Année A – 1er Dimanche de Carême

 Le pompier de carême fait « Pain-pont, pain-pont »

Genèse 2,7-9 ; 3,1-7

Psaume 50

Romains 5,12-19

Matthieu 4,1-11

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Pour aller plus loin

Détails

 

Pour entrer en temps de carême, nous entendons l’Evangile où Jésus est tenté par l’Adversaire.

-Sur ce dessin, L’Adversaire (le diable) se situe « au-dessus ». Son socle est un morceau d’Arche, une construction pas finie, comme son royaume qui est limité, contrairement au Royaume de Dieu qui, lui, est sans fin.

-Il a une langue double, comme le serpent. Le symbole de la langue double, c’est de dire quelque chose et de faire autre chose. C’est l’hypocrisie.

-Ici, il tente le Christ qui a faim (son ventre gargouille).

-Les 5 pierres représentent les 5 pains avec lesquels Jésus est capable de nourrir une foule de 3000 personnes… s’il veut. Aujourd’hui, il cache sa puissance. Il tourne le dos au diable et continue son chemin.

 

Questions

 

-Le côté comique de ce dessin n’est pas dans la Bible. C’est une interprétation de Coolus qui veut montrer que les embûches que nous tend l’Adversaire peuvent se retourner contre lui. De quelle manière ? Lorsque je résiste à la tentation, ma volonté s’en trouve renforcée. Ma foi en Dieu s’en trouve fortifiée car je Lui prouve que je veux l’aimer par-dessus tout.
-Une autre manière de faire retourner une embûche de l’Adversaire contre lui, lorsqu’on est tombé, cette fois, c’est de reconnaître sa misère et d’aller en demander pardon à Jésus. Ca, l’Adversaire ne supporte pas… Quand on prend les choses ainsi, on le remet à sa place.
-Alors, comment vais-je commencer à mettre ceci en pratique ?
N’ayons pas peur de lui, Apprenons à nous connaître et sachons rebondir à partir de ses pièges.

3 réflexions sur “Année A – 1er Dimanche de Carême”

  1. béa-titude

    C’est beau et fort je trouve ce message Coolus, comme quoi la tentation dépassée, vaincue finit par nous enrichir, nous rendre plus fort grâce à Lui. Parfois cela se vit aussi dans les épreuves ou au coeur de nos fautes même….
    On peut passer à côté sans le voir tant l’effort absorbe tout, la lutte vampirise les événements, la douleur irradie l’ensemble des moments inévitables…ou parfois cela nous saute à la figure comme une évidence et tout prend sens.
    Et parfois cela nous est révélé des années après.
    C’est le cas je crois cette semaine de relecture pour moi sur le point bien précis de ma foi….J’explore depuis un temps déjà toutes les zones que j’avais reléguées en suspend parce que je n’y étais pas vraiment convaincue, j’avais -et ai encore pour certaines choses- des points d’achoppement que je préférai ignorer…Et puis à un moment j’ai pensé que pour avancer il fallait justement que ces points au contraire je les bosses…
    Que j’accepte de les laisser peut-être me surprendre, qu’il y avait encore des découvertes à faire….même si c’était moins confortable que de rester sur mes acquis…
    L’adoration eucharistique était de ceux -là….Il y avait toujours eu une forte opposition proche de la colère devant ce moment là…C’était comme un temps de pénitence ! Déjà le temps de silence imposé ressemblait à un « taisez-vous » récurrent dans ma scolarité…. Il y avait déjà la messe avec pour moi les temps de respiration dans le chant ou les prières mais là c’était comme une asphyxie, j’y retrouvais toutes mes angoisses et mes efforts maximums alors pour accueillir, impossible !
    J’étais les yeux rivés sur ma montre quand j’en avais une, à compter les minutes, à écouter les rares bruits possibles comme des amis, c’était l’épreuve du siècle , évidemment imposée, je ne me serai pas volontairement mis dans cette situation de tension extrême !
    Et rien ne semblait pouvoir remettre en cause ce vide et cette sensation d’inutilité absurde….Dieu n’était-il pas partout alors pourquoi dans ce rond au goût de carton plus qu’ailleurs…Comment y trouver Dieu d’ailleurs ? Je n’avais pas compris qu’il me fallait un minimum d’adhésion….
    Je préférai même regarder la Croix , il y avait au moins pour moi une réalité, même si elle me choquait et me faisait mal…
    Et puis il y eut cette retraite de profession de foi, je crois, où j’accompagnais mon aîné à Montmartre…J’y étais déjà allée cheftaine donc pas de nouveauté.
    On a fait le trajet usant en transport e commun avec les jeunes sous un soleil de plomb, c’était l’été. Puis l’ascension avec nos sacs, puis le topo des règles du We et bing on nous balance que c’était le temps de l’adoration suivi de confession alors que moi j’avais sur mon planning temps d’installation et récréation ! Je me suis dis que c’était malvenu ( et oui!) pour les jeunes (et pour moi d’autant !)
    J’y entrais donc à reculons ! Prenant un air inspiré pour les jeunes mais pas du tout en adéquation intérieure !
    Et là un truc me dérange encore plus, si je me souviens bien, un espèce de mécanisme , de machinerie qui installe l’ostensoir, je crois que pendant la guerre il y avait là une adoration perpétuelle…
    Et là un chapelet de pensées sarcastique m’assaillent pour ma plus grande honte,  » Et bien (plutôt mal en fait! ) , Te voilà bien ! « Ils » T’ont mis dans une orfèvrerie digne d’un empereur, d’un roi, plus brillant tu meurs, entre rubis et émeraude, pierres précieuses, on ne peut pas faire plus ostentatoire !
    Toi qui es né dans une mangeoire sur la paille , parmi les méprisés de la société, les « à l’écart », qui a fréquenté les infréquentables et les a même aimé, a touché le lépreux, parlé à la quasi ennemie, dîné avec le voleur-collabo, relevé la femme adultère, toi qui est venu pour les pécheurs, les rejeté, qui a même voulu mourir supplicié plutôt que de prendre le pouvoir religieux ou politique, pour laisser toute la place à l’amour-cadeau, Te voilà sur une piédestal rutilant et loin de tout abaissement !!!! »
    Cela continue tous le temps -qui du coup pour une fois passe plus vite dans ce monologue accusatoire.
    J’entends bien que Christ est aussi dans sa gloire de Ressuscité, qu’Il est ainsi dans sa Toute-Puissance et que c’est par respect, vénération et adoration justement qu’Il est ainsi « élevé » mais je ne suis que protestation….
    C’est très douloureux mais impossible d’en sortir, il faudrait prier…et je suis révoltée….
    Je finis dans la honte totale, je suis prise dans les inquiétudes des jeunes qui veulent ensuite être rassurés face à la confession, je m’oblige du coup à y aller alors que je me sens d’une totale nullité , histoire d’être cohérente et de montrer l’exemple…C’est expédié en plus !
    Rien ne trouve grâce à mes yeux et j’en suis très malheureuse…
    Et puis il y a retour au présent, cette semaine actuelle, compliquée, ces trois Passages à la queue le leu , ça n’en finit pas ! Deux comme on dit dans l’ordre des choses, un plus révoltant, …Le manque et le soutien qui font défaut, comme une béquille ôtée à mes fragilités, les pourquoi et pour..Qui ? Vers Qui ? en QUI? L’absence qu’il va falloir apprivoiser…Le rappel de notre destinée d’humain…
    Bref pas la forme….
    Et cette réécriture entamée depuis 3 ans déjà….cette relecture de ce chemin vers l’Adoration qui a ouvert tout, la Communion, la Présence…La source et la transmission…
    Et bien en fait, le premier pas visible était là…à Montmartre…Je ne l’avais pas vu, mais pour la première fois, face à l’hostie hostile je Lui ai parlé en Le sachant là, en sachant qu’Il était cette hostie ! En chair, en substance, en Présence j’ai poussé mon cri et mon incompétence, ma défaillance de foi !
    Mais Il n’avait jamais été pour moi autant là que ce jour là où j’ai pensé avoir tout raté ! IL a pris la fêlure pour ce qu’elle avait a donné même de si misérable, de si contestable et IL est entré …. Et Il pris son temps, d’autres RDV imprévu pour se révéler en douceur à mes résistances….
    Ce jour là le Diviseur, Le Menteur a perdu….Et mon coeur s’est préparé à recevoir la suite…J’avais cessé de faire semblant d’être religieusement correct, appliquée dans un silence qui n’était pas moi et j’ai fait le premier pas vers le Silence donné….sans le savoir… En fait Il m’a harponnée…
    De ce WE considéré comme un échec , Il a marqué le premier but sans que je le vois ! Il m’a relié….à Lui…tranquillou pillou, pas pressé…Il a semé….
    Et j’ai grandi…face au Mystère de ses chemins escarpés.

    C’est bizarre,souvent quand je suis à vif de ce type de témoignage , je fais une fausse manip sans doute et il s’efface sans que je puisse le valider…Désormais je le copie avant de l’envoyer et bien là il y a encore eu un bug malgré tout, c’est donc ma deuxième version! Que ce soit mon émotion qui me rende maladroite ou des luttes extérieures, je persiste….
    Et même, je confie tous ceux pour qui l’adoration est encore une ….perturbation !
    Vraiment, tenez-bon, IL y est …..magnifiquement, comme une clé importante qu’il ne faut pas négliger !!!!!!
    Et surtout IL vous y attend !

  2. Lorsque j’étais enfant cet Évangile me surprenait doublement ; le désert, pour moi, c’était… le Sahara et j’imaginais Jésus transporté mystérieusement par le démon … en Afrique !
    Il y avait aussi la tentation : même le Seigneur est passé par là ! J’aime à penser qu’il essaie de nous apprendre à résister à l’Adversaire…

    J’aime trop ce dessin où le Lapin Bleu exprime à la fois la fatigue de Jésus et sa détermination à lutter.
    Je vois là une motivation, un encouragement…

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