui que je franchis la porte…

    Est-ce une fin ? un but ? ou une transition ?

    La mort c’est un commencement dont je me sens encore un peu hors jeu, Un passage obligé pour m’élever dans sa lumière d’Amour total, un peu comme un jaillissement…douloureux ?
    Mais je me dis que mon devoir ici-bas c’est de rendre de grâce pleinement à Son cadeau immense de vie, de l’honorer en étant vivante par toutes les parties de mon être, vivante et appliquée sur ce chemin d’amour qui me vivifie au plus profond…

    -Est-ce que ça m’arrive d’y penser ?
    J’évite… Je sais bien que dans le livre de Lézard on dit d’y penser un peu tous les jours pour apprivoiser, il me semble que je volerais de la Vie à la vie…Si je devais penser ce serait plus sur la vie éternelle, c’est un peu comme si je pensais péché sans pardon, mal sans Bien…J’essaye de viser le phare du Bien et de ne pas trop m’attarder à la tempête, un peu comme on garde le cap…La mort c’est un mauvais moment à passer …
    Je la crains pour moi, cette mort , par la hantise de la peine qu’elle pourrait faire à ceux qui m’aiment…et qui sont comme tous ceux qui restent les victimes désormais de cette croix que moi je n’aurai plus …de cette croix à transcender.
    Je la crains un peu pour tout ce que je n’aurai pas eu le temps d’accomplir de dire , d’aimer alors je me dis que cette mort c’est l’occasion d ‘intensifier toutes les rencontres , les gestes, …les pas…

    -Est-ce que je crois que Jésus va me ressusciter comme Lazare ?

    Non, il faudrait remourir une deuxième fois, très peu pour moi, je n’en vois pas l’avantage…
    J’essaye de penser à ce corps glorieux qui porte les stigmates de cette vie offerte pour nous, Celui qui mange et passe les portes , mais qu’on ne reconnait pas au premier regard.
    Est-ce un corps transfiguré ? Et-il stocké quelque part jusqu’à la fin de temps ? :-),
    Est-il sans défaut ? Est-il un seul corps en tous ?
    -Est- il comme le bon larron « dés aujourd’hui en Paradis « ?
    Est-il pour tous avec cet enfer vide ? « Je suis venu pour qu’aucun de ces petits ne se perdent?  »
    Je ne sais… j’essaye de me dire que je fais au mieux , en laissant le Seigneur me modeler selon Ses attentes, Ses projets, ma goutte d’eau à moi par Lui..

    Je crois que ma plus belle découverte reste encore souvent « : Je crois qu’un grand Amour M’attend » ce que je ne vois pas très bien c’est comment l’amour des miens, des défunts, m’y rejoints…et pourquoi je les sens …autrement si en plénitude…

    Du coup je vis ce qui est à vivre ici et maintenant avec les surprises, bonnes ou mauvaises…en Présence…et le plus possible en confiance…

  3. Si la mort me fait peur c’est parce qu’elle est généralement vécue dans la souffrance physique et que je crains de ne pas savoir souffrir dignement ; j’angoisse à l’idée de ne pas savoir faire, de donner un triste témoignage à mes proches.

    Pour moi, la mort c’est juste l’instant où je vais abandonner mon corps, telle une vieille guenille devenue insupportable.

    Ensuite, comme le Lapin Bleu, je vais me précipiter vers la Lumière !
    Mais au moment pourtant attendu de ma paque j’ai une seconde angoisse : vais-je être admise à passer, à franchir la porte étroite (voir Mt 7, 14) qui me sépare de la Vraie Vie ? Ai-je assez préparé mon âme ? Suis-je digne de voir Dieu face à face ?

    Heureusement je vois la main (vraiment, il est excellent ce dessin !) qui m’accueille : la main qui me rassure, la main de Jésus qui me sauve…

    Est-ce Lui ? Est-ce Jésus qui me donnera le « programme » de ma purification ???

    1. Merci Coolus pour ce dessin très révélateur.
      Concernant ce passage de la mort à la vie, Jésus a dit : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui là obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie! (jn5,24)

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