Noël (Messe de la nuit)
1ère Lecture : Isaïe 9,1-6
Psaume 95
2ème Lecture : Tite 2,11-14
Evangile : Luc 2,1-14
Pour aller plus loin
Détails
-Le lapin fait les courses pour acheter des cadeaux de Noël. Il a trouvé une petite statuette d’ange.
-Un (vrai) ange lui apparaît pour lui annoncer la nouvelle, et il lui répond comme si c’était quelque chose d’habituel.
-On remarque encore que le lapin se trompe de but. L’ange lui indique l’autre côté. C’est vrai qu’une semaine avant Noël, quel est notre but ? A quoi passe-t’on le plus clair de notre temps ?
Questions
On relève plusieurs aberrations ; Noël est une fête chrétienne qu’on veut vider de son sens. Savez-vous qu’en fouillant sur internet, on trouve des explications que le calendrier de l’avent sert à patienter jusqu’à Noël en ayant un chocolat par jour ? Savez-vous qu’il existe aussi des calendriers de l’avent pour chiens ? Savez-vous que dans le quartier où j’habite, en 2009, des haut-parleurs suspendus dans la rue diffusaient des chants de Noël et que la mairie a reçu des plaignants qui étaient heurtés de ce qu’on puisse passer des chants religieux dans un pays laïc ?
-Enlevons donc Jésus du pays, mais toutes les conséquences aussi, à savoir ; pas de Jésus, pas de Nativité, donc pas de Noël. Enlevons les sapins, les décorations, les cadeaux, et que le 25 décembre devienne un jour de travail comme les autres.
Non ?
J’en profite, Frère « Lapin Bleu » pour vous souhaiter un très bon anniversaire, en ce jour de Nativité de Notre Seigneur.
Loin de la crèche , il y a tous ces enfants d’écoles publiques, que je côtoie pour les faire danser en occitan. Une des maîtresses m’a demandé cette année (en CP-CE1) de parler un peu des coutumes occitanes de Noël. Alors, sans faire aucun « catéchisme », j’ai posé quelque jalons en disant:
* que « le Père Noël » n’existait que dans les pays riches et donc qu’en Occitanie, pas de « papa N »
* qu’on ne faisait la fête (réveillon and cie) qu’en revenant de l’église
… Et là, surprise totale: même en milieu rural, les enfants ne savent pas ce qu’est une église (le minimum serait, au moins, de savoir où est ce bâtiment, plutôt principal, dans les villages) !!
Je crois qu’on peut prier pour le genre de »schizophrène » que je me retrouve à être (et forcément je ne suis pas seule à éprouver cela) et aussi et surtout pour les générations de jeunes enfants, qui par « la force des choses » se retrouvent toujours aussi incultes, en sortant de l’école. En union de prières.
Si, bien sûr que Si, Le lapin Bleu a raison de pointer toutes les aberrations de cette période de Noël !
Par l’enfant de la crèche, la paix de Dieu nous est offerte. Jésus, le Dieu Sauveur nous est donné. Par Lui nous sommes sauvés et c’est normal que la terre et les cieux soient en fête ! Nous avons toutes les raisons de nous réjouir, et comme à chaque Noël, je sens mon cœur se gonfler d’amour et d’allégresse.
C’est vrai, il est regrettable que nous réagissions en païens. Que souvent, nous passions plus de temps à préparer la dinde où les cadeaux qu’à adorer Jésus le « héros » de la fête !
Pourtant, hier, en visitant un prêtre très âgé, qui n’a plus ni paroissien ni famille, j’ai pensé à ce dessin, au lapin gris qui nous ressemble et au lapin-ange qui annonce avec un si beau sourire. En voyant mon vieil ami tellement touché par ma visite et les friandises-maison que je lui apportais, j’ai mesuré l’importance que peuvent avoir les attentions, les cadeaux de Noël, si petits soient-ils. J’ai compris que le temps passé à confectionner ces quelques douceurs n’était pas du temps perdu où volé à Jésus.
Le Sauveur nous est né, cela nous rend heureux, alors, n’oublions pas de manifester notre joie et surtout d’en expliquer la raison !!!
Joyeuse et sainte fête de Noël à tous !
La nausée parfois en entrant dans les magasins….on est trop loin de cette crèche…J’essaye de me dire qu’on se témoigne de l’amour avec les cadeaux mais je sature : C’est trop…
Ce ne sont plus des cadeaux, ce sont des commandes illico presto bien engendrées par cette société qui ne crée rien que fabriquer du besoin, pour combler ce vide existentiel (y a Ciel tout au fond de cette existence ) ….
Depuis quelques années, nos enfants font leur cadeau et étonnant qu’ils ne veuillent pas y renoncer, c’est, « dixit », ce qu’ils préfèrent : donner…
Je viens de méditer sur le mystère de la Nativité : Joie, dénuement, partage, impromptu, rencontres ouvertes, mangeoire, nourriture, recherche, découverte, contemplation, action de grâce, Gloire…simplicité, naissance….Nait Sens….
J’ai juste eu envie de vous donner ce texte reçu aux obsèques d’une jeune dans ma « jeunesse » et que je viens de retrouver….Comment des parents peuvent-ils en ces heures d’arrachements être lumière d’autant ? je le vois maintenant … trop fort Mystère !
Naître
Naître
C’est se déposséder
C’est s’accepter avec ses deux mains nues
Et son visage à découvert
Naître
C’est quitter son masque et son déguisement
Naître
C’est oser, c’est prendre le risque
C’est quitter la terre ferme
C’est ne pas savoir à l’avance ce qu’il y a devant
C’est accepter l’inconnu, l’imprévu, la rencontre
Naître
C’est inventer de nouveaux mondes
Qui deviendront des mondes nouveaux
Naître
C’est tout laisser derrière soi
Ses greniers et ses garde-mangers
Ses coffres forts et ses sécurités
Ses habitudes et ses certitudes
Naître
C’est quitter son abri
C’est essuyer le vent de face
Et porter le soleil sur son dos
Naître
C’est avoir trop froid et trop chaud
Naître
C’est n’avoir plus d’autre maison que le passage
C’est accepter que le pain n’ait plus le même goût
Et c’est accepter peut-être
Qu’il n’y ait plus de pain du tout…
Naître
C’est prendre le temps d’aimer
Celui qui aime est un inventeur, c’est un nomade
Celui qui naît se croyait seul
Il est plusieurs, il est multiple, il est deux
Et même Dieu était parti
Et faisait route vers eux.
Jean Debruyne « Les trois saisons d’aimer » 1980
Dans mon texte il n’y avait pas la dernière strophe…Cela s’arrêtait au pain…et moi j’entends ce pain de la communion, cet Hostie, ce saint sacrement…
Depuis le pain azyme des hébreux rompus à notre pain, Le Don, en partage….Quel message ! Quel passage !
Mystères joyeux, mystères douloureux, mystères glorieux…
Rater la cible, en consommant avec boulimie pour oublier , ne pas s’interroger, sur la vraie cible à viser en Vérité…
« Pêcher n’est pas faire le mal. Le vrai pêché, c’est de ne pas faire le bien. » Pier Paolo Pasolini)
Les deux sans doute…en pensée , en paroles, par action et par omission que de possibilités pour se louper !
Sans compter les fois où l’on tente de faire le bien et où cela fait mal…que l’on ne voulait pas faire …
« Il faut toujours s’excuser
de bien faire – rien ne blesse plus. » disait Paul Valéry…Nous voilà…bien ?
« A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel. » dit lui, Edgar Morin
Alors j’essaie dans l’effervescence ( où il y a encore sens ? ) de ralentir le temps, de le prendre pour entendre cette incarnation d’Amour, cette chose incroyable que cette Présence divine en l’Homme…sur la paille…dans un lange ( l’ange?
« Tout amour humain,
même coupable, porte en lui
sa rédemption » disait (Jean XXIII)
Alors d’autant l’amour innocent de cet enfant qui vient ..
« L‘Espérance est un risque à courir.
(Georges Bernanos) …. » Quitte à courir, courrons ce risque non ?
Joyeuse Nativité en plénitude…à chacun et chacune, plus particulièrement pour un petit lapin bleu malicieusement profond et son « papa » facétieux.
Union de prière avec les proche d’un jeune Thomas de 14 ans rappelé il y a peu….
Merci pour ce billet sur le sens de Noël !
Je le copie pour le partager avec famille et amis.
Marguerite
Entièrement d’accord avec le commentaire. C’est scandaleux ce qui se passe en France. Avec ce tout laïc on a vidé Noël de son sens.
on est toujours occupé, trop occupé… toujours courire, pour qui, pour quoi? s’arrêter et écouter… est-ce si difficile? pourquoi avoir dénaturé Noël?