-Le lapin gris éprouve le lapin bleu. Il fait semblant de regarder ailleurs en détournant la tête, mais son œil observe les réactions du lapin bleu sur lequel il vient de balancer du poil à gratter.
-Le lapin bleu se gratte en faisant des bonds. Il serre les dents et se contient. Autour de lui, il y a comme un halo un peu plus doux que la lumière vive du fond. Il imagine quatre possibilités de réponse.
-Et toi, laquelle choisirais-tu ?
–Questions
-Cette parole de la Bible est la pensée du méchant qui veut éprouver le juste pour voir si Dieu l’assistera. Lorsque Jésus est sur la croix, quelqu’un veut soulager ses souffrances en lui donnant une éponge imbibée de vinaigre, sorte d’anesthésiant (enfin bon, y a mieux…). Un autre l’empêche de faire ce geste en lui disant le même type de parole que ce verset ; « attends, laisse, on verra bien si Dieu va le sauver ».
-Et moi, m’est-il arrivé d’être éprouvé, provoqué par des gens qui voulaient voir ma réaction de chrétien(ne) dans telle circonstance ?
-Comment est-ce que je réagis à la violence qui m’est faite ?
-Est-ce que je demande à Dieu de m’assister dans ces moments ou bien est-ce ma nature qui prend le dessus ?
-Ai-je déjà été dans la peau du bourreau ? Envers qui et pourquoi ?
1 réflexion sur “Année B – Temps Ordinaire 25ème Dimanche”
béa-titude
« soumettons-le à de outrages et à des tourments,….afin de…connaître sa douceur et éprouver sa patience… »
Je suis contente de lire que ce n’est pas la pensée de Dieu mais des méchants ….
« Dieu l’a éprouvé et il l’a trouvé digne de Lui » je ne sais où j’ai trouvé cette phrase mais elle fait écho, peut-être sur un mémento d’un défunt des miens..
Cela fait aussi écho à ce changement de phrase au Notre Père : « Ne nous laisse pas entrer en tentation » contre « ne nous soumet pas à la tentation »….
Je ne le prie pas comme cela, je ne sais pas si je suis « soumise » mise sous, mais de fait les tentations existent, elles gravitent, elles sont de ce monde, comme des sirènes d’égo, de succès, de « réussite », de plaisir, de paraître ….Ce qui me gêne ce n’est pas tant de ne pas entrer en tentation ( le Christ l’a subie) que d’en sortir victorieuse,plus forte, plus affermie…Je crois parfois la tentation nécessaire pour rechoisir l’essentiel, ce qui compte c’est de n’y pas succomber, et là oui Seigneur, porte moi dans ce combat.
Actuellement je vis un combat, professionnel, vocationnel , un contrat n’est pas renouvelé comme promis, la législation a changé, et le nouveau qui se prétend plus stable est encore moins valorisé…Au delà du salaire, déjà ridicule, de la non estime à gagner des personnes impliquées parfois méprisantes, de la sensation d’être un pion qui est déplacé sans égard ni pour moi ni pour ceux que j’aident et avec qui nous commencions à construire et à avancer, il y a ce numéro de jonglage pour mettre des personnes sur des postes sans mettre des moyens, juste pour dire « on a mis quelqu’un » peu importe le projet pour l’aidant comme pour l’aidé.
C’est contribuer à cette mascarade qui me gêne, bien sûr je me bats pour que ce qui a été amorcé n’aille pas aux oubliettes et « mon » aidé dans le mur, on me parle de non implication, de non affectif, de ne pas « trop en faire » que de chercher des pistes pour mieux accompagner n’est pas mon job ( quoi ? je lis des œuvres de spécialistes sur telle question mais attention de ne pas me prendre pour ces derniers-aux abonnés absents pourtant ( numerus clausus, retard en France sur le handicap, pas de budget….et j’en passe) …Et l’enfant lui est sacrifié, trop de demande , alors on saupoudre sur l’un puis l’autre..
Je dois signer un contrat, je change de main, de mode de fonctionnement, je suis « rentabilisée » …on m’explique que c’est un honneur…
Il y a cet enfant à qui on a retiré des heures d’aide par un tour de passe passe honteux et qui comptait sur moi, ça vient de tomber, cette autre qui attend et n’a encore personne depuis la rentrée, on morcelle, on dédramatise, on revoit à la baisse les besoins…Il s’agit de personnes, d’enfants…
Quoi qui suis-je pour oser penser et dire ? En haut lieu on sait bien mieux, on pense pour moi, pour eux…?
Je sors d’une formation, en cours, dix femmes, dix belles personnes pleine d’amour , de compassion, à qui on apprend la distance, le détachement, la non implication, 10 femmes magnifiques qui cherchent des solutions pour chaque, en sur-mesure, que personne n’écoute, qui demande à être lié aux parents ( pas de contact) à parler aux enseignants, (pas leur job) à faire des « rapports » sur leur expérience, vécu, ressenti de l’enfant que rien ne soit perdu, que ce soit entendu…les mini-progrès immenses à certaines échelles humaines encouragés…Mais non…
Tout est fait à l’envers du cœur, sans cœur, comme pour nos vieillards en EPHAD quand le sigle s’invite l’âme nous quitte, plus de mot, des lettres pour cacher les maux !
Et comble d’ironie, ce mini salaire, je n’en ai pas besoin, et pour bien me le faire sentir, une donation partage nous tombe dessus…
Pourquoi je m’emmm….? Pourquoi j’ai mal de lâcher cet enfant dont on réduit l’aide et de ne pas accompagner celle qui attend, est-ce que je cautionne ? Faut-il créer des structure sur le handicap, partir, voir plus grand ou servir ?
Alors oui à la première question je dirai oui, bien sûr « ils » en profitent, il me savent catho, ceux qui me demandent d’enlever, bon d’accord de cacher sous mon pull, ou derrière mes cheveux ma croix, mais qui compte bien sur ma charité pour « tenir » le job…
Bien sûr je réagis à cette manipulation qui me prend par surprise, je me bats pour cet enfant, je m’insurge contre les changements qui le toucheront bientôt et le mettrons à terre lui et les siens qui respiraient un peu, mais ma parole n’est pas audible, est-ce de l’orgueil de ne pas savoir se contenter du peu qu’on lui accorde ?
Je devrai être contente, on me « valide » plutôt que prévu par ce CDD plus stable ( renouvelable 6 fois !!!) le CDI carotte est au bout qu’importe si je ne peux plus faire les chose « à fond » « n’en faites pas trop » « ce n’est quand-même pas un grand cerveau, on ne gâche pas grand chose! »
C’est un enfant volontaire dont on parle !!!
Se soumettre ou se démettre ?
Je revois ces dix femmes, souvent mère, en quête de sens, pleine de valeurs, profondément humaine, et cette arnaque « non on en veut pas que l’enfant avance, il nous ferait honte des pauvres moyens qu’on met pour lui, il faut juste le gérer au quotidien pour qu’il dérange les « bons » le moins possible…
Ma nature prend le dessus mais bien sûr que je demande à Dieu, messe plus adoration vendredi matin, je suis arrivée en retard ( pas communier du coup) et assise dans un coin sur l’orgue électronique du fond pour ne pas déranger, tournée plus vers la porte d’entrée que vers l’autel…et bien il y avait là, cette icone peinte par une amie ( qui a cinq enfants et adopté un enfant trisomique! ) le Christ berger, une brebis sur les épaules…
et mes larmes, moi, ces enfants sur SES épaules si larges…
Je ne sais pas si j’ai été bourreau, je l’ai surement été avec mille excuses masquantes pour me penser dans mon « droit » ou accomplissant un devoir ou même une BA, ai-je éprouvé quelqu’un ? la patience de mes parents, de mes enseignants, de mon mari, de mes enfants , de mes amis…Bien sûr…
Mais là, avec cet argent qui tombe du « ciel » , cette maison-mémoire à retaper, ce contrat bouleversé, cet enfant que j’ai apprivoisé et si paumé, celle qui attend, ces pro qui nous prennent pour des nazes et qui font des rapports sans venir voir, écouter, ces politiques à la bouche pleine de promesses à des fins électoralistes…et ces dix belles femmes niées qui souffrent tant alors qu’elles donnent si bien et si pleine d’intuitions géniales, qui ont lâchées parfois des métiers, des carrières parce que le fric, la compétition, les miroirs aux alouettes ne leur correspondaient pas et qu’une épreuve a remis les pendules à l’heure de l’essentiel, et mon Christ Berger qui m’embrasse…je vais où ?
« soumettons-le à de outrages et à des tourments,….afin de…connaître sa douceur et éprouver sa patience… »
Je suis contente de lire que ce n’est pas la pensée de Dieu mais des méchants ….
« Dieu l’a éprouvé et il l’a trouvé digne de Lui » je ne sais où j’ai trouvé cette phrase mais elle fait écho, peut-être sur un mémento d’un défunt des miens..
Cela fait aussi écho à ce changement de phrase au Notre Père : « Ne nous laisse pas entrer en tentation » contre « ne nous soumet pas à la tentation »….
Je ne le prie pas comme cela, je ne sais pas si je suis « soumise » mise sous, mais de fait les tentations existent, elles gravitent, elles sont de ce monde, comme des sirènes d’égo, de succès, de « réussite », de plaisir, de paraître ….Ce qui me gêne ce n’est pas tant de ne pas entrer en tentation ( le Christ l’a subie) que d’en sortir victorieuse,plus forte, plus affermie…Je crois parfois la tentation nécessaire pour rechoisir l’essentiel, ce qui compte c’est de n’y pas succomber, et là oui Seigneur, porte moi dans ce combat.
Actuellement je vis un combat, professionnel, vocationnel , un contrat n’est pas renouvelé comme promis, la législation a changé, et le nouveau qui se prétend plus stable est encore moins valorisé…Au delà du salaire, déjà ridicule, de la non estime à gagner des personnes impliquées parfois méprisantes, de la sensation d’être un pion qui est déplacé sans égard ni pour moi ni pour ceux que j’aident et avec qui nous commencions à construire et à avancer, il y a ce numéro de jonglage pour mettre des personnes sur des postes sans mettre des moyens, juste pour dire « on a mis quelqu’un » peu importe le projet pour l’aidant comme pour l’aidé.
C’est contribuer à cette mascarade qui me gêne, bien sûr je me bats pour que ce qui a été amorcé n’aille pas aux oubliettes et « mon » aidé dans le mur, on me parle de non implication, de non affectif, de ne pas « trop en faire » que de chercher des pistes pour mieux accompagner n’est pas mon job ( quoi ? je lis des œuvres de spécialistes sur telle question mais attention de ne pas me prendre pour ces derniers-aux abonnés absents pourtant ( numerus clausus, retard en France sur le handicap, pas de budget….et j’en passe) …Et l’enfant lui est sacrifié, trop de demande , alors on saupoudre sur l’un puis l’autre..
Je dois signer un contrat, je change de main, de mode de fonctionnement, je suis « rentabilisée » …on m’explique que c’est un honneur…
Il y a cet enfant à qui on a retiré des heures d’aide par un tour de passe passe honteux et qui comptait sur moi, ça vient de tomber, cette autre qui attend et n’a encore personne depuis la rentrée, on morcelle, on dédramatise, on revoit à la baisse les besoins…Il s’agit de personnes, d’enfants…
Quoi qui suis-je pour oser penser et dire ? En haut lieu on sait bien mieux, on pense pour moi, pour eux…?
Je sors d’une formation, en cours, dix femmes, dix belles personnes pleine d’amour , de compassion, à qui on apprend la distance, le détachement, la non implication, 10 femmes magnifiques qui cherchent des solutions pour chaque, en sur-mesure, que personne n’écoute, qui demande à être lié aux parents ( pas de contact) à parler aux enseignants, (pas leur job) à faire des « rapports » sur leur expérience, vécu, ressenti de l’enfant que rien ne soit perdu, que ce soit entendu…les mini-progrès immenses à certaines échelles humaines encouragés…Mais non…
Tout est fait à l’envers du cœur, sans cœur, comme pour nos vieillards en EPHAD quand le sigle s’invite l’âme nous quitte, plus de mot, des lettres pour cacher les maux !
Et comble d’ironie, ce mini salaire, je n’en ai pas besoin, et pour bien me le faire sentir, une donation partage nous tombe dessus…
Pourquoi je m’emmm….? Pourquoi j’ai mal de lâcher cet enfant dont on réduit l’aide et de ne pas accompagner celle qui attend, est-ce que je cautionne ? Faut-il créer des structure sur le handicap, partir, voir plus grand ou servir ?
Alors oui à la première question je dirai oui, bien sûr « ils » en profitent, il me savent catho, ceux qui me demandent d’enlever, bon d’accord de cacher sous mon pull, ou derrière mes cheveux ma croix, mais qui compte bien sur ma charité pour « tenir » le job…
Bien sûr je réagis à cette manipulation qui me prend par surprise, je me bats pour cet enfant, je m’insurge contre les changements qui le toucheront bientôt et le mettrons à terre lui et les siens qui respiraient un peu, mais ma parole n’est pas audible, est-ce de l’orgueil de ne pas savoir se contenter du peu qu’on lui accorde ?
Je devrai être contente, on me « valide » plutôt que prévu par ce CDD plus stable ( renouvelable 6 fois !!!) le CDI carotte est au bout qu’importe si je ne peux plus faire les chose « à fond » « n’en faites pas trop » « ce n’est quand-même pas un grand cerveau, on ne gâche pas grand chose! »
C’est un enfant volontaire dont on parle !!!
Se soumettre ou se démettre ?
Je revois ces dix femmes, souvent mère, en quête de sens, pleine de valeurs, profondément humaine, et cette arnaque « non on en veut pas que l’enfant avance, il nous ferait honte des pauvres moyens qu’on met pour lui, il faut juste le gérer au quotidien pour qu’il dérange les « bons » le moins possible…
Ma nature prend le dessus mais bien sûr que je demande à Dieu, messe plus adoration vendredi matin, je suis arrivée en retard ( pas communier du coup) et assise dans un coin sur l’orgue électronique du fond pour ne pas déranger, tournée plus vers la porte d’entrée que vers l’autel…et bien il y avait là, cette icone peinte par une amie ( qui a cinq enfants et adopté un enfant trisomique! ) le Christ berger, une brebis sur les épaules…
et mes larmes, moi, ces enfants sur SES épaules si larges…
Je ne sais pas si j’ai été bourreau, je l’ai surement été avec mille excuses masquantes pour me penser dans mon « droit » ou accomplissant un devoir ou même une BA, ai-je éprouvé quelqu’un ? la patience de mes parents, de mes enseignants, de mon mari, de mes enfants , de mes amis…Bien sûr…
Mais là, avec cet argent qui tombe du « ciel » , cette maison-mémoire à retaper, ce contrat bouleversé, cet enfant que j’ai apprivoisé et si paumé, celle qui attend, ces pro qui nous prennent pour des nazes et qui font des rapports sans venir voir, écouter, ces politiques à la bouche pleine de promesses à des fins électoralistes…et ces dix belles femmes niées qui souffrent tant alors qu’elles donnent si bien et si pleine d’intuitions géniales, qui ont lâchées parfois des métiers, des carrières parce que le fric, la compétition, les miroirs aux alouettes ne leur correspondaient pas et qu’une épreuve a remis les pendules à l’heure de l’essentiel, et mon Christ Berger qui m’embrasse…je vais où ?