Année A – Pâques 6ème Dimanche

Tu vas parler, oui ?!!

1ère Lecture : Actes des apôtres 8,5-17

Psaume 65

2ème Lecture : 1 Pierre 3,15-18 

Evangile : Jean 14,15-21 AP6Lapinbleu586C-1P3_15.jpg

Pour aller plus loin

Détails
 
-Les lapins gris (au fond) attendent que le lapin bleu témoigne de sa foi.
-Le lapin bleu cherche son témoignage écrit, qu’il a bien préparé… mais ne le trouve pas.
-Il leur tourne le dos ; il n’est pas disposé à parler à des personnes. Il cherche ses moyens.
-Il cherche sur son bureau, dans son bureau, sur son ordinateur, dans sa poubelle et sur lui-même.
-Il oublie de chercher EN lui-même.
-Dans son veston, il y a un as de cœur qui tombe de sa manche, ça veut dire qu’il perd ses atouts, ses moyens. Il se retrouve face à sa pauvreté.
-Les lapins gris attendent ; l’un des deux mange une glace qui fond. Ca veut dire que bientôt, il sera trop tard. Ce moment de grâce va passer.
 
Questions
-Rendre compte de l’Espérance qui est en soi, ca devrait être simple. C’est répondre à la question « Pourquoi suis-JE croyant ? » qu’est-ce qui a changé dans MA vie depuis que je connais le Christ Jésus ? ». Ce n’est pas un exposé de théologie qu’on me demande, mais un témoignage de vie. Ca devrait jaillir du cœur, simplement. Si on demandait à quelqu’un pourquoi il aime tel dessert, et s’il sortait un papier pour répondre à la question, ce serait bizarre, non ? Ainsi en est-il de la foi.
-Quand on a livré son témoignage, il se peut que l’autre y soit indifférent. Peu importe. Dans la foi, je crois que Dieu a mis cette personne sur ma route. Peut-être a-t-elle retenu une seule phrase ?
-Et moi, quand ai-je rendu compte de mon Espérance la dernière fois ? A qui ? Comment est-ce que ça a été reçu ? Ai-je plus parlé de Dieu ou de moi ?
 

 

 

5 réflexions sur “Année A – Pâques 6ème Dimanche”

  1. béa-titude

     » Etre prêt à s’expliquer devant ceux qui vs le demande »….
    Je ne sais pas si il y a tant de personne qui le demande… C’est peut-être parce que ma vie ne les interroge pas encore assez, qu’elle n’est pas si lumineuse qu’elle le devrait, qu’elle ne diffuse pas avec intensité le mystère qui la motive…
    Peut-être aussi que c’est comme devenu plus tabou, plus intime même qu’une confidence sexuelle ( banalisée par ailleurs ) au point d’en devenir une indécence…Ce coeur à Cœur divin, cette relation assumée serait « impudique » ?
    Peut-être un peu comme si le fait d’oser parler de conscience à conscience c’était le nerf de la guerre…
    Peur de passer pour une hurluberlu, une donneuse de leçon, une douce rêveuse idéaliste, une naïve qui fantasme un monde d’Amour que les hippies ont testé le pétard à la main et qui n’a donné que désillusion ( peut-être car sans Dieu, mais bon !) …Peur d’être intrusive, maladroite, de jouer à « Moi je sais tout qui juge les parcours des autres »…
    Je n’ai pas eu je crois à répondre à une vraie question sur Dieu dans ma vie, plus sur des choix éthiques ou des comportements relationnels ( effort-compassion- accueil- don- pardon-tjs pas simple mais recherché….) qui aboutissait à ma motivation pour cela à savoir Lui…
    Je ne réponds pas en fait à « pourquoi je crois  » Mais « pour Qui »…
    Je ne cherche pas quelque chose mais Quelqu’un…je ne cherche pas un « bénéfice » « une rentabilité  » « à ce que cela serve à quelques chose » au sens mais à servir, être au Service de Qui a du sens…
    Sens comme explication, raison, motivation mais aussi sens comme direction, but, axe …
    Suis prête à rendre compte de l’Espérance qui me fait vivre ?
    Pas prête comme on planifie ou apprend par coeur un topo argumenté sur les sujets « dans le vent », pas prête comme si je ressortais ma fiche « Foi » mais prête à me laisser conduire et à m’attendre dire ou confier des choses qui m’étonnent aussi moi, que je découvre en les disant.
    Oser témoigner c’est aussi découvrir ce, ou plutôt Qui on porte en soi, ou qui nous porte…La découverte est aussi pour celle qui croit être celle qui donne, de sa personne, de son être et qui en fait reçoit ou prend conscience en l’exposant encore mieux de son âme et de Son Habitant.
    Je ne suis jamais prête, c’est Lui qui l’est toujours…et qui ouvre mon coeur à se dire ….
    Ce qui alors est donné doit en effet sonner « vrai » , la seule chose sur laquelle je peux m’avancer ce sont les pas tracés dans Ma Vie…Je ne peux pas décider de tracer ceux de la Vie d’un-une autre… Mes pas me sont d’autant plus précieux qu’ils m’ont construites et j’ai parfois peur qu’on me les abîme, qu’on les raille, qu’on n’y voit rien de ce qui moi m’a nourrit…
    Il faut que je sois sûr de ces « trésors de vie » pour que rien ni personne ne puisse me les gâcher, dénigrer, nier…
    Et pour avoir cette confiance que ce que Dieu a mis dans ma vie est indestructible , n’est pas un faux cadeau repris, c’est Dieu même que je ne dois pas perdre de vue quand je prétends en parler….orgueil et prétention totale car qui -suis-je pour Le dire ?
    Ce n’est possible que si je sais que mes paroles peuvent être inspirées, »soufflées » et qu’en confiance je les laisse me conduire parfois où je n’imaginais pas aller.
    Suis- je là pour mesurer l’impact de mon témoignage ? Non … Même si cela me tient à coeur, l’oeuvre sans moi…
    Et parfois je me dis que la raillerie ou le refus sont une lutte intérieure meilleure qu’une indifférence totale…et que je ne connais pas ce qui agit en l’autre …
    J’ai vécu- vu des retournements chez certains, j’en ai su parfois des années après, certains ont semblé retomber comme des soufflés l’épreuve passée, le service rendu, d’autres contestataires ont finalement pris le chemin et cherché….Mystère de cet appel… de ces rencontres, ces signes …
    Je ne sais pas ce que mon échange a porté de fruit , je sais que l’autre est aussi une occasion d’avancer pour moi, de relire, de creuser, d’aimer…
    Témoigner de mon Espérance c’est à la foi une grande joie- émotion, une force et une tension dans l’inquiétude de rester en délicatesse, en précaution de ce qui peut blesser l’autre malgré moi…
    Récemment c’était sur L’IVG, L’euthanasie, puis GPA…
    Ce n’était pas prévu, ça a dérivé comme je laisse faire parfois… le thème était L’Esprit Saint…Mais la fois d’avant c’était le Commandement « tu ne tueras pas »… et ça avait mûrit et il y avait un besoin d’y revenir…de ne pas rester sur le prêt à penser …
    J’ai laissé mes théories, mes combats de mots et de principes…3 amies , 3 histoires de vies et d’avortement…
    2 décès , et une sédation dite terminale non nommée ….
    Il ne s’agissait plus de « bien-pensance » , de modernité, de sens du Vent… mais de souffrances…
    Je crois que le fond est passé…en tous cas au moins le désir de repenser le sujet. Même si j’ai été de prime abord extrêmement choquée de voir que le pire était peut-être justement qu’on avait désappris à se pencher sur la réalité des êtres dans cette situation, j’ai rejeté ce jugement bâclé spontanée …
    Pour laisser transmettre des parcours confiés qui n’ont pas été inutiles….
     » Dieu n’a rien perdu de ce que j’ai gâché »….

  2. Je confirme, la seule fois où j’ai laissé tomber les poncifs et où j’ai dot « Jésus est avec moi, Il m’aime et Il m’a parlé », j’ai vu le regard de mon interlocutrice s’arrêter. Se poser.
    S’interroger. Et puis la conversation a repris, mais là, elle m’a parlé de la foi dans sa famille…
    Une expérience que je retiens et qui m’aide à penser que les prochaines fois, je pourrai essayer de dire les choses plus simplement, sans chercher à expliquer. Ça, ça n’a jamais fonctionné

  3. Le témoignage ne pourrait-il être un comportement qui interpelle, une façon chrétienne de vivre ? : « D’où vient cette patience, cette bienveillance ? Pourquoi cette générosité, cette aide donnée
    sans compter, cette capacité à pardonner…etc. » ?
    C’est peut-être ça, (aussi) évangéliser, exprimer sa foi !

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