Année A – Temps Ordinaire 32ème Dimanche

Mets de l’huile !
Sagesse 6,12-16
Psaume 62
1 Thessaloniciens 4,13-18
Matthieu 21,1-13
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Pour aller plus loin

Détails :
-L’évangile de ce dimanche raconte l’histoire de dix jeunes filles qui attendent l’époux dans la nuit. Cinq ont prévu de l’huile pour leurs lampes et cinq n’y ont pas pensé. Quand l’époux arrive, celles qui n’ont plus d’huile doivent aller en acheter et à leur retour, la salle des noces est fermée.
-Sur ce dessin, le bidon d’huile est rose. Un bidon est large, l’autre est tout petit.
-L’huile, c’est le Saint-Esprit. Sans lui, on ne peut finir la course.
-Le décor est vide, il n’y a que du sable. Pour traverser le désert, il vaut mieux prévoir.
Questions :
-On peut se demander pourquoi les jeunes filles prévoyantes n’ont pas partagé de leur huile avec les autres. C’est sans doute parce que chacun est responsable de sa propre vie et de ce qu’il en a fait. Lors du Jugement, nous serons mis face à nos choix et à eux seuls. Même l’attitude suppliante du lapin gris n’y fera plus rien.
-Pour me préparer à la vie éternelle, en quoi suis-je prévoyant ? En quoi ne le suis-pas ?

5 réflexions sur “Année A – Temps Ordinaire 32ème Dimanche”

  1. OK, l’huile, c’est le Saint-Esprit… Mais alors, ça m’est dur d’imaginer que Dieu donne plus de « Saint-Esprit » à certains… j’aimerai voir une fuite au bidon du lapin gris, cela mettrait plus en valeur l’importance de notre rôle pour accueillir le don de Dieu !
    A part ça, moi c’est quand je ne peux plus retrouver le lapin bleu sur mon ordi (je ne suis pas très douée en informatique) qu’il me manque le plus… peut-être encore une histoire d’huile !!! Il faut en manquer pour se rendre compte combien on en a besoin, la place que cela prend pour nous… peut-être aussi une piste pour le carême… enfin, il y a autre chose à vivre avant !
    Et puis, l’attitude suppliante du lapin gris… il supplie pour lui !!! Mais quand on supplie pour les autres, la communion des saints (on vient de fêter la Toussaint), sainte Monique priant pour son fils Augustin…

  2. J’aime bien ce texte, étonnamment, depuis une dizaine d’année grâce au chant « tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile, ce soir je viens mendier ton pain, ton eau TON huile, tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile, TOI seul peut me guider… »
    C’est rassurant de savoir qu’une fois de plus, mine de rien Jésus a la main, si on la lui laisse.
    Cette nuit de l’attente, de l’absence, c’est un peu comme un deuil : Vivre l’amour malgré l’absence physique, tactile,…
    L’époux est absent, et il faut veiller à ce que la flamme demeure…
    Comment vivre la Présence dans l’absence…n’est-ce pas le plus dur en amour ? ( Quoique parfois l’amour au contact n’est pas simple non plus…:-)) comment garder la fidélité chevillée au coeur ?
    Cette flamme ça fait un peu âme, langue de feu, énergie intérieure, noyau, centre de notre terre, de nous-même…
    Comment garder un grand désir de lumière dans l’obscurité de nos peurs, de nos peines , de nos tentations, de erreurs, de nos sommeils, de nos trahisons…
    Car toutes elles s’endorment !
    Egalité totale ! Comme les disciples à Gethsémani, comme le sommeil d’où jaillit Eve de la côte d’Adam ou le sommeil je crois en mode songe du combat de Jacob avec l’ange , le sommeil qui prépare…comme le sommeil de la mort… « endormi dans l’espérance de la résurrection… » Sommeil d’usure ou de fatigue, de fragilité ou de lutte, de solitude ou de partage ? De rêve de tous les possibles ?
    Une fête , une noce, comme celle de l’eucharistie, une union en vue au nom de l’amour…et la lumière de l’amour sur laquelle il faut veiller, qu’il faut provisionner en un stock inépuisable car on ne sait ps quand…quand la Rencontre se fera…car rencontre il y a toujours, il vient à notre rencontre le Bien-Aimé…il suffit d’attendre…et de chercher; d’attendre le moment qu’Il choisit de toute éternité.
    Pas simple ces temps d’attente, de gestation, de préparation !
    Ces noces c’est un peu aussi les noces de l’Agneau, ce grand mystère du don au delà de tout…
    Rester disponible à l’imprévisible annonçé …et cette huile comme celle du baptême, de l’onction , de notre élection à l’amour de Dieu c’est notre fidélité, notre amour, notre confiance, notre quête éperdue de Dieu..
    Alors évidemment cela ne prête pas, on ne peut pas aimer pour l’autre, seul Dieu peut …
    Seul fournisseur et source d’amour inépuisable, inépuisée mais suis-je assez demandeuse ?
    Jésus nous demande de la prévoyance d’amour…attendre l’autre cela ne peut se vivre qu’en amour, en acceptant ce travail de manque pour apprendre à recevoir.
    Prêts pour accueillir le Don…
    Cette huile c’est un peu comme une prière qui nourrit le désir…
    Dans ce temps de désir, comment ne pas se laisser détourner du but de la Rencontre… ?
    Il faut comprendre l’enjeu qui est de ne pas manquer de ce désir de Dieu qui n’est jamais en trop…
    Je me suis demandée si au lieu de penser à un clan de « bons » de « méchants », il n’y avait pas dans ce groupe une forme d’unité, où on attend ensemble , unis, sans compétition…
    Si au lieu de me vouloir dans les prévoyantes ou de me craindre dans les insensés je n’étais pas…les deux…dans l’intégrité de mon âme il y a une division intime, et certaines de mes habitudes , de mes achats, de mes calculs ne peuvent pas entrer dans le Royaume, certaines occupations de ce monde resterons ici-bas…ai-je choisi les bons combats, résisté aux sirènes ?
    Le but c’est de veiller sur mon âme, dans une vigilance pour y entretenir le don de Dieu, et la Sagesse qui permet l’écoute de la Voix qui annonce cet appel au don de soi total que seul l’Esprit peut réaliser en Christ.
    Faire confiance aussi au Berger qui veille sur moi.
    Dans ce décor entre temporel et l’éternel ce qui est étonnant aussi c’est que ce sont les insensés qui nomment le Seigneur au moment où l’huile de l’amour fait défaut.
    La lumière de la connaissance se fait, comme un voile qui se déchire et révèle tout.
    La lumière comme une veilleuse près du tabernacle avec le Seigneur derrière la porte de chaque temple que nous sommes, chargé de l’abriter en nous.
    Quelle relation ai-je avec cet habitant intérieur ?
    Serait-il un étranger en location auquel je consens un droit d’asile et une vague prière et une accessoire présence, alors que la vie extérieure me comble et me sature ?
    Qu’est-ce qui (QUI?) me fait brûler et éclaire ma vie ?
    Dans cette histoire des noces de Dieu avec l’humanité que vais-je vivre ?
    Ai-je laissé l’insouciance m’endormir ? Ai-je perdu le vrai sens, la quête ?
    La lampe de ma conscience est-elle allumée, alimentée par ma foi, ma prière , mon espérance et mes béquilles que sont les sacrements et surtout celui de réconciliation ?
    Je tente de faire luire cette lampe reçue au baptême, avec cette huile qui est enseignement (Parole) pour que cette flamme de ma foi illumine mon visage…
    Je tente de faire durer cette foi parfois dans la nuit de l’épreuve, de vivre l’eucharistie comme une fête qui se prépare et se partage, dont on témoigne au-delà des parvis…
    De voir dans ma vie quand le Seigneur passe, indulgent et encourageant , profondément et tendrement aimant pour rallumer mes ardeurs déclinantes, ..de laisser la porte ouverte de mon coeur au passage de celui qui vient, qu’il me trouve présente à son arrivée, là pour Lui comme Il l’est pour moi…
    De garder confiance malgré les mini brimades ou moqueries contre un idéal que beaucoup ridiculisent par peur d’y croire. parce que la promesse chrétienne est la plus belle dans sa promesse de la joie des retrouvailles…
    Suis-je assez pure, dépouillée des lourdeurs de ce monde pour la grande Rencontre où je n’apporterai que l’amour donné…?
    En confiance indéfiniment je m’abreuve là où je me sais si défaillante …parce que peut-être l’huile finalement c’est l’ Epoux qui la distribue quand on la lui demande et qu’elle n’est pas ailleurs qu’en soi ?

  3. Lorsque j’étais enfant, j’étais très étourdie, alors cette Lecture me terrorisait : sûrement, si un jour j’étais dans une situation semblable j’oublierais de faire une réserve d’huile ! Et je m’imaginais pleurant à la porte du Ciel !

    Bien des années plus tard si je relis ma vie je m’inquiète : ai-je été réceptive au souffle de l’Esprit ? Ai-je assez aimé, assez partagé, assez donné, ai-je suffisamment fait Sa volonté… pour être admise auprès de mon Dieu ?

    Aujourd’hui, la « porte étroite » qui me sépare de Lui m’angoisse autant qu’elle m’attire…

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