-Aujourd’hui, il n’y aura pas de détails sur le dessin à part le fait que quand on sert deux maîtres à la fois, il faut énormément d’énergie pour savoir ce qu’on doit à qui. Quand on donne sa vie à une seule personne, on ne se pose pas la question de ce qu’on donne, puisqu’on donne tout.
Questions
-En guise de réflexion, Saint Thomas d’Aquin soutient deux thèses ;
L’argent est un moyen de relation (il n’est que cela), un intermédiaire entre les hommes qui permet de prendre conscience que nous appartenons à une société globale et que chacun a un rôle à jouer.
Mais l’argent n’a cette fonction que si l’on reconnaît la « destination universelle des biens » (si Dieu confie les biens de la terre aux hommes, ce n’est pas pour que certains s’enrichissent sur le dos des autres mais pour que ces richesses soient partagées équitablement).
-Certains hommes diront « ceci est à moi donc c’est pour moi ».
-Les Marxistes diront « ceci est à tous donc c’est pour tous ».
-Les chrétiens devraient dire « Ceci est à moi donc c’est pour tous » (une partie seulement est pour moi).
Comment est-ce que je me situe sur la question, aujourd’hui ?
(Certains fragments de ce texte proviennent de l’encyclopédie Théo)
8 réflexions sur “Année C – 25ème Dimanche du Temps Ordinaire”
stef
En réalité, Les Marxistes disent « ceci est à VOUS donc c’est pour tous ».
Lorsqu’il est question d’argent dans les paraboles, souvent la réaction de Jésus m’interpelle : concrètement, ai-je raison si je dis que dans Lc 16,1-13 c’est l’audace, l’esprit de décision du gérant malhonnête qu’Il loue ?
Souhaite-t-Il, ainsi, nous inviter à cette même habileté dans la conversion ?
Dans notre monde où l’argent est roi saurons-nous rétablir les vraies valeurs d’amour, d’humilité, de partage et de service ?
Je crois Marie-Ange que la différence se situe entre l’argent comme moyen ou comme but…entre l’argent « mis au service de » et l’argent « au service duquel on se met… »
Si l’argent est utilisé pour faire , et fait du bien , il est moins dangereux que s’il fait de nous son moyen de perdurer et de progresser au dépend de l’homme, de sa dignité, de ses liens…
C’est une question de direction et d’axe dans l’objectif, de place de l’argent. S’il est maître de ma vie ou serviteur dans ma vie, si j’en suis esclave en comptant sur une fausse sécurité matérielle que je pense qu’il me procurera ou si je le mets à sa place d’outil de bien, et que ma seule sécurité reste en Dieu et mon âme en Ses mains.
Si j’en fait de l’art-gens un art pour aimer les gens, des gens qui deviennent des personnes (pas d’anonymat en Amour) ou si je me nécrose en le stockant pour moi ou le boostant pour le multiplier virtuellement sans qu’il serve aux êtres vivants de cette terre et même en les desservant.
Si cette argent me devient viscéral, il devient un mal car il devient le sens de ma vie, mon objectif, le miroir dans lequel je me regarde et veux me faire percevoir des autres en ce monde de paraître, il devient un combat pour ce que j’ai et possède et non pour qui je suis et ce que je fais…
J’ai découvert un chant l’année dernière que j’aime bien , je vous donne le refrain :
R/ « Quand Il t’appellera à marcher dans Ses pas,
A choisir avec Lui ton chemin…
Ô donne-toi, ô donne-toi, ne garde rien, ne garde rien.
Car ce qui est donné est gagné. (bis à partir ô donne-toi)
L’ argent est utile quand il se donne…C’est tout son paradoxe…
On dit « gagner sa vie » c’est aussi tout le piège…
« Je ne veux pas passer ma vie à la gagner mais à la donner, à la partager, à rencontrer, à apprendre à aimer … »
La question est de savoir si je suis convaincue comme le Christ que « qui perd gagne » !
Non en me tournant les pouces ou par paresse mais juste en mettant les êtres devant, en priorité dans ma vie…
Enfin je crois que c’est ça…Les êtres d’ailleurs non pour moi, mais pour et parce qu’ils sont le Visages de Dieu qui reste mon phare dans ma nuit dans mes tempêtes, dans ma vie…(Et non mon far pour me masquer )
Et cela l’est tellement, l’importante de chaque personne, que dans la parabole , peu importe la malhonnêteté dans le comportement, ce qui compte c’est le but dans lequel l’argent sert avant tout…c’est de découvrir ce qui est premier.
Là c’est quêter l’amitié…
Même si tout le monde sait que les vrais amis ne s’achètent pas, ce qui ferait une belle suite à la parabole ce serait que le gérant s’aperçoive que la prochaine étape c’est de se donner lui-même 🙂 que cela vaut plus que l’argent détourné qui ne lui appartenait pas vraiment …
Car rien ne nous appartient en fait …ni personne !
Merci Béa pour cette belle réflexion. J’aime bien ce que vous écrivez. Vous avez raison, tout nous est prêté et personne ne nous appartient. J’aime bien l’idée d’inventer une suite à la parabole…
J’espère que vous avez reçu la newsletter qui nous permet de connaître un peu mieux les nombreuses « activités » de Coolus et donc de comprendre pourquoi, de temps en temps, le dessin de la semaine nous fait défaut.
Il me semble qu’avec « les jeudis du Lapin Bleu » cela devrait s’arranger !
En réalité, Les Marxistes disent « ceci est à VOUS donc c’est pour tous ».
Très juste et enrichissante la réflexion de cette semaine. Merci Coolus!
Lorsqu’il est question d’argent dans les paraboles, souvent la réaction de Jésus m’interpelle : concrètement, ai-je raison si je dis que dans Lc 16,1-13 c’est l’audace, l’esprit de décision du gérant malhonnête qu’Il loue ?
Souhaite-t-Il, ainsi, nous inviter à cette même habileté dans la conversion ?
Dans notre monde où l’argent est roi saurons-nous rétablir les vraies valeurs d’amour, d’humilité, de partage et de service ?
Je crois Marie-Ange que la différence se situe entre l’argent comme moyen ou comme but…entre l’argent « mis au service de » et l’argent « au service duquel on se met… »
Si l’argent est utilisé pour faire , et fait du bien , il est moins dangereux que s’il fait de nous son moyen de perdurer et de progresser au dépend de l’homme, de sa dignité, de ses liens…
C’est une question de direction et d’axe dans l’objectif, de place de l’argent. S’il est maître de ma vie ou serviteur dans ma vie, si j’en suis esclave en comptant sur une fausse sécurité matérielle que je pense qu’il me procurera ou si je le mets à sa place d’outil de bien, et que ma seule sécurité reste en Dieu et mon âme en Ses mains.
Si j’en fait de l’art-gens un art pour aimer les gens, des gens qui deviennent des personnes (pas d’anonymat en Amour) ou si je me nécrose en le stockant pour moi ou le boostant pour le multiplier virtuellement sans qu’il serve aux êtres vivants de cette terre et même en les desservant.
Si cette argent me devient viscéral, il devient un mal car il devient le sens de ma vie, mon objectif, le miroir dans lequel je me regarde et veux me faire percevoir des autres en ce monde de paraître, il devient un combat pour ce que j’ai et possède et non pour qui je suis et ce que je fais…
J’ai découvert un chant l’année dernière que j’aime bien , je vous donne le refrain :
R/ « Quand Il t’appellera à marcher dans Ses pas,
A choisir avec Lui ton chemin…
Ô donne-toi, ô donne-toi, ne garde rien, ne garde rien.
Car ce qui est donné est gagné. (bis à partir ô donne-toi)
L’ argent est utile quand il se donne…C’est tout son paradoxe…
On dit « gagner sa vie » c’est aussi tout le piège…
« Je ne veux pas passer ma vie à la gagner mais à la donner, à la partager, à rencontrer, à apprendre à aimer … »
La question est de savoir si je suis convaincue comme le Christ que « qui perd gagne » !
Non en me tournant les pouces ou par paresse mais juste en mettant les êtres devant, en priorité dans ma vie…
Enfin je crois que c’est ça…Les êtres d’ailleurs non pour moi, mais pour et parce qu’ils sont le Visages de Dieu qui reste mon phare dans ma nuit dans mes tempêtes, dans ma vie…(Et non mon far pour me masquer )
Et cela l’est tellement, l’importante de chaque personne, que dans la parabole , peu importe la malhonnêteté dans le comportement, ce qui compte c’est le but dans lequel l’argent sert avant tout…c’est de découvrir ce qui est premier.
Là c’est quêter l’amitié…
Même si tout le monde sait que les vrais amis ne s’achètent pas, ce qui ferait une belle suite à la parabole ce serait que le gérant s’aperçoive que la prochaine étape c’est de se donner lui-même 🙂 que cela vaut plus que l’argent détourné qui ne lui appartenait pas vraiment …
Car rien ne nous appartient en fait …ni personne !
Merci pour votre pédagogie.
Sinon, bonne fête de la Croix glorieuse à tous les lapins de Perpignan et de Toulouse!
Merci pour ce rappel très salutaire, et pour l’excellent dessin !
C’est l’argent ou l’art gens…:-)
Merci Béa pour cette belle réflexion. J’aime bien ce que vous écrivez. Vous avez raison, tout nous est prêté et personne ne nous appartient. J’aime bien l’idée d’inventer une suite à la parabole…
J’espère que vous avez reçu la newsletter qui nous permet de connaître un peu mieux les nombreuses « activités » de Coolus et donc de comprendre pourquoi, de temps en temps, le dessin de la semaine nous fait défaut.
Il me semble qu’avec « les jeudis du Lapin Bleu » cela devrait s’arranger !