Année C – 14ème Dimanche du temps ordinaire

 

Tralala outils !

1ère Lecture : Isaïe 66,10-14

Psaume 65

2ème Lecture : Galates 6,14-18

Evangile : Luc 10,1-12 ; 17-20

 CTO14Lapinbleu056C-Lc10_2

 

 Pour aller plus loin

Détails

    -Ce lapin est un peu chargé. Si on regarde ses outils, il y a pas mal d’outils d’extérieur, outils agricoles (faucille, rateau, pelle, binette, pioche…)
    –Il y a aussi des outils d’intérieur; un marteau, une vis, un fil électrique, une clé, une lampe-torche, une planche, un crayon, de la peinture, du white-spirit.
    -Et puis il y a des choses plus insolites; un cintre, une enclume…
    -Et au milieu de tout ça, une petite flûte (tu l’avais vue ?), qui sert à montrer le côté gratuit de la musique qui s’envole, alors que le reste du bricolage tient… en principe.
    -Bref. Qu’est-ce qui est le plus important, là-dedans ? La multitude des choses à faire, ou la qualité et la gratuité de la plus petite de toutes (la flûte)
 

Questions

-Si ce lapin fait tout, tout seul, est-ce parce qu’il ne « trouve » personne pour l’aider ? Ou est-ce parce qu’il ne « cherche » personne ? Je peux me poser les mêmes questions. On part souvent du principe qu’on ne trouvera personne, et du coup, on fait tout. 
-Est-ce que je me représente la moisson abondante comme le dessin ?
-Qu’est-ce qui est important pour moi ?
-Ce qui est important pour moi ne le sera pas forcément pour l’autre. Est-ce que, pour autant, je vais écouter son avis ou lui imposer le mien ?
 

8 réflexions sur “Année C – 14ème Dimanche du temps ordinaire”

  1. Très intéressante homélie (ou sermon) hier …enfin moi j’ai trouvé 🙂 donc je transmets 🙂
    J’ai parlé de l’expression « il fut saisi de pitié » certains traduisent « pris de compassion » ( un peu mieux vu que c’est con pâtir « souffrir avec »)…
    Bien hier le Père de notre église de passage a précisé la traduction :  » il en eut le coeur déchiré », on monte d’un cran dans la douleur empathique !
    Et en cette année de la miséricorde où beaucoup se sont attaché à détailler cette notion, nous avons eu une comparaison avec l’amour de Dieu , avec ses racines en hébreux, sauf erreur de ma part, dont une notion qui parle des entrailles viscérales de l’Amour de Dieu, presque dans une vibration utérine quasi maternelle…
    Evidemment tous ça est à hauteur de nos pauvres mots humains mais l’idée était de rapprocher notre samaritain du coeur déchiré de Dieu, le sacré coeur ou coeur sacré…
    Jeune, je trouvais ça gore et sanguinolent, un peu trop culpabilisant et pas très reluisant…
    Quelques épreuves plus tard, ce Cœur non souffrant mais « déchiré  » avec nous me parle…
    Et donc (oulala j’en écris encore des tonnes ! mais ça me parait lumineux!)
    Le « scandale » du « bon » samaritain c’est aussi le « scandale » du coeur de Dieu , il oint son blessé comme Dieu nous oint dans nos blessures et nous fait passer par la mort et la vie du baptême dans les sacrements…Il guérit son prochain comme Dieu nous guérit et nous envois par l’onction à notre tour guérir d’autres prochains…
    Chaîne d’amour…
    Et dans l’histoire, le DR de La loi, cette Loi qui exclut le samaritain comme prochain ( une histoire d’os déversé sur l’esplanade du temple de Jérusalem sacrilège entre l’an 6 ou 9, si j’ai suivi, genre le fumier de nos agriculteurs en colère devant les préfectures…) et ben le Dr de la Loi qui questionne répond à son tour à la question de JC enfin avec son coeur et non plus sa Loi…il fait à son tour oeuvre de pitié (ça devient contagieux ces paraboles!!! ) il déchire lui aussi son coeur , il comprend que ce n’est pas à lui de décréter qui est apte à être touché, guéri, consolé (miséricorde le retour, ou la boucle est bouclée :-)) car cet AMOUR est de Dieu…
    En conclusion pour revenir à « Je » non par égoïsme mais pour recevoir la contagion à mon tour, je prie pour que quand une personne vient me voir ou que je la vois et qu’elle m’exaspère ou me semble indigne de mon attention, parce que par exemple exaspérante (à un point oh mon Dieu, comment es-ce possible à ce point !!!) que mon coeur par la miséricorde de Dieu soit déchiré et nous emmène ensemble ( avec la personne en question) dans la Gloire et la Vie qu’IL nous donne en abondance…!!!
    Moi ? J’ai été touchée, coulée !! J’espère pour renaître une fois de plus par sa grâce…
    Kdo non ?

  2. Pour moi ce dessin fait tilt, on pourrait dire : « ce lapin est vraiment un ami précieux ! Il est toujours prêt à rendre service. Il n’a besoin de personne puisqu’il sait tout faire, il a tous ses outils avec lui… même sa flute ».

    Hélas, il me fait penser à quelques-uns de nos Pères prêtres, à certains de nos frères et sœurs laïcs, accrochés au ministère ou au service qui leur ont été confiés.
    Ils ne savent pas vivre dans le partage, ils sont incapables de laisser les talents de l’autre (donnés par Dieu) s’épanouir, s’exprimer. Ils pensent n’être pas là pour l’accompagner, cheminer, grandir avec lui mais pour « faire à sa place » ce que sans doute ils sont persuadés de faire mieux que quiconque !!!

    1. Une intuition ?
      Pour ne pas être débordé que ce soit — Volontaire ( pour éviter de penser sur les vrais questions en remplissant sa vie avec du matériel ) inconscient ( pour se sentir exister ou se donner de l’importance dans un paraître social ) ou juste par défaut, comme le lièvre de la fable, pour avoir eu une mauvaise gestion des priorités, du temps ou avoir omis d’ouvrir les yeux sur ceux qui auraient pu m’aider ou faire aussi bien ou autrement que moi, une seule solution :
      Laisser déborder … son cœur !
      Et confier le reste au Seigneur…pour voyager léger !
      Bonnes vacances à tous ….en espérant que nos coffres de voiture ou nos valises ou sacs à dos , ne ressembleront pas trop à ce lapin submergés de biens qui ne lui font pas du Bien 🙂

    2. Je partage l’avis de Marie-Ange. Ceci me rappelle « La joie de l’Evangile » où le pape François nous appelle non seulement à une conversion individuelle, mais surtout à une « conversion pastorale « . Nous travaillerons mieux pour la moisson si nous prenons conscience et acceptons cette double conversion.

  3. béa-titude

    En vrac… comme le pauvre serviteur débordé… comme ça vient à la vision de ce lapin noyé par tout ce qu’il porte en vue d’agir , croit-il plein de bonne volonté..:
    « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur  »
    Mon trésor ? Ma famille (première vocation) mes amis ( ceux que j’ai et qui m’ont apprivoisée) et ceux qui sont sur ma route …qui ont un besoin ou une fragilité….
    Mon choix ? Donner du temps à ce, plutôt celui, ou celle qui compte … à mes yeux? aux yeux de Dieu ? Ai-je les même ?
    Là où est le temps que je prends, là est mon trésor…

    « Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. »..
    UNE SEULE chose est nécessaire quand je me sens débordée…laquelle ?
    Ecouter ? prendre du temps pour celui, celle que j’aime et recevoir et partager ?
    M’asseoir pour discerner ?
    Rassembler ? Mobiliser ? Faire unité ?

    Il faut toujours prier comme si l’action était inutile et agir comme si la prière était insuffisante.» affirme Sainte Thérèse de Lisieux.
    C’est peut-être cela…le secret de la joie…garder le regard tourné vers Celui qui Sait et se mettre entre ses mains pour servir…

    « Ai-je su choisir assez d’aimer ?
    Il n’y a pas d ‘autre sérieuse question « 

Laisser un commentaire

Retour en haut