Froid ? moi ? Jamais ?
1ère Lecture : Jérémie 23,1-6
Psaume 22
2ème Lecture : Ephésiens 2,13-18
Evangile : Marc 6,30-34
Pour aller plus loin
Détails :
-Brrrr, ça caille sec, là-haut !
-Aucune végétation, que du gris. Pour le coup, il est à l’écart !
-Le lapin a oublié de s’habiller pour se reposer.
–Questions
-Avant l’action, Jésus prend le temps de prier le Père. Avant de choisir ses disciples, il « passe la nuit à prier ».
-Après l’action, Jésus envoie ses disciples… se reposer. Le repos du disciple, c’est la prière (« je n’ai de repos qu’en Dieu seul » dit le Psaume).
-l’habit, c’est le vêtement de la prière. Sans ce vêtement, le repos, sera compromis, voire gâché. Est-ce que je prends le temps de m’habiller du vêtement de la prière, avant et après l’action ? (et pendant ?)
-Soyons concrets. Combien de temps est-ce que je passe à agir pour le Seigneur dans la semaine ?
-Combien de temps est-ce que je passe à l’écouter ? A me nourrir des sacrements ? A lire la Parole de Dieu ?
Prends un papier, assieds-toi, fais le bilan, ne te mens pas… et tires-en tes conclusions.
A l’écart dans un endroit désert…. c’est un peu le contraire de mes vacances où la porte (et le cœur ? on l’espère ) sont grand ouverts….
Retour de la famille dispersée, des plus globe-trotters , retour dans les lieux de l’enfance, sur la tombe des anciens et des proches, à visiter aussi les derniers en maison de « retraite » comme on est retiré de la vie… à ne plus retrouver les mots, à demander à avertir les parents pour s’autoriser la balade en fauteuil, sortir des quatre murs…. ( » ils sont où d’ailleurs ? papa et maman, au ciel ? donc je suis vieille ? » pas encore à quatre-vingt – dix ans….bientôt)
Retaper ce qui s’est dégradé dans l’année et essayer d’avancer … Ralentir ce temps justement même si c’est aussi parfois courir une excursion, un lac, un sommet, une fête d’alpage ou de batteuse, chercher un vélo qui roule pour profiter d’un paysage, ou s’envoler, pagayer ….Accueillir ces cousins qui passent à sept (camping de partout en nuitée ! draps à relaver…pour le bonheur aussi)
Visiter ces autres cousins, écouter crise conjugale… pas simple…imprévu, essayer de faire un peu de bien…et de rester conscients du précieux trésor de l’autre, cultiver ….
Retour aux odeurs de terres mouillées, aux boutons qui préparent l’éclosion, aux plantes qu’il a fallu traiter, élaguer, émonder ( texte biblique tiens ? ) pour une apothéose florale quand on repart !!!! Pas encore jaillie ! qui sera…pour les abeilles et les oiseaux ou les marcheurs de septembre ! Au chant des oiseaux, aux odeurs et bruits des vaches, aux écureuils et à cette famille de cinq petits qui se rendent visible le matin tôt ou vers quinze heures, les regarder….écouter…se lever même pour les observer, s’asseoir sans bouger les regarder jouer…
Même l’araignée est belle…la fleur d’hibiscus qui ne dure qu’une journée… gratuité des cadeaux…
Ne pas se laisser polluer par les rabats-joies, accueillir aussi et ne pas récriminer si les efforts semblent ne pas porter si certains ne savent plus que gâcher, chercher le conflit courir après rentabilité et profit , ne pas regretter le bon repas préparé, le jardin embelli, penser qu’il y a peut-être jalousie, souffrance aussi, non-dits ? Ne pas se dire qu’on est mal payé de sa peine, que derrière l’effort il devait y avoir le succès, laisser le temps faire, ne pas surenchérir, retourner à la cuisine, laisser les piques retomber, laisser réfléchir, ne pas laisser l’égo réagir, ni la tristesse monter…Ils sont là pourtant…à chercher qui ou quoi ? est-ce prier ? est-ce offrir ?
Il y avait ces messes d’été si pauvres, si austères , penser à dire merci pour celles qui sont si vivantes et belles, à nos équipes toute l’année… Essayer d’y trouver le silence entre chevrotements et fausses notes, tonalité hors d’atteinte, chants d’un autre temps, se laisser relier, tenter de ne pas médire mais de remercier ceux qui s’y collent pou animer comme ils peuvent, peut-être l’occasion de revenir à l’essentiel de la liturgie…
Recevoir aussi ces prêtres venus d’Afrique qui sont plein de cette joyeuse liesse et que nos consommations sans limites ni gratitudes blessent…leurs sermons de proximité avec Dieu qui est à leur côté sans cesse… pas fonction, vocation, disponible sans cesse…Revenir à la mienne de mission d’épouse, de mère…à cette bienvaillance qui m’est chère et qui souvent me fuit.
Ecouter ce chant d’élévation africain, cette plainte en cri d’amour qui en Lingala, porte un peu du Congo entre Brazzaville et Kinshasa « Celui qui mange mon corps aura la vie éternelle » « Celui qui boit mon sang aura la vie éternelle »
Ces textes sur le pain, le vin, le corps, le sang, ce topo sur le don, le partage, l’amour au bout du bout, la porte ouverte des coeurs disponibles, la veille de ce repas difficile justement….
Relire en ce disant que l’été c’est aussi accepter que certains mettent les pieds dans le plat préparé avec pourtant tant de soin…et que le miracle n’est peut-être pas encore cette paix espérée lisse et sans vague mais le fait d ‘avoir su éviter la rupture et la montée des hostilités…Y croire encore sans récriminer sur cet été pas si parfait qu’espéré ( qu’exigé ?). Entendre lendemain à la fin d’une promenade en bateau que ce jeune, ami de notre aîné a été éjecté mortellement à vélo, vingt ans, que sont dont nos pauvres guéguerres face à la fragilité et au temps donné sur cette terre ?
Oui on peut prier et même beaucoup l’été, dans la liesse de la Création qui chante, dans la peur de la déchéance, dans le bonheur des rencontres improvisées ou organisées, dans la tristesse des nœuds familiaux à ne pas envenimer, dans le deuil aussi de cette vie qui se fait si dense…
On trouve cependant de plus en plus d’églises fermées, de st sacrement plus exposé, d’abbaye envahie de cession de jeunes avec des tentes partout et des rires quand on quêtait le silence….Le Seigneur est plein de surprises…parfois détonantes….explosives…
Car il y a peu de désert en vacances, et peu de repos aussi…mais là est sans doute la chance des nantis de Dieu…
Lorsque je ne me rend pas près du ST Sacrement pour faire ma 1/2 h de pause près du Seigneur je suis moins bien Donc la prière ce n’est pas il faut que je prie mais heureuse es-tu prés du seIgneur
Oui, je passe du temps avec Toi, Seigneur. Lorsque je m’assois, vite tu es là, Où que je sois, tu me rejoins….
Mais est-ce du « bon temps » est-ce du temps pour toi ou du temps tourné vers mes petites prières perso ?
Merci, Lapin Bleu de me donner une nouvelle piste de réflexion !