-S’il y a un fauteuil de dentiste, c’est en raison du jeu de mots à propos de la « couronne » (une couronne dentaire est la partie de la dent qui dépasse de la gencive).
-Sur ce dessin, on voit le patient complètement stressé sur le fauteuil, et on voit l’attitude du lapin bleu représentant le Christ qui a une attitude de tendresse dans tout son corps ; il est détendu, il pose délicatement sa main droite sur l’épaule, et son menton sur la tête du lapin stressé. Sa main gauche l’effleure et semble être délicate.
Questions
-Quand on cherche des images de tendresse sur internet, on a souvent des images d’animaux ; un grand et un petit. Le grand semble protéger le petit avec beaucoup de douceur. Il se dégage un sentiment de paix, de gratuité, de sécurité.
-Comment la tendresse de Dieu s’est-elle manifestée à mon égard ?
-Quand je pense au Dieu Tout-puissant et au fait que je suis dans sa main, est-ce que je me vois sur un fauteuil de dentiste avec une trouille pas possible qu’il me fasse souffrir ?
-Il arrive que la peur de souffrir me fasse perdre toute rationalité. Le peur est tellement grande qu’elle engloutit tout le reste sur son passage et il ne reste plus que moi et ma peur.
-Quels sont les moyens qui m’aident à revenir à la raison ?
12 réflexions sur “Année C – 3ème Dimanche de carême”
Marie-Ange
Quand même, il est fort ce Lapin Bleu !
Son attitude tout entière exprime une telle tendresse – (j’aime trop ses « patounes » un peu fléchies et tout son corps qui exprime la compassion)- et nous conduit à ce bel échange !
Merci à Coolus pour ce dessin et aussi pour le texte qui l’accompagne sur lequel je reviens brièvement :
Si je suis dans la main du Dieu Tout-Puissant la souffrance que je redoute n’a de sens qu’au regard de la Croix que Jésus a librement choisi de porter pour moi.
Je crois que la meilleure façon de lutter contre la peur irraisonnée de la souffrance est bien de garder les yeux fixés sur la Croix du Christ !
Matthieu 10.34. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; 36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
Une intrigante déclaration
Jésus décrit ici l’objet de sa mission sur terre. ‘Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.’ À première vue, une telle déclaration nous étonne. ‘Est-ce possible que Jésus ait dit une telle chose?’ Certains chrétiens la trouveront même embarrassante car Jésus donne l’impression d’être favorable à l’utilisation de la force pour régler les conflits. Si Jésus avait dit, ‘Je suis venu apporter la paix sur terre,’ il n’y aurait pas eu de problème. Il est bien plus ‘logique’ pour le Fils de Dieu de venir parler de paix plutôt que d’affrontement. Mais lorsque nous relisons ce passage, nous devons nous rendre à l’évidence que Jésus ne parle pas de paix. Il dit clairement, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix. Ma mission est d’apporter l’épée.’ Qu’est-ce que cela signifie? Jésus est-il vraiment venu pour semer la discorde et provoquer la dispute? Cela ne ressemble guère au langage d’un leader spirituel. La religion est supposée susciter la paix, et non pas créer des conflits.
Et pour compliquer les choses, il semble que partout ailleurs dans le NT, il est question de paix. En Luc 10.6, le Seigneur dit aux disciples qu’il envoie en mission, ‘Proclamez l’évangile aux hommes de paix.’ Un homme de paix est une personne dont le cœur est réceptif à la Bonne Nouvelle. Lorsqu’il entend la parole de Dieu, il l’accueille avec joie. Donc en Luc 10, les disciples avaient reçu l’instruction de consacrer leur temps à partager l’évangile aux hommes de paix. Or en Matthieu 10, nous lisons que Jésus n’avait pas pour mission d’apporter la paix.
Ne ramène pas ta fraise, Seigneur ! Bon sang, il doit bien y avoir une raison pour que je ne veuille pas être couronné d’amour et de tendresse, une raison pour ne pas revenir à la raison. Qu’est ce qui fait que je puisse avoir la trouille devant la miséricorde du Père ? L’idée que je me fais du Dieu Tout-puissant qui veut me faire souffrir ou l’idée que je me fais de moi-même ? Je ne veux pas qu’il ramène sa fraise, et je ne veux pas ramener la mienne. Pourquoi est-ce que je m’avance à reculons, la peur au ventre vers ce sacrement de miséricorde ? Mon péché est-il trop grand pour être couronné d’amour et de tendresse ? Ou pas assez grand ? Suis-je moins soumis à la tentation que ceux des siècles passés ? Il semblerait que ce soit plutôt le contraire, on a plus de sucreries à nous mettre sous la dent. C’est incompréhensible, c’est maintenant qu’il nous faut revenir à la raison et nous jeter dans le bras du Père comme le fils prodigue. Quels sont les moyens qui m’aident à revenir à la raison ? Un bon moyen c’est l’année de la miséricorde.
Le pape François a voulu cette année sainte du jubilé de la miséricorde afin que chacun fasse « l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance »
« L’initiative appelée « 24 heures pour le Seigneur » du vendredi et samedi qui précèdent le IVème dimanche de Carême doit monter en puissance dans les diocèses. Tant de personnes se sont de nouveau approchées du sacrement de Réconciliation, et parmi elles de nombreux jeunes, qui retrouvent ainsi le chemin pour revenir au Seigneur, pour vivre un moment de prière intense, et redécouvrir le sens de leur vie. Avec conviction, remettons au centre le sacrement de la Réconciliation, puisqu’il donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde. Pour chaque pénitent, ce sera une source d’une véritable paix intérieure. Je ne me lasserai jamais d’insister pour que les confesseurs soient un véritable signe de la miséricorde du Père. On ne s’improvise pas confesseur. On le devient en se faisant d’abord pénitent en quête de pardon. N’oublions jamais qu’être confesseur, c’est participer à la mission de Jésus d’être signe concret de la continuité d’un amour divin qui pardonne et qui sauve. Chacun de nous a reçu le don de l’Esprit Saint pour le pardon des péchés, nous en sommes responsables. Nul d’entre nous n’est maître du sacrement, mais un serviteur fidèle du pardon de Dieu. Chaque confesseur doit accueillir les fidèles comme le père de la parabole du fils prodigue : un père qui court à la rencontre du fils bien qu’il ait dissipé tous ses biens. Les confesseurs sont appelés à serrer sur eux ce fils repentant qui revient à la maison, et à exprimer la joie de l’avoir retrouvé. Ils ne se lasseront pas non plus d’aller vers l’autre fils resté dehors et incapable de se réjouir, pour lui faire comprendre que son jugement est sévère et injuste, et n’a pas de sens face à la miséricorde du Père qui n’a pas de limite. Ils ne poseront pas de questions impertinentes, mais comme le père de la parabole, ils interrompront le discours préparé par le fils prodigue, parce qu’ils sauront accueillir dans le coeur du pénitent l’appel à l’aide et la demande de pardon. En résumé, les confesseurs sont appelés, toujours, partout et en toutes situations, à être le signe du primat de la miséricorde. »
Jean-Louis,
J’ai souvent réfléchi à votre réflexion sur le sacrement de réconciliation, (j’aime mieux cette dénomination que confesser qui fait un peu qu’on fessé non ? on peut même faire pire au niveau de l’écho de la sonorité…oups je m’égare ! et sacrement pénitence c’est sacrement réducteur, non?; pour le côté Amour inconditionnel du Père..)
Plus sérieusement, moi qui ai zappé ce merveilleux cadeau ( et oui le grand écart a été fait je suis passée de la honte au cadeau ) longtemps….longtemps… à faire blêmir le principe du » au moins une fois l’an pour aller à la communion »…et donc ayant, sur la même durée, considéré de mon propre chef ( de jeune têtue,pas très courageuse) que le Christ passerait bien en moi, en sa communion, quelque soit l’état assez douteux de la propreté de mon âme, avec quelques Kirie et confiteor appliqués, un peu comme un pardon à distance, téléphoné, je crois que ce n’est pas si simple. (ouf respirons c’est la fin de cette phrase!)
Il aurait d’ailleurs fallu que je vive cela ( la réconciliation, si vous me suivez toujours:-)) à ce moment là de façon beaucoup plus simple…en humilité …(qui ressemble aussi à s’ humilier non ? ) mais ce n’était pas ainsi que cela se passait. Tout était braqué, verrouillé, j’étais dans le mode « minimum syndiqué » à m’en vanter en plus, « hé ce n’est pas si mal, y a pire! »
Je crois que les prêtres, n’y sont pas pour tant que cela, je n’avais à l’époque aucun reproche à leur faire, il était en moi le nœud.
J’avais décidé que je n’en avais pas besoin sans me demander si Le Seigneur lui m’y attendait au bout du chemin.
Je m’excuse de parler de mon cas, mais en matière d’âme, car on y est, là , c’est difficile de parler pour celle des autres. Je crois qu’il y a un âge à l’adolescence où on vit des tentations inavouables qui paraissent des montagnes, et que petit si c’était déjà le diable de passer sur le grill de la vérité, en pleine « mutation » cela devient compliqué; A-t-on plus versé dans la culpabilité que la miséricorde, je ne sais ? Ce n’était pas mon cas…je crois…On peut choisir un prêtre lambda, à l’autre bout du globe qu’on ne reverra jamais (qui sait ?) bien neutre, et il nous manque la proximité qu’on imagine du Père…
On peut prendre un prêtre ami et se dire, au secours, je vais abîmer l’amitié si il sait….On peut préparer ou se jeter à l’eau sur une pulsion (pourvu que ce soit l’heure à disposition car l’impulsion est si fulgurante qu’elle passe à la moindre attente…) , le vivre en confiance ou en tension, par surprise ou comme une date de réunion, c’est un mécanisme qui me surprend toujours, mystérieux je trouve…
Moi le premier pas, ça a été un texte de st Jérôme et Dieu qui attendait de cet homme parfait, en tous cas bien appliqué, qu’IL lui donne (comme on offre un cadeau ????) ses péchés.
Le premier pas, sans conviction et puis ce prêtre qui m’a dit que ce qui était récurrent, et dans lequel je retombais tout le temps, et qui me tiraillait pour me dire , « pas la peine d’y aller, car tu n’as pas de vraie volonté à effacer les ardoises », mes difficultés à aimer une certaine, personne qui semblaient ne pas pouvoir cesser, ce n’était pas grave, que j’avais juste à demander à Dieu d’aimer cette personne pour moi puisque je n’y parvenais pas….
Et c’est là que Dieu fût génial ( excusez-moi du jugement que j’ose porter tant Il l’est infiniment plus que cela) et bien c’est, qu’à souhaiter du Bien, Via Dieu si j’ose dire, ma rancune a fini par tomber, mon regard par changer , et je crois que l’amour de Dieu a fini par passer pour cette personne, je l’ai remis dans son histoire à elle…Cela a cessé de me blesser, j’ai cessé de rétorquer…et ça a avancé vraiment !
Mais malgré ce truc découvert, je n’ai même pas décidé encore d’être régulière…Juste quand le baudet était trop chargé de désamour…
Et je le faisais plus pour moi que pour Lui….Mélange entre psy et spi…
Il a fallu un autre appel, un accompagnement spirituel long pour comprendre que cela pouvait devenir le point central, le pardon de soi- des autres…la plaque tournante de l’Amour en somme… Aucun topo n’aurait pu me faire changer, ni menace, ni gratuité, ni même un trop grand Amour qui me faisait flipper…
Alors je ne sais, je ne sais quand -est-ce qu’on sait que « IL le regarda et il l’aima » » avant même que tu naisses dans le sein de ta mère déjà… » » Nous aimons parce que Dieu nous a aimé en premier » quand tout ça, ça devient pour soi…( pour les autres aussi bien sûr, mais je parle de cette certitude sur laquelle on ne revient pas – enfin je croise les doigts! )
Parce que pour moi c’est la clé d’ouverture, elle est dans cette préciosité unique de toute relation…
Fils prodigue ou aîné on a les deux casquettes…mais la Tendresse est pour chaque situation…
Et Sa patience immense, l’ascension longue et compliquée…
Peut-être qu’on devrait l’appeler le sacrement de la Patience renouvelée, de l ‘amour pas à pas, pied à pied.Ou celui de la fidélité…
Un Mot , un Nom ça peut aider…mais le mystère de cette grâce est si épais que je ne sais…
Peut-être que c’est cette hostie accueillie au milieu de mes péchés pendant des années qui m’a sourit ?Elle a fait des petits comme on dit, le temps que comme le Fils prodigue j’ai vraiment FAIM, par le manque Il nous attrape aussi…
Je vous le concède ce n »est pas une très bonne perception de la liturgie 🙂
Et bonne nuit…
j’aime le sympathique humour des dessins du lapin bleu : mais depuis qu’ils ont été réduits en dimensions, je ne peux plus en goûter le plaisir. Le texte devrait me suffire, quoique….
Tout à fait d’accord avec vous… Pour agrandir le dessin, essayez avec CTRL + (la touche « contrôle » – en bas à gauche du clavier et le signe + (tout en haut à droite) ; faites-le plusieurs fois, ça marchera peut-être… – CTRL – (le signe – sous le 6) réduit.
Bien à vous. Chantal-M
Suis le conseil de Chantal. Je fais pareil. Avec ma mauvaise vue, je zoome tout.
Soit tu fais comme chantal écrit (en laissant appuyée la touche Ctrl et en appuyant en même temps sur la touche + plusieurs fois de suite pour zoomer, ou alors en laissant appuyée la touche Ctrl et en poussant la molette de la souris vers le fond.)
Pour dézoomer, tu tourne la molette dans l’autre sens, vers toi.
Elle est là, lorsque moi, père, je tiens mon fils de deux semaines dans mes bras! Elle est dans le visage de mon épouse fidèle et présente!
Combien Dieu notre Père me regarde-t’il et me porte t’il tendrement! Combien s’engage t’il au quotidien pour nous assurer sécurité, avenir, joie, vie! Oui dans ce monde si violent (la fraise du dentiste!) mon Père est bien là. Promesse du lendemain qui fleurira, du soleil qui se lèvera, du sourire qui s’abandonnera.
Bonjour, l’exemple du dentiste me rejoint parmi d’autres endroits où je n’aime pas aller…
Pour m’aider au mieux je demande à Marie ou Jésus de venir prendre la main du dentiste pour que tout se passe bien. Ainsi je suis plus détendue et je peux mieux faire confiance car je sais qu’il est là et qu’il agit!
Merci Jésus d’être là présent même si parfois je t’oublie!
Tendresse de Dieu ? si vaste programme que cela ne va pas m’aider à raccourcir mes témoignages…:-)
Elle est dans cette forêt, dans ce merle sur mon balcon qui pousse sa sérénade, dans ce levée de soleil, dans ce vent léger aux heures de chaleur, dans la vague qui revient…Ne jamais hésiter à prendre son barda , à faire quelques Km une journée pour se retaper avec du beau, des yeux, des oreilles et des narines (quand on a la chance d’en avoir qui fonctionnent) pour nourrir le cœur…un peu usé..
Sa tendresse elle est dans cette bonne-sœur qui tend un dizainier à cette ado qui a pris le train du n’importe quoi avec un sourire d’une douceur sans fin, dans cette parole d’Evangile qui vrille juste faite pour soi, dans cette infirmière qui vous dit « pause « qui a perdu un bébé mais ne le dit pas- vs le saurez par un e de ces hasards dont Il a le secret- et qui s’inquiète pour vous parce que vs êtes là enceinte, pour un proche, sans avoir ni mangé ni dormi, elle s’inquiète au delà des blessures de sa propre vie.
La tendresse elle est dans ces flèches de la cathédrale de Chartres qui s’illuminent dans la nuit alors que vs êtes en voiture de retour de vacances, pétrifiée au téléphone qui annonce le pire.
Elle est dans cet arc en ciel à la fenêtre quand votre papa rend le dernier souffle, ou dans ce prêtre -méjugé- se rend dispo, un lundi, un midi , se pressant l’aéroport de retour de Rome, car l’aumônier de l’hôpital est dans une chambre cloué quelques étages plus hauts et qu’on a besoin, car une vie passe ,du sacrement des malades..
Elle est là quand la personne désorientée, qui n’est plus visitée, entend ??? le bruit de votre baiser et fait comme le « poisson » en ouvrant sa bouche pour vous dire au revoir …et que contre toute attente c’est elle qui vous donne sa paix alors que vous pensiez ne pas y arriver…
Elle est partout….partout jusqu’en et surtout en nous…dans tout regard d’amour donné, du rire de l’enfant au yeux qui vous recherche du vieillard, à l’humour de l’handicapé , plein de naïve finesse, d’une justesse…
Il faut en faire des fichiers de cette tendresse dans sa mémoire, pour la ressortir aux heures noires, où la blessure veut tout envahir et qu’il va falloir franchir avec les casseroles de chaque histoire… Il faut la brandir comme un étendard cette tendresse…
Et la laisser faire fondre tout le reste…
Car IL n’a rien perdu de ce que j’ai gâché…
Bonsoir Cath, j’aime bien et pourquoi pas Béa-titube en effet, si c’est sous l’effet de l’ivresse que Dieu procure en sa Tendresse.
Et en plus a consommer sans modération !
Pas mal aussi la Béatitude qui relève la béa-titube non ? 🙂
Quand même, il est fort ce Lapin Bleu !
Son attitude tout entière exprime une telle tendresse – (j’aime trop ses « patounes » un peu fléchies et tout son corps qui exprime la compassion)- et nous conduit à ce bel échange !
Merci à Coolus pour ce dessin et aussi pour le texte qui l’accompagne sur lequel je reviens brièvement :
Si je suis dans la main du Dieu Tout-Puissant la souffrance que je redoute n’a de sens qu’au regard de la Croix que Jésus a librement choisi de porter pour moi.
Je crois que la meilleure façon de lutter contre la peur irraisonnée de la souffrance est bien de garder les yeux fixés sur la Croix du Christ !
Matthieu 10.34. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; 36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
Une intrigante déclaration
Jésus décrit ici l’objet de sa mission sur terre. ‘Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.’ À première vue, une telle déclaration nous étonne. ‘Est-ce possible que Jésus ait dit une telle chose?’ Certains chrétiens la trouveront même embarrassante car Jésus donne l’impression d’être favorable à l’utilisation de la force pour régler les conflits. Si Jésus avait dit, ‘Je suis venu apporter la paix sur terre,’ il n’y aurait pas eu de problème. Il est bien plus ‘logique’ pour le Fils de Dieu de venir parler de paix plutôt que d’affrontement. Mais lorsque nous relisons ce passage, nous devons nous rendre à l’évidence que Jésus ne parle pas de paix. Il dit clairement, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix. Ma mission est d’apporter l’épée.’ Qu’est-ce que cela signifie? Jésus est-il vraiment venu pour semer la discorde et provoquer la dispute? Cela ne ressemble guère au langage d’un leader spirituel. La religion est supposée susciter la paix, et non pas créer des conflits.
Et pour compliquer les choses, il semble que partout ailleurs dans le NT, il est question de paix. En Luc 10.6, le Seigneur dit aux disciples qu’il envoie en mission, ‘Proclamez l’évangile aux hommes de paix.’ Un homme de paix est une personne dont le cœur est réceptif à la Bonne Nouvelle. Lorsqu’il entend la parole de Dieu, il l’accueille avec joie. Donc en Luc 10, les disciples avaient reçu l’instruction de consacrer leur temps à partager l’évangile aux hommes de paix. Or en Matthieu 10, nous lisons que Jésus n’avait pas pour mission d’apporter la paix.
Ne ramène pas ta fraise, Seigneur ! Bon sang, il doit bien y avoir une raison pour que je ne veuille pas être couronné d’amour et de tendresse, une raison pour ne pas revenir à la raison. Qu’est ce qui fait que je puisse avoir la trouille devant la miséricorde du Père ? L’idée que je me fais du Dieu Tout-puissant qui veut me faire souffrir ou l’idée que je me fais de moi-même ? Je ne veux pas qu’il ramène sa fraise, et je ne veux pas ramener la mienne. Pourquoi est-ce que je m’avance à reculons, la peur au ventre vers ce sacrement de miséricorde ? Mon péché est-il trop grand pour être couronné d’amour et de tendresse ? Ou pas assez grand ? Suis-je moins soumis à la tentation que ceux des siècles passés ? Il semblerait que ce soit plutôt le contraire, on a plus de sucreries à nous mettre sous la dent. C’est incompréhensible, c’est maintenant qu’il nous faut revenir à la raison et nous jeter dans le bras du Père comme le fils prodigue. Quels sont les moyens qui m’aident à revenir à la raison ? Un bon moyen c’est l’année de la miséricorde.
Le pape François a voulu cette année sainte du jubilé de la miséricorde afin que chacun fasse « l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance »
« L’initiative appelée « 24 heures pour le Seigneur » du vendredi et samedi qui précèdent le IVème dimanche de Carême doit monter en puissance dans les diocèses. Tant de personnes se sont de nouveau approchées du sacrement de Réconciliation, et parmi elles de nombreux jeunes, qui retrouvent ainsi le chemin pour revenir au Seigneur, pour vivre un moment de prière intense, et redécouvrir le sens de leur vie. Avec conviction, remettons au centre le sacrement de la Réconciliation, puisqu’il donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde. Pour chaque pénitent, ce sera une source d’une véritable paix intérieure. Je ne me lasserai jamais d’insister pour que les confesseurs soient un véritable signe de la miséricorde du Père. On ne s’improvise pas confesseur. On le devient en se faisant d’abord pénitent en quête de pardon. N’oublions jamais qu’être confesseur, c’est participer à la mission de Jésus d’être signe concret de la continuité d’un amour divin qui pardonne et qui sauve. Chacun de nous a reçu le don de l’Esprit Saint pour le pardon des péchés, nous en sommes responsables. Nul d’entre nous n’est maître du sacrement, mais un serviteur fidèle du pardon de Dieu. Chaque confesseur doit accueillir les fidèles comme le père de la parabole du fils prodigue : un père qui court à la rencontre du fils bien qu’il ait dissipé tous ses biens. Les confesseurs sont appelés à serrer sur eux ce fils repentant qui revient à la maison, et à exprimer la joie de l’avoir retrouvé. Ils ne se lasseront pas non plus d’aller vers l’autre fils resté dehors et incapable de se réjouir, pour lui faire comprendre que son jugement est sévère et injuste, et n’a pas de sens face à la miséricorde du Père qui n’a pas de limite. Ils ne poseront pas de questions impertinentes, mais comme le père de la parabole, ils interrompront le discours préparé par le fils prodigue, parce qu’ils sauront accueillir dans le coeur du pénitent l’appel à l’aide et la demande de pardon. En résumé, les confesseurs sont appelés, toujours, partout et en toutes situations, à être le signe du primat de la miséricorde. »
Jean-Louis,
J’ai souvent réfléchi à votre réflexion sur le sacrement de réconciliation, (j’aime mieux cette dénomination que confesser qui fait un peu qu’on fessé non ? on peut même faire pire au niveau de l’écho de la sonorité…oups je m’égare ! et sacrement pénitence c’est sacrement réducteur, non?; pour le côté Amour inconditionnel du Père..)
Plus sérieusement, moi qui ai zappé ce merveilleux cadeau ( et oui le grand écart a été fait je suis passée de la honte au cadeau ) longtemps….longtemps… à faire blêmir le principe du » au moins une fois l’an pour aller à la communion »…et donc ayant, sur la même durée, considéré de mon propre chef ( de jeune têtue,pas très courageuse) que le Christ passerait bien en moi, en sa communion, quelque soit l’état assez douteux de la propreté de mon âme, avec quelques Kirie et confiteor appliqués, un peu comme un pardon à distance, téléphoné, je crois que ce n’est pas si simple. (ouf respirons c’est la fin de cette phrase!)
Il aurait d’ailleurs fallu que je vive cela ( la réconciliation, si vous me suivez toujours:-)) à ce moment là de façon beaucoup plus simple…en humilité …(qui ressemble aussi à s’ humilier non ? ) mais ce n’était pas ainsi que cela se passait. Tout était braqué, verrouillé, j’étais dans le mode « minimum syndiqué » à m’en vanter en plus, « hé ce n’est pas si mal, y a pire! »
Je crois que les prêtres, n’y sont pas pour tant que cela, je n’avais à l’époque aucun reproche à leur faire, il était en moi le nœud.
J’avais décidé que je n’en avais pas besoin sans me demander si Le Seigneur lui m’y attendait au bout du chemin.
Je m’excuse de parler de mon cas, mais en matière d’âme, car on y est, là , c’est difficile de parler pour celle des autres. Je crois qu’il y a un âge à l’adolescence où on vit des tentations inavouables qui paraissent des montagnes, et que petit si c’était déjà le diable de passer sur le grill de la vérité, en pleine « mutation » cela devient compliqué; A-t-on plus versé dans la culpabilité que la miséricorde, je ne sais ? Ce n’était pas mon cas…je crois…On peut choisir un prêtre lambda, à l’autre bout du globe qu’on ne reverra jamais (qui sait ?) bien neutre, et il nous manque la proximité qu’on imagine du Père…
On peut prendre un prêtre ami et se dire, au secours, je vais abîmer l’amitié si il sait….On peut préparer ou se jeter à l’eau sur une pulsion (pourvu que ce soit l’heure à disposition car l’impulsion est si fulgurante qu’elle passe à la moindre attente…) , le vivre en confiance ou en tension, par surprise ou comme une date de réunion, c’est un mécanisme qui me surprend toujours, mystérieux je trouve…
Moi le premier pas, ça a été un texte de st Jérôme et Dieu qui attendait de cet homme parfait, en tous cas bien appliqué, qu’IL lui donne (comme on offre un cadeau ????) ses péchés.
Le premier pas, sans conviction et puis ce prêtre qui m’a dit que ce qui était récurrent, et dans lequel je retombais tout le temps, et qui me tiraillait pour me dire , « pas la peine d’y aller, car tu n’as pas de vraie volonté à effacer les ardoises », mes difficultés à aimer une certaine, personne qui semblaient ne pas pouvoir cesser, ce n’était pas grave, que j’avais juste à demander à Dieu d’aimer cette personne pour moi puisque je n’y parvenais pas….
Et c’est là que Dieu fût génial ( excusez-moi du jugement que j’ose porter tant Il l’est infiniment plus que cela) et bien c’est, qu’à souhaiter du Bien, Via Dieu si j’ose dire, ma rancune a fini par tomber, mon regard par changer , et je crois que l’amour de Dieu a fini par passer pour cette personne, je l’ai remis dans son histoire à elle…Cela a cessé de me blesser, j’ai cessé de rétorquer…et ça a avancé vraiment !
Mais malgré ce truc découvert, je n’ai même pas décidé encore d’être régulière…Juste quand le baudet était trop chargé de désamour…
Et je le faisais plus pour moi que pour Lui….Mélange entre psy et spi…
Il a fallu un autre appel, un accompagnement spirituel long pour comprendre que cela pouvait devenir le point central, le pardon de soi- des autres…la plaque tournante de l’Amour en somme… Aucun topo n’aurait pu me faire changer, ni menace, ni gratuité, ni même un trop grand Amour qui me faisait flipper…
Alors je ne sais, je ne sais quand -est-ce qu’on sait que « IL le regarda et il l’aima » » avant même que tu naisses dans le sein de ta mère déjà… » » Nous aimons parce que Dieu nous a aimé en premier » quand tout ça, ça devient pour soi…( pour les autres aussi bien sûr, mais je parle de cette certitude sur laquelle on ne revient pas – enfin je croise les doigts! )
Parce que pour moi c’est la clé d’ouverture, elle est dans cette préciosité unique de toute relation…
Fils prodigue ou aîné on a les deux casquettes…mais la Tendresse est pour chaque situation…
Et Sa patience immense, l’ascension longue et compliquée…
Peut-être qu’on devrait l’appeler le sacrement de la Patience renouvelée, de l ‘amour pas à pas, pied à pied.Ou celui de la fidélité…
Un Mot , un Nom ça peut aider…mais le mystère de cette grâce est si épais que je ne sais…
Peut-être que c’est cette hostie accueillie au milieu de mes péchés pendant des années qui m’a sourit ?Elle a fait des petits comme on dit, le temps que comme le Fils prodigue j’ai vraiment FAIM, par le manque Il nous attrape aussi…
Je vous le concède ce n »est pas une très bonne perception de la liturgie 🙂
Et bonne nuit…
j’aime le sympathique humour des dessins du lapin bleu : mais depuis qu’ils ont été réduits en dimensions, je ne peux plus en goûter le plaisir. Le texte devrait me suffire, quoique….
Tout à fait d’accord avec vous… Pour agrandir le dessin, essayez avec CTRL + (la touche « contrôle » – en bas à gauche du clavier et le signe + (tout en haut à droite) ; faites-le plusieurs fois, ça marchera peut-être… – CTRL – (le signe – sous le 6) réduit.
Bien à vous. Chantal-M
Bonjour Colette,
Suis le conseil de Chantal. Je fais pareil. Avec ma mauvaise vue, je zoome tout.
Soit tu fais comme chantal écrit (en laissant appuyée la touche Ctrl et en appuyant en même temps sur la touche + plusieurs fois de suite pour zoomer, ou alors en laissant appuyée la touche Ctrl et en poussant la molette de la souris vers le fond.)
Pour dézoomer, tu tourne la molette dans l’autre sens, vers toi.
Elle est là, lorsque moi, père, je tiens mon fils de deux semaines dans mes bras! Elle est dans le visage de mon épouse fidèle et présente!
Combien Dieu notre Père me regarde-t’il et me porte t’il tendrement! Combien s’engage t’il au quotidien pour nous assurer sécurité, avenir, joie, vie! Oui dans ce monde si violent (la fraise du dentiste!) mon Père est bien là. Promesse du lendemain qui fleurira, du soleil qui se lèvera, du sourire qui s’abandonnera.
Bonjour, l’exemple du dentiste me rejoint parmi d’autres endroits où je n’aime pas aller…
Pour m’aider au mieux je demande à Marie ou Jésus de venir prendre la main du dentiste pour que tout se passe bien. Ainsi je suis plus détendue et je peux mieux faire confiance car je sais qu’il est là et qu’il agit!
Merci Jésus d’être là présent même si parfois je t’oublie!
Tendresse de Dieu ? si vaste programme que cela ne va pas m’aider à raccourcir mes témoignages…:-)
Elle est dans cette forêt, dans ce merle sur mon balcon qui pousse sa sérénade, dans ce levée de soleil, dans ce vent léger aux heures de chaleur, dans la vague qui revient…Ne jamais hésiter à prendre son barda , à faire quelques Km une journée pour se retaper avec du beau, des yeux, des oreilles et des narines (quand on a la chance d’en avoir qui fonctionnent) pour nourrir le cœur…un peu usé..
Sa tendresse elle est dans cette bonne-sœur qui tend un dizainier à cette ado qui a pris le train du n’importe quoi avec un sourire d’une douceur sans fin, dans cette parole d’Evangile qui vrille juste faite pour soi, dans cette infirmière qui vous dit « pause « qui a perdu un bébé mais ne le dit pas- vs le saurez par un e de ces hasards dont Il a le secret- et qui s’inquiète pour vous parce que vs êtes là enceinte, pour un proche, sans avoir ni mangé ni dormi, elle s’inquiète au delà des blessures de sa propre vie.
La tendresse elle est dans ces flèches de la cathédrale de Chartres qui s’illuminent dans la nuit alors que vs êtes en voiture de retour de vacances, pétrifiée au téléphone qui annonce le pire.
Elle est dans cet arc en ciel à la fenêtre quand votre papa rend le dernier souffle, ou dans ce prêtre -méjugé- se rend dispo, un lundi, un midi , se pressant l’aéroport de retour de Rome, car l’aumônier de l’hôpital est dans une chambre cloué quelques étages plus hauts et qu’on a besoin, car une vie passe ,du sacrement des malades..
Elle est là quand la personne désorientée, qui n’est plus visitée, entend ??? le bruit de votre baiser et fait comme le « poisson » en ouvrant sa bouche pour vous dire au revoir …et que contre toute attente c’est elle qui vous donne sa paix alors que vous pensiez ne pas y arriver…
Elle est partout….partout jusqu’en et surtout en nous…dans tout regard d’amour donné, du rire de l’enfant au yeux qui vous recherche du vieillard, à l’humour de l’handicapé , plein de naïve finesse, d’une justesse…
Il faut en faire des fichiers de cette tendresse dans sa mémoire, pour la ressortir aux heures noires, où la blessure veut tout envahir et qu’il va falloir franchir avec les casseroles de chaque histoire… Il faut la brandir comme un étendard cette tendresse…
Et la laisser faire fondre tout le reste…
Car IL n’a rien perdu de ce que j’ai gâché…
Merci Bea- titube
Votre témoignage m’a emporté comme un tourbillon …. de tendresse .
Cath
Bonsoir Cath, j’aime bien et pourquoi pas Béa-titube en effet, si c’est sous l’effet de l’ivresse que Dieu procure en sa Tendresse.
Et en plus a consommer sans modération !
Pas mal aussi la Béatitude qui relève la béa-titube non ? 🙂