-Le lapin bleu se retrouve face à une montagne de vaisselle. Le travail est immense.
-La première chose qu’il fait, c’est ouvrir le robinet. Lorsqu’un travail immense nous attend, commencer par aller à la source ; se dire pour qui ou pour quoi on va le faire. On peut faire la vaisselle parce qu’il faut la faire, ou bien on peut faire la vaisselle pour contribuer à apporter de l’ordre : ainsi, celui qui entrera dans une cuisine propre aura un sentiment de bien-être. Bref, ça aide à faire advenir le Règne de Dieu sur terre.
-Dans ce fatras de vaisselle, on voit une chaussette à gauche de la poële. C’est l’imprévu qui complique la tâche déjà difficile.
-Et enfin, le lapin commence le travail par une fourchette. Quand une tâche est immense et décourageante, il faut toujours commencer par quelque chose, même de petit.
Questions
-Cette parole « Je peux TOUT en celui qui me donne la force (Dieu) » a sans doute déjà été vécue par moi, qui lis ces lignes. Peut être ai-je été surpris(e) par quelque chose d’humainement impossible à accomplir ou à supporter et pourtant, j’ai pu le surmonter… Qu’est-ce qui me vient à l’Esprit ?
-Les disciples de Jésus peuvent guérir les gens, les pardonner, les ressusciter. Et tout ceci, ils ne peuvent pas le faire avec leurs propres forces. Croire que Dieu peut tout et essayer d’être son instrument dans un lieu et un époque précise, voilà ce qui est commun à tous les saints.
5 réflexions sur “Année A – Temps Ordinaire 28ème Dimanche”
béa-titude
J’aime cette image et pourtant elle me semble loin de ce que j’ai vécu…J’ai cherché ce qui lui manquait…Ce qu’il m’y manquait…J’ai bien connu ces piles d’assiettes et couverts et verres ( parfois en cristal et à pieds) ces plats de faïence graisseux qui ferait défaillir et ces casseroles difficiles à récurer,
Et oui je sens le découragement qui revient devant la tâche qui semble sans fin et qu’il faut commencer …
MAIS et là et toute ma nuance, ces cuisines débordantes de saletés c’était aussi le signe des grandes tablées , belles et bruyantes où nous étions tous conviés, chez nos grand- parents ou avec eux le plus souvent.
On y sortait la vaisselle de fête , l’argenterie, les nappes immenses pour unifier parfois des tables mises bout à bout et donner une harmonie d’ensemble!On courrait dans la maison après les chaises et tabourets manquants , certains amenaient des chaises de chez eux…
Selon les velléités éducatives il fallait s’y tenir le dos droits les poings serrés de chaque côté de l’assiette, rester discret, attendre son tour et que la maîtresse de maison soit servi pour commencer… sans parler du bénédicité parfois sonné par un Oncle au cor de chasse sur le perron de la maison…
Du bonheur, des échanges parfois passionnés, et l’honneur de passer à la table des grands où le temps était parfois si long…
On y passait le temps qu’il fallait à discuter, disputer, déguster…
Et oui ensuite, on enfilait le tablier, et certains desservaient pendant que d’autre s’y collaient à la vaisselle…
Selon les lieux et la taille de la cuisine on était trois ou quatre, une laveuse, deux essuyeuses…L’idéal était deux bacs, l’un où l’on lave l’autre où l’on rince…sinon il fallait faire deux tours…
Cela papotait bien, petite gazette entre femmes c’est vrai le plus souvent.
J’adorais ce moment, comment à plusieurs ça allait vite finalement.
C’est cela qui manque, d’autres personnes,lapins pour aider ce pauvre accablé de travail..
Ce travail de fin de journée d’amour familial…Nostalgique un peu à une époque où pas de lave-vaisselle et où de toute façon, la porcelaine fine n’y passait pas sans risque d’être ébréchée. Ces services qui aujourd’hui finisse jeté car il ne retrouve plus preneuse quand il faut vider les maisons après la grande faucheuse… Quand il n’y a plus ces immense buffet gardien des trésors des anciens trousseaux…et qu’on aime changer souvent de vaisselle selon l’air du temps qu’on ne sait plus se donner.
Je n’aurai jamais cru regretter nos torchons et nos tabliers, nos rires et notre fierté une fois le travail bien fait et les choses bien rangées à leur place et la pause café…
Avais-saisi que ces « corvées » véhiculaient un bonheur caché ?
« Je peux tout en Dieu qui me donne la force… » Je peux aussi ouvrir les yeux sur ceux qu’il m’envoie comme autant de petites mains d’amour.. C’est le « nous » qui pouvons tout…Frappez et on vous ouvrira..
Ne pas rester seul dans l’épreuve même si les autres ne la vivrons jamais à l’identique de notre croix..Ne pas se refermer sur soi. Laisser le bien que l’on peut nous faire faire son oeuvre de pommade sur les plaies.
Dieu passe par nous devant la douleur d’un autre, et nous envoie aussi ses apôtres de bonté.
Il passe, et reste dans nos prières et nos yeux grands ouverts à ses béquilles …
J’aime l’idée que le Christ est ressuscité avec ses plaies « ouvertes » mais qui ne semblaient plus le faire souffrir, que les paralysés portent leur brancard quand ils marchent et se lèvent..
Dieu donne à l’amour humain la capacité de l’impossible…Tout se surmonte-t-il en Dieu… Surmonter comme passer par-dessus, laisser derrière soi et avancer , continuer…
Je crois qu’on ne laisse pas les douleurs derrière, elles deviennent lumière…elles creusent le coeur pour le rendre plus vaste…elles érodent quand elles ne détruisent pas. Si on parvient à ne pas s’y durcir, elles rendent plus souples, elles ouvrent sur d’autres rencontres, d’autres parcours, elles peuvent multiplier compassion et humanité, devenir ce trésor qui permet d’être à l’écoute de la peine des autres…
Et ça c’est L’Esprit…qui fait du gâchis, des échecs aux yeux du monde quelque chemin où la grâce surabonde…
c’est ça surmonter !
Rien n’est effacé, les cicatrices sont là, mais elles sont comme un trophée sur le visage du héros Albator( je sais ça date mais je l’aime mieux que Goldorak robotisé ) , elles sont signes que la Vie a gagné, qu’elle a repris et que si héros aussi est marqué la bataille est fini sur ce terrain là…
On y a gagné d’être encore là …aguerri et malmené , sous le choc longtemps mais à revoir nos priorités et nos urgences, on y a gagné en amplitude ,
en profondeur…
Et cette victoire on l’a reçoit car elle est passage , virage, mais pas seul…
On regarde en arrière quand la tempête est finie et on voit les cailloux blancs et le tracé qu’on relit..et relie
Toutes les balises posées, les phares allumés qui ont fait qu’on n’a pas coulé..
Et là si on a compris que ce mal traversé n’était pas envoyé par Celui qui nous tient dans Sa Main on peut même dire merci…non pour l’épreuve, mais pour la Vie et l’Amour jusqu’en son sein.
Le Lapin Bleu face aux piles d’assiettes me fait penser à Marthe ( Lc 10, 38-42) c’est justement l’Évangile de ce mardi… et il m’a fallu des années pour comprendre ou plutôt pour accepter la remarque de Jésus. Pourtant, je rêvais d’être Marie ; hélas c’était bien souvent à la place de Marthe que par obligation je me retrouvais…
Je sais aujourd’hui qu’en mettant Jésus au centre de mes préoccupations je peux venir à bout de la tâche apparemment irréalisable ou de l’épreuve qui me semble insurmontable. Ce n’est pas toujours facile, mais je sais que c’est possible et c’est fou comme cette certitude me fait du bien !
Bonjour Odile, moi non plus, je ne la reçois plus (ni personne). Quelque chose doit être mal paramétré et je ne suis pas vraiment compétent… Il faudra un peu patienter…
Merci Odile,
d’avoir provoqué l’explication de Coolus. Chacun(e) d’entre nous pensait sans doute être seul(e) à subir cette anomalie ; les choses sont maintenant claires.
Nous allons donc patiemment continuer de taper dans Google « le lapin bleu de coolus »… pour accéder au blog.
C’est un peu plus long… surtout lorsque notre cher lapin se fait attendre et qu’il nous faut renouveler la manœuvre, mais quand on aime, on ne compte pas !!!! ☺
Ce qui est super sympa c’est que spontanément, sans aucun rappel, nous sommes quand même environ 150, chaque jour, à fidèlement rendre visite au Lapin Bleu.
J’aime cette image et pourtant elle me semble loin de ce que j’ai vécu…J’ai cherché ce qui lui manquait…Ce qu’il m’y manquait…J’ai bien connu ces piles d’assiettes et couverts et verres ( parfois en cristal et à pieds) ces plats de faïence graisseux qui ferait défaillir et ces casseroles difficiles à récurer,
Et oui je sens le découragement qui revient devant la tâche qui semble sans fin et qu’il faut commencer …
MAIS et là et toute ma nuance, ces cuisines débordantes de saletés c’était aussi le signe des grandes tablées , belles et bruyantes où nous étions tous conviés, chez nos grand- parents ou avec eux le plus souvent.
On y sortait la vaisselle de fête , l’argenterie, les nappes immenses pour unifier parfois des tables mises bout à bout et donner une harmonie d’ensemble!On courrait dans la maison après les chaises et tabourets manquants , certains amenaient des chaises de chez eux…
Selon les velléités éducatives il fallait s’y tenir le dos droits les poings serrés de chaque côté de l’assiette, rester discret, attendre son tour et que la maîtresse de maison soit servi pour commencer… sans parler du bénédicité parfois sonné par un Oncle au cor de chasse sur le perron de la maison…
Du bonheur, des échanges parfois passionnés, et l’honneur de passer à la table des grands où le temps était parfois si long…
On y passait le temps qu’il fallait à discuter, disputer, déguster…
Et oui ensuite, on enfilait le tablier, et certains desservaient pendant que d’autre s’y collaient à la vaisselle…
Selon les lieux et la taille de la cuisine on était trois ou quatre, une laveuse, deux essuyeuses…L’idéal était deux bacs, l’un où l’on lave l’autre où l’on rince…sinon il fallait faire deux tours…
Cela papotait bien, petite gazette entre femmes c’est vrai le plus souvent.
J’adorais ce moment, comment à plusieurs ça allait vite finalement.
C’est cela qui manque, d’autres personnes,lapins pour aider ce pauvre accablé de travail..
Ce travail de fin de journée d’amour familial…Nostalgique un peu à une époque où pas de lave-vaisselle et où de toute façon, la porcelaine fine n’y passait pas sans risque d’être ébréchée. Ces services qui aujourd’hui finisse jeté car il ne retrouve plus preneuse quand il faut vider les maisons après la grande faucheuse… Quand il n’y a plus ces immense buffet gardien des trésors des anciens trousseaux…et qu’on aime changer souvent de vaisselle selon l’air du temps qu’on ne sait plus se donner.
Je n’aurai jamais cru regretter nos torchons et nos tabliers, nos rires et notre fierté une fois le travail bien fait et les choses bien rangées à leur place et la pause café…
Avais-saisi que ces « corvées » véhiculaient un bonheur caché ?
« Je peux tout en Dieu qui me donne la force… » Je peux aussi ouvrir les yeux sur ceux qu’il m’envoie comme autant de petites mains d’amour.. C’est le « nous » qui pouvons tout…Frappez et on vous ouvrira..
Ne pas rester seul dans l’épreuve même si les autres ne la vivrons jamais à l’identique de notre croix..Ne pas se refermer sur soi. Laisser le bien que l’on peut nous faire faire son oeuvre de pommade sur les plaies.
Dieu passe par nous devant la douleur d’un autre, et nous envoie aussi ses apôtres de bonté.
Il passe, et reste dans nos prières et nos yeux grands ouverts à ses béquilles …
J’aime l’idée que le Christ est ressuscité avec ses plaies « ouvertes » mais qui ne semblaient plus le faire souffrir, que les paralysés portent leur brancard quand ils marchent et se lèvent..
Dieu donne à l’amour humain la capacité de l’impossible…Tout se surmonte-t-il en Dieu… Surmonter comme passer par-dessus, laisser derrière soi et avancer , continuer…
Je crois qu’on ne laisse pas les douleurs derrière, elles deviennent lumière…elles creusent le coeur pour le rendre plus vaste…elles érodent quand elles ne détruisent pas. Si on parvient à ne pas s’y durcir, elles rendent plus souples, elles ouvrent sur d’autres rencontres, d’autres parcours, elles peuvent multiplier compassion et humanité, devenir ce trésor qui permet d’être à l’écoute de la peine des autres…
Et ça c’est L’Esprit…qui fait du gâchis, des échecs aux yeux du monde quelque chemin où la grâce surabonde…
c’est ça surmonter !
Rien n’est effacé, les cicatrices sont là, mais elles sont comme un trophée sur le visage du héros Albator( je sais ça date mais je l’aime mieux que Goldorak robotisé ) , elles sont signes que la Vie a gagné, qu’elle a repris et que si héros aussi est marqué la bataille est fini sur ce terrain là…
On y a gagné d’être encore là …aguerri et malmené , sous le choc longtemps mais à revoir nos priorités et nos urgences, on y a gagné en amplitude ,
en profondeur…
Et cette victoire on l’a reçoit car elle est passage , virage, mais pas seul…
On regarde en arrière quand la tempête est finie et on voit les cailloux blancs et le tracé qu’on relit..et relie
Toutes les balises posées, les phares allumés qui ont fait qu’on n’a pas coulé..
Et là si on a compris que ce mal traversé n’était pas envoyé par Celui qui nous tient dans Sa Main on peut même dire merci…non pour l’épreuve, mais pour la Vie et l’Amour jusqu’en son sein.
Le Lapin Bleu face aux piles d’assiettes me fait penser à Marthe ( Lc 10, 38-42) c’est justement l’Évangile de ce mardi… et il m’a fallu des années pour comprendre ou plutôt pour accepter la remarque de Jésus. Pourtant, je rêvais d’être Marie ; hélas c’était bien souvent à la place de Marthe que par obligation je me retrouvais…
Je sais aujourd’hui qu’en mettant Jésus au centre de mes préoccupations je peux venir à bout de la tâche apparemment irréalisable ou de l’épreuve qui me semble insurmontable. Ce n’est pas toujours facile, mais je sais que c’est possible et c’est fou comme cette certitude me fait du bien !
Je suis désolée je ne reçois plus l’image de la semaine dans mon courrier. Que dois-je faire ? cela me manque.
Odile.
Bonjour Odile, moi non plus, je ne la reçois plus (ni personne). Quelque chose doit être mal paramétré et je ne suis pas vraiment compétent… Il faudra un peu patienter…
Merci Odile,
d’avoir provoqué l’explication de Coolus. Chacun(e) d’entre nous pensait sans doute être seul(e) à subir cette anomalie ; les choses sont maintenant claires.
Nous allons donc patiemment continuer de taper dans Google « le lapin bleu de coolus »… pour accéder au blog.
C’est un peu plus long… surtout lorsque notre cher lapin se fait attendre et qu’il nous faut renouveler la manœuvre, mais quand on aime, on ne compte pas !!!! ☺
Ce qui est super sympa c’est que spontanément, sans aucun rappel, nous sommes quand même environ 150, chaque jour, à fidèlement rendre visite au Lapin Bleu.