Année B – Temps Ordinaire 32ème Dimanche

Croyant non-pratiquant ? 

1 Rois 17,10-16

Psaume 145

Hébreux 9,24-28

Marc 12,38-44

Pour aller plus loin.

 

Détails :

 

-Visiblement, ce lapin a quelques ennuis… Agrippé à une branche, celle-ci commence à craquer.

-La branche, c’est la vie, qui un jour se fissure et se brise. Où en serais-je de ma relation à Dieu ce jour-là ?

-Il n’y a personne pour aider. Ce lapin est seul face à Dieu.

-Sous le lapin, il y a toute une ville avec de belles constructions. Tout ce qu’on peut amasser et construire  durant la vie ne sert plus au moment où la branche craque.

-Le lapin essaye de prouver à Dieu en lui montrant qu’il a bien pensé un tout petit peu à lui durant sa vie.

-Il fait les questions et les réponses, comme si sa conscience lui répondait.

Questions :

Le verset complet est : « Le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis de comparaître pour le jugement, ainsi, le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent » (Hébreux 9,28)

-Et moi, en qui, en quoi je mets mon assurance pour me préparer à ce jour-là ?

-Peut-on être « croyant mais non-pratiquant » ? Peut-on être amoureux mais non-pratiquant ?

1 réflexion sur “Année B – Temps Ordinaire 32ème Dimanche”

  1. « Et moi en qui je mets mon assurance pour me préparer à ce jour là ? »
    Je n’ai en fait aucune assurance, je navigue à vue…
    La seule expérience de la mort que j’ai, c’est celle de la perte de mes proches et même quand c’était la chronique d’une mort annoncée, je n’ai jamais pu m’y préparer, tout au plus travailler à m’en relever…une fois le fait passé et fini le quotidien précédent à vivre pas à pas avant l’issue. Puis c’est devenu derrière moi ou pas si derrière que cela, tant nos défunts continuent à nous habiter mystérieusement…
    J’ai juste essayé d’y mettre le plus d’amour possible malgré l’usure et la fatigue dans ces « passages » si concentrés, si denses. En relisant le commentaire de Dombou et mon long étalage en dessous du sien, je vois aussi combien il y a eu de rage, d’incompréhension et de lutte en moi sur le sujet…j’aime me dire que c’est plus serein jusqu’à la prochaine.
    Je travaille à ne pas haïr, mais la mort pour moi est un piège… j’aime lire que le dernier ENNEMI qui sera vaincu c’est la mort et qu’elle l’est déjà….
    Je peine a faire le distinguo entre mort physique et spirituelle, et sur le sujet, le credo me rassure : la résurrection de la chair même si certains parlent de « corps glorieux »…
    Alors c’est très flou pour moi sauf, qu’en effet, je ne crois pas en une réincarnation,cela me soulage de me dire qu’on n’y passe qu’une seule fois, et comme dit ma maman, au moins on ne meurt que d’une seule façon et cela en exclue tellement….Piètre soulagement ?
    J’ai cependant malgré mon amour de cette vie, le désir du « face à face », de révélation, de voile déchiré et d’ accomplissement, comme si la part d’attente en moi soupirait vers Celui que je pressens, je n’ai aucune assurance mais j’ai comme une confiance…
    Pour moi la nuance est dans un côté péremptoire, l’assurance sous-tend que je suis en pleine connaissance, or je suis dans tellement d’ignorance… mais dans une quête sans fin, presque dévorante et j’aspire à la fin de cette béance…qui creuse…Une fin de recherche non comme une fin de l’histoire mais un Commencement…un aboutissement…
    Je suis tombée en amour d’une Parole, d’un parcours de vie de trois ans environ, d’un Don et d’un par-don…d’une Personne, d’une alliance…éducative….patiente…et j’espère…comme une aurore, une naissance ou une forme de maturité.
    Pour me préparer à ce jour là, j’essaye d’aimer, de comprendre la gratuité….Et puis je fais comme Gonzague, je continue à jouer à la balle, dans la louange du jour donné…à relire celui qui s’en va avec le plus de gratitude possible…à en faire comme une prière…

    Peut-on être croyant et non pratiquant ?
    Je ne peux pas dire « on » mais je dis que « je » ne peux pas être croyante non-pratiquante, je suis pratiquante dans ce corps qu’est l’église car avec le caractère que j’ai, ma participation à ce monde, cette époque qui vend tout et son contraire, j’ai un besoin fou de repère, de Famille (même imparfaite, surtout imparfaite, qui porte mes péchés comme je prie pour les siens), j’ai besoin de béquilles, je suis encore cet aveugle ou ce paralysé, ou ce pleutre de Pierre, ….
    J’ai besoin de Parole et d’Eucharistie et de sacrement de réconciliation, et de partage, d’échange, de Vie, de communion…
    « Mon » Dieu est plus beau quand IL est celui de chacun et chacune, quand je ne le garde pas étriqué pour moi dans ma vision personnelle…
    J’ai lu ado un livre il s ‘appelait Anna (h?) et mister God ( je comprenais good à l’époque)
    elle disait que l’église devait donner les bases d’apprentissage et après on devait voler de ses propres ailes…sinon c’est qu’on était nul et qu’on n’avait pas compris le message….
    J’accepte d’être nulle…J’aime entendre et me faire expliquer le « message », être dans Sa Présence…Je n’ai pas la capacité de l’avoir compris une bonne fois pour toute, il se révèle à moi, tous les jours, plus encore le dimanche, il y a une force à faire corps, qui recentre ensemble sur l’essentiel qui accompagne…
    C’est une aide et un travail d’amour quotidien, comme autant de preuves de mon pauvre amour qui est porté à se vivre autour de moi…
    En ce moment quand je pars le matin, en situation vocationnelle complexe ( je n’aime pas dire professionnelle c’est un peu trop « à distance ») après un combat semi-gagné, un sursis, avec une accumulation d’obstacles ou de « mise à l’écart pour me reposer un peu » comme un avion annulé, dérouté, …j’entends chaque matin, je tombe sur la phrase du refrain de la chanson « aimer est plus fort que d’être aimée »… depuis 3 jours…
    Soit les programmations radios sont paresseuses, soit j’ai un truc à comprendre…
    Je n’aime pas l’idée de l’un plus fort que l’autre, je crois que c’est parce que je me sais aimée, que je peux aimer…de mieux en mieux, de plus en plus, et plus je reçois cet Amour à la messe, plus je suis envoyée le faire circuler…c’est en ce sens que je suis pratiquante de cet Amour cadeau qui fait ma liesse et me galvanise…
    Je ne suis pas sportive de haut-niveau mais je me dis pratiquante de l’endurance…pas performeuse, mais disponible à tous Ses Possibles…
    J’aimerai tellement que ce trésor trouvé en Eglise soit aussi le trésor de tous ceux qui n’en perçoivent que l’astreinte , l’inutilité, voir la naïveté ou la directive inflexible….parfois certains y viennent ou y reviennent même un temps, et je comprends la joie de Cieux car alors la mienne est plénitude et action de grâce.

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