Année B – Temps Pascal 4ème Dimanche

S’appuyer sur le Seigneur ? Vieux motard que jamais…

Actes des apôtres 4,8-12    

 Psaume 117   

1 Jean 3,1-2     

Jean 10,11-18

 

Pour aller plus loin

Détails :

-Le lapin commercial essaye de vendre une moto en carton en présentant une vraie. Ses arguments sont mirobolants ;

-« Le plein gratuit » (pour une moto en carton, logique…), Pneus neufs (idem), prix sacrifié (1499 €, pour du carton, un peu cher, enfin il y a la clé avec, quand-même), Soldes, hyper-maniable (on la porte avec une main, si si…)

-L’autre lapin a l’air sceptique, il est tenté… Va-t-il craquer ? 

-Questions

-La parole du dessin n’est pas pour dire qu’il ne faut pas faire confiance aux hommes. Elle nous dit que la confiance en Dieu ne trompe jamais (mais que ça ne nous empêche pas de faire confiance aux autres aussi).

-Certains voudraient s’arranger leur propre religion, bien confortable, avec ce qu’on prend et ce qu’on laisse… Jésus n’a pas choisi le trône, le château, la limousine et la princesse. C’est revêtu du vêtement de faiblesse qu’il est venu. Quelques fois, on revendique de faire des trucs spéciaux pour attirer les jeunes. Attention à ne pas les « tromper sur la marchandise » si on les prépare pas à la réalité de la vie, exigeante. Etre inventif est une très bonne chose, mais arriver à ce que le jeune s’accroche au Christ véritablement et lui reste fidèle quand tout sera sec, en est une autre.  Est-ce que je prépare les autres à cela ?

6 réflexions sur “Année B – Temps Pascal 4ème Dimanche”

  1. Cela pourrait -être drôle si ce n’était pas si souvent…
    Rencontre de jeunesse, motard justement…
    Un jeune blessé dans sa vie à 17 ans qui a cru mourir, une hémiplégie, un an d’hôpital et une amourette …et moi là-dedans, face à un homme sur qui je ne pouvais pas compter justement, pour qui il y avait trop à réparer , rattraper, image de soi à restaurer après trépanation, boulimie de vie et de plaisir pour se sentir vivant, pas de place pour un projet de couple et de famille…J’avais dix-huit ans, il en avait trois de plus…
    Il était dans l’immédiat, dans l’urgence, je rêvais de construction, de futur, il roulait à fond, je voulais d’une virée à deux ensemble jusqu’au bout du chemin…Le temps pris à y croire n’a pas permis qu’on s’y trouve, mais qu’on mesure la distance…
    Il a retrouvé l’appétit de vivre, le fait de s’aimer, j’ai compris qu’on n’avait pas le même chemin. Il venait à la messe pour « me » faire plaisir et ces parents en étaient heureux puisque pratiquants aussi mais la foi après son coup dur ce n’était pas facile, il préférait séduire…besoin d’une image , d’un paraître, loin de son année où son corps avait été chosifié en milieu médical…besoin de collectionner les regards…
    Pourtant il a respecté l’essentiel en moi, il n’ a pas tout gâché, il aurait pu, mon rêve  » d’ensemble » il ne l’a pas piétiné, il a compris qu’il serait pour un autre…
    Peut-être que je le voulais autre ? J’avais dix-huit an, j’ai désormais une autre relecture, j’ai fait beaucoup d’erreurs, l’histoire était compliquée mais il s’est éloigné…
    Il rêvait légèreté, zapping, était pressé, tout devait aller vite, il devait cumuler les expériences…On s’est blessé. On a rompu plusieurs fois et un jour ce fût pour de vrai.
    J’en avais gardé une émotion à chaque moto croisée, des larmes à chaque motard tombé sur le bitume, un façon de m’écarter à chaque deux roues pour laisser passer de façon peut-être un peu exagérée…
    J’ai rencontré mon mari, même appétit de sens, d’absolu, de durée, de famille, d’amour pour le meilleur et le pire, de complicité et chemin de foi certes personnel et différent selon l’appel de chacun mais avec le même phare, le même but, le même point d’encrage, les mêmes racines et des blessures aussi à faire cicatriser…
    Les années l’ont fait revenir à cette foi d’enfance que l’adolescence avait enfouie et qui a mûrie.
    Et un jour, vingt ans après, un dimanche, visite chez mes parents avec nos 4 enfants, été, départ en vacances, à la sortie de chez eux, adossé à une voiture, le béguin de ma jeunesse attend…Quoi ? Comment sait-il que nous sommes-là ? Ce n’est pourtant pas si souvent ?
    On a discuté, de sa vie, son divorce ( « Presque 8 ans c’est déjà ça non? » ) cette fille de son ex femme qu’il a comme adopté et la sienne qu’il ne voit jamais d’une autre femme, sa santé et sa peur avec une alerte , et « tu vois, tu vas être contente de moi , j’ai beaucoup prié, j’ai remis les pieds à l’église »
    J’ai dit  » Ce n’est pas pour moi, tu sais, c’est entre Lui et toi…. » Je lui ai dit « prends soi de toi »…
    La colère était tombée, j’ai comme eu de la peine…et je revois cette moto qui lui donnait l’assurance qui lui faisait défaut, artifice de carton pâte, ivresse de vitesse, de raccourci, et la paix est venue pour ce qui a été , pour ce qui n’a pas pu..

    Mieux vaut s’appuyer sur Dieu, c’était mon époque scout, MEJ, j’étais dedans à fond et pourtant je ne crois pas avoir prié pour lui, ce « petit » ami…
    Je me pensais plus forte que tout , que son histoire, que mes rêves,que la dépression de sa mère qui avait le contre coup de ce combat mené pour le ramener à la vie…
    Je me suis cru missionnée, j’ai cru tout contrôler, je ne sais pas encore bien ce qu’il y avait à semer ni à récolter, à comprendre…
    A l’issue de cette discussion sur-réaliste entre mon passé, mon mari, mes parents, j’ai rendu grâce pour le parcours de ma vie, pour ce besoin d’engagement qui est né de ce qui n’a pas été, de cet œil nouveau qui m’a fait voir et reconnaître mon mari, comprendre un appel au mariage, comprendre que Dieu qui habitait mes dimanches demandait plus…pas qu’une facette de ma vie mais cette Vérité qui seule me donnait d’être vivante devait me conduire, plus loin, plus profond, plus fort, plus…viser plus haut..
    Entre ce qui pétaradait et le silence porteur de sens, entre le danger et le parcours qui s’applique , prend le temps et avance, entre le tout-tout-de-suite et le j’apprends avec humilité, entre le je te dévore, te veux à ma sauce, te possède, et le je t’aime tel que tu es, je t’accueille dans ton individualité unique, ta richesse immense pleine de belles surprises et de joies qui me bouscule mais me fait grandir, me déploie…
    Au cœur de ce divin qui nous appelle au meilleur, au cœur de cette prière qui reconnait combien je compte pour Lui, parce qu’IL me connait, parce qu’ IL donne sa vie pour la RECEVOIR DE NOUVEAU…
    au cœur de mon couple, de ma famille, de mon travail, j’écoute, et écouterai sa Voix…nous nous appuyons sur Lui ensemble …et en Eglise.

  2. oups… tellement vrai tout ça… j’en prend pour mon « grade d’Animatrice d’Aumônerie »!
    Et, Dieu Merci, l’année n’est pas finie… je crois qu’elle va être « autrement »… enfin je l’espère!
    Merci Coolus de me « r-appeler » sur l’essentiel

  3. oui c’est très véridique, on est tous les jours tentés et doit faire face à cela, la chair ou le spirituel, avant de prendre une décision il faudrait toujours faire appel à l’esprit saint? je vais essayer de le faire! Merci Jésus c’est en toi et par toi le vrai chemin !

  4. c’est aussi parfois, ce que l’Esprit Saint nous envoie, de rencontres, de sourires, de paroles, d’échanges, ça peut-être très court, inattendu, « c’est moi qui ai dit cela !! » des moments lumineux, je reste longtemps émerveillée, réalisant que ça ne vient pas vraiment de moi seule, mais du Souffle, Souffleur…et on n’attend pas de retour

  5. J’aime bien Lapin Bleu lorsque tu laisses entendre que l’Église est un TOUT ; certaines attitudes me déconcertent.
    Il me semble que c’est l’amour qui permettra au jeune de s’attacher durablement à Jésus. Mais comment puis-je aider quelqu’un à apprendre à aimer ? Ai-je tort si je dis que l’amour divin est une grâce…un peu comme la foi !!!.

Laisser un commentaire

Retour en haut