Année C – 16ème Dimanche du temps ordinaire

Col 1,24… Ce verset nécessite une interprétation de malade.

 

1ère Lecture : Genèse 18,1-10

Psaume 14

2ème Lecture : Colossiens 1,24-28

Evangile : Luc 10,38-42

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Pour aller plus loin

Détails
-Il est bien mal en point, ce lapin, cassé de partout : un pied, un avant-bras, deux doigts, deux oreilles… Et il est complètement dans le sirop (ça se voit aux bulles).
-Ce n’est que la partie extérieure, on ne voit pas ce qu’il y a sous les draps, ou en lui (mais on imagine que ce n’est pas brillant puisqu’il est sous perfusion)
-Et il y a d’autres détails qui montent qu’il supporte d’autres souffrances : la solitude, par exemple.
 
Questions
-Cette phrase de Col 1,24 comporte une difficulté de traduction. La traduction habituelle : « Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’Eglise » est insatisfaisante car elle pourrait prêter à confusion. dons le sens où on pourrait comprendre que Jésus n’a pas tout accompli sur la Croix. Il faut comprendre « Je complète ce qui manque aux tribulations du Christ en ma chair pour son Corps, qui est l’Eglise ». Dans ce sens, je ne suis pas en parfaite harmonie avec la passion du Christ. Je peux l’être toujours plus.
Il y a plusieurs façons de témoigner de l’amour de Dieu pour nous. Par la parole, par les actes ; mais aussi, profondément, en se laissant unir complètement à Jésus dans sa Passion, c’est-à-dire en aimant les autres comme lui les a aimés. Etre pleinement configuré au Christ dans sa Passion, c’est ce qu’il reste encore à Paul à compléter. C’est sa grande découverte. Or, il le découvre lorsqu’il est en prison car c’est de là qu’il écrit l’épître aux Colossiens. Etre configuré au Christ, c’est avoir la même figure que lui, ou encore, c’est comme si on devenait transparent pour que Jésus se laisse voir à travers moi. C’est comme si j’étais un vitrail propre, pur, et que la lumière (le Christ) y passe sans être ralentie ou déformée. Dans mon entourage, y a t-il eu des personnes qui on laissé transparaître la lumière du Christ, ces derniers temps ? Lesquelles, et dans quelle circonstance ?

4 réflexions sur “Année C – 16ème Dimanche du temps ordinaire”

  1. Aïe, aïe, aïe, ça fait mal…on était sur le coeur transpercé de Jésus, déchiré…et nous voilà face à la souffrance, déchéance, maladie…
    Déjà comment peut-on être à ce point chosifié en milieu médical ?
    Devenir le patient (pourquoi patient et pas le souffrant , le nécessitant, le « en besoin de  » ? Car déjà on demande au fragile d’être lui en effort , encore … Patient doit patienter…?
    Pourquoi nos médecines soignent les corps et pas les êtres, les personnes deviennent un dossier ou un numéro de chambre…
    Plus facile de laisser mourir un inconnu, plus facile de voir une chair, une viande sans âme ? Plus facile de ne pas compatir ?
    Oh je n’accuse pas ! Si dur est cette vocation au plus proche du souffrant avec cette mission de soulager et avec cette tension du miracle de la guérison tant attendu . Car ça devrait être non un job (sans lien avec Job ? ) mais bien une vocation, vue l’implication sans demi-teinte que cela demande !
    Il y a de ces saints qui s’ignorent dans ces lieux mais aussi des « à bout » qui méprisent , rejettent, maltraitent ceux qui partent parfois par petits bouts…
    Et là au coeur de la question , commerciale ? de rentabilité, de l’euthanasie, de l’état nazi, de l’euh…ta naze…ou du palliatif…Où est notre dignité ?
    « Je ne sais plus faire, je suis en échéc sur le guérir du corps alors je supprime le problème…et la personne avec… »
    Je vois bien que ce dernier chemin entre perf et tuyau, ou plus personne ne me touche, ne m’embrasse, ou je n’entends plus les oiseaux, les arbres , ou je ne respire ni l’odeur de la pluie ni les fleurs, ( pourtant on sait que les guérisons sont multipliées si le malade a vue sur la nature par une fenêtre…mais au prix de l’immobilier…) et un calvaire que je ne souhaite à personne tant il est déshumanisé, désaffectivé… désaffecté ..
    Alors au lieu de changer le regard , d’offrir du beau et de l’amour avant le départ, je supprime les derniers retours en humilité quand le corps lache, lâche? et je raccourcis la vie, que je ne sais plus rendre supportable, pour ne pas dire que je tue…pour ne pas parler de rentable…
    Et j’enterre ou brûle en fumée le proche (prochain? )que j’ai éloigné bien loin ( crématoire légitimé) pour vite vite passer à l’oubli ou au déni , faire comme ci…Et remplir les cabinets de psy des deuils inavoués parce qu a une exigence dictatoriale ici bas, d’être heureux et de le montrer…
    On a pas pris le temps de pleurer, comme le Christ face à Lazare, ni de s’interroger sur le sens de chaque histoire et au travers elle du sens de l’humanité….néantisée..

    Alors oui petit lapin bleu dans le sens du texte ; Dans ce sens, « je ne suis pas en parfaite harmonie avec la passion du Christ. Je peux l’être toujours plus. »
    Oui je peux l’être en donnant ma vie ou de la vie à ceux qui la perdent ou en manquent…
    Et parfois dans l’usure, Je me dois d’accueillir ce que Dieu me donne pour tenir, sans culpabilité, Ses cadeaux de beauté, d’amour, de complicité de partage, de nature généreusement magnifique pour tenir dans les tunnels pour ceux pour qui c’est difficile, voir crucifiant…
    Je me dois, non pas de chercher une souffrance , un martyre, qui ne me sera peut-être pas « demandé « …(Est-ce « proposé » à certains par Dieu,? j’avoue ne pas trouver comment cela peut-être compatible avec tant d’Amour…) mais bien ouvrir les yeux sur celui qui a ma porte pleure et déguste…en douleurs…
    Ne pas le fuir et juste l’aimer…
    Immense programme impossible à tenir sans Amour Surpassé…autant dire sans Dieu à nos côtés….
    C’est ça qui manque dans cette chambre d’hôpital lapin bleu, une lumière, un crucifix…un signe des Cieux 🙂

    1. J’aime, Béa, ce que vous avez écrit.
      « […] bien ouvrir les yeux sur celui qui a ma porte pleure et déguste…en douleurs… »
      Oui il faut être très attentifs, car il est parfois difficile à reconnaitre celui qui par pudeur, par discrétion, ou tout simplement parce qu’il croit n’intéresser personne… cache sa souffrance…
      Il est aussi celui qui, peut-être sans le savoir a, au fond de son cœur, tellement besoin d’Amour, besoin de ce signe du Ciel dont vous parlez…

  2. Ce thème de la souffrance reste pour moi compliqué :
    Le Christ est allé au bout de la souffrance, librement, par amour.
    Et je le ressens profondément, la souffrance n’empêche pas d’aimer ni de persévérer sur ce chemin qui me conduit jusqu’à Lui !

    Alors, pourquoi, Seigneur, est-ce que je me surprends si souvent à rechercher la raison de ma souffrance ?

  3. Toute grandeur

    Il y a plein de branches… et par exemple… les ouvriers de Mac Donald et les ouvriers du Christ… et de Bouddha… etc… et voila la toute grandeur… et parfois, quand on coupe une petite banche, d’un petit arbre, il pleurniche…
    et les humains vomissent dans la tempête, comme du raisin dans le pressoir… et c’est normal, mais si on comprend la toute grandeur, on comprend que toutes choses appartiennent, au Maitre unique… et c’est pas à cause du diable que Jésus est mort, c’est pour la gloire de la toute grandeur.

    Au début, les humains, sont envoyés, à droite et à gauche, mais pas seulement Jésus, ou les disciples de Jésus…
    La graine unique, le tronc unique, les branches multiples… et Jésus, c’est une branche… parmi les autres branches…

    Les ouvriers de Mac Donald… les ouvriers de l’église chrétienne… etc… tout cela est à moi… plein de bougies sur mon joli gâteau d’anniversaire… plein d’arbres qui portent des fruits différents… ma foret, mon panier de fruits et pas moi qui me chamaille avec mon propre pied… plein d’enfants chacun dans leur chambre qui font des choses différentes et qui vont tous prendre place, en mon salon tout grand, ma maison toute grande, au-delà des petites chambres.

    L’ordre fondamental, est-il chamboulé, par le fait que le bébé, est mis dans le ventre de la femme, parmi les organes ? Le bébé est-il comme de l’ivraie, la femme comme une putain et le cordon comme un vilain serpent ?
    Voila la complexité vertigineuse et mon saint paradoxe, ma servante qui me met dans son ventre comme si elle dominait sur moi, les humains qui sont traités comme du bétail, pour ma gloire toute grande et ça c’est ma toute grandeur, c’est pas le diable.

    Les bébés, ne comprennent pas, la toute grandeur, alors quand ils perdent une chose, ils pleurnichent et ils disent « C’est le diable, l’ange déchu »… comme si la suprématie, pouvait se décomposer, ou tomber en ruine… comprenez l’immaturité de cette interprétation primaire… la suprématie, par définition, elle est indestructible, elle a pas d’ennemi, pas de rival, elle tombe pas en ruine, il y a pas d’ange déchu et même Jésus même Judas, tous sont à moi et font ma volonté… même si celle-ci vous chamboule… vous pensez que c’est la confusion, mais c’est plutôt une cohérence complexe qui dépasse votre point de vue de bébé… il y a pas de diable, c’est mon développement tout grand et si en effet, pour mon développement tout grand, vous étiez jetés sur des croix, comme des agneaux sacrifiés, c’est ma volonté et pas la volonté du diable.

    Alors certains arbres portent des poires et d’autres des pommes… etc… et au final tous arrivent dans mon grand panier… et mis à part mes choses, il y a rien… le rien, ça fait rien et dans le rien, il y a rien… alors mon grand arbre il reste toujours vert et jamais une branche qui se détache ou qui sèche… hier c’était une étape primaire et maintenant vous allez entrer dans la lumière toute grande au-delà de vos petites coquilles anciennes.

    Le bébé dit « Ca-ion » et l’adulte dit « Camion »… et l’humanité est comme un bébé devant moi et elle va naitre au-delà de sa coquille ancienne, au-delà de sa voie Lactée de bébé.

    C’est un traumatisme ? Une déception ?
    C’est plutôt comme un accouchement… au début, vous êtes dans l’église, attaché à Jésus… et ensuite, vous sortez de l’église, pour vous accorder, à ma toute grandeur… et c’est pas Jésus, le Maitre suprême… et Jésus c’est pas un voleur qui mange les brebis de son Père, plutôt il garde les brebis, jusqu’à l’avènement du règne de son Père et voila qu’il s’accomplit.

    L’église c’est comme l’Égypte et vous allez en sortir, même si cela vous chamboule et ne pensez pas que je suis méchant en disant cela, je suis gentil, je ne vous laisserai pas agonisés dans la coquille ancienne. Par moi vous étiez dans les coquilles et par moi vous allez en sortir, même si ça vous chamboule, comme des bébés qui sortent du ventre de la femme et entrent ainsi dans la lumière toute grande…

    Vous avez confondu, humbles que vous êtes, votre mission, avec ma toute grandeur, la coupe qui donne la joie et aussi l’ivresse, voila maintenant votre croix, votre gueule de bois et le coq chante et moi je vous donne l’eau vive, pour vous remettre, votre résurrection…

    « Je te donnerai la clé »… et pas « Je te donne la clé »…

    Alors maintenant, je donne la clé… et les premiers sont comme les derniers… tous aplanis devant moi et ma gloire toute grande. Vous êtes surpris ? Alors vous allez comprendre, ma gloire toute grande, au-delà de vos petites coquilles anciennes. Et ainsi le bébé entre dans la lumière et ça change, mais la lumière n’est pas un dragon, la gravité n’est pas un dragon… la fable elle brode, le vin c’est comme la poésie… et moi je vous donne l’eau vive, dans une mesure plus mature que les échantillons anciens.

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