Quand on est ciblé, mieux vaut se tirer… avant que les autres le fassent..
Zacharie 12,10-11 Psaume 62 Galates 3,26-29 Luc 9,18-24

Pour aller plus loin
Détails
-Sur ce dessin, on ne voit qu’une seule chose ; un personnage. Et ce personnage se met lui-même en valeur à travers sa posture. Si on regarde bien, tout se rapporte à lui-même ; ses doigts montrent « moi » et ses oreilles sont tournées vers lui-même.
-Son ombre est derrière lui, ce qui veut dire que là où il est, il fait de l’ombre à ceux qui sont derrière. Sa présence efface celle des autres.
-La pancarte qu’il tient dans ses mains est une cible. Si on tire sur cette cible, forcément, un fait un trou dedans …et dans le lapin aussi par la même occasion. Voici donc une manière de perdre sa vie…
Questions
-Et moi, quels sont les lieux où je peux faire de l’ombre à quelqu’un ? Quelles sont les personnes à qui je fais de l’ombre ?
-Si je cherche à être sur le devant de la scène (si je le suis ou si j’ai un secret espoir de l’être dans mon intention), pourquoi ? De quoi ai-je besoin ?
-Comment se comportait Jésus quand on voulait le faire roi ? Pourquoi ?
La graine, le tronc, l’ensemble de branches, le panier de fruits… voila l’arbre de vie… sa cohérence indivisible…
Alors peut-on, amputer l’arbre, sous prétexte que les branches, sont un peu différentes ?
Non.
Jésus + Judas = ma gloire subtile toute grande
C’est comme un puzzle, on rassemble les indices, pour comprendre, la toute grandeur… et pas seulement on garde le petit coin. La coupe donne la joie et aussi l’ivresse, la gueule de bois et le coq chante et on comprend la toute grandeur, plus grande que la coupe.
Un temps pour le grand chantier et les ouvriers dorment sous la tente et ils se consolent avec la coupe… maintenant c’est une étape nouvelle, alors tous les ouvriers vont entrer dans la grande maison, au-delà des choses anciennes.
Voyez la dent de lion… toutes les graines sont unies autour de la boule… puis les graines s’envolent et trouvent chacune une place dans la grande prairie. Le berceau Terrestre et le vaste univers. La grossesse, l’accouchement. La chenille, la chrysalide et le papillon. Hier les indices primaires, les étoiles d’espérances, les ouvriers et le grand affinage de la palette toute grande (les appuis logiques de la vie éternelle). Alors les petits enfants font la sieste car ils n’ont pas encore un développement suffisant pour assumer une journée entière… et voila pourquoi les humains sont morts, comme des ouvriers qui ont travaillé, chaque jour, sur un très grand et très long chantier. Mort, réincarné… mort, réincarné… mort, réincarné… et maintenant c’est une étape nouvelle (le bal de clôture) le temps de quitter le berceau et si hier Elie s’est envolé sur un chariot flamboyant, nous on s’envolera dans un vaisseau.
C’est mes choses, ma toute grandeur, mon berceau, mon humble servante, ma belle foret, mon joli troupeau.
Alors toutes les branches sont à moi… la pizza et aussi le couscous… toutes les richesses sur ma table… et si hier les branches semblaient divisées… maintenant, se révèle, ma toute grandeur.
C’est un peu brumeux ?
Alors vous allez voir… et si en hiver les arbres semblent tout secs, au printemps ils semblent tous ressusciter… et moi je suis l’amandier précoce… mes choses… mon règne… alors j’ouvre la porte de ma propre maison, au-delà des étapes anciennes…
Il faut quitter les choses anciennes, pour accéder aux choses nouvelles… alors les choses anciennes sont rangées dans la grande bibliothèque et elles n’empêchent pas le développement positif…
Ai-je un devoir vis-à-vis de vous ?
Non.
C’est mon plaisir.
Avez-vous des devoirs vis-à-vis de moi ?
Surement… mes arbres et mes bons fruits, ma gloire toute grande, mon bonheur parfait éternel.
Le développement positif, ce n’est pas un cadavre mangé par les asticots, c’est plutôt ma belle foret qui me donne un bon panier de fruits (ma palette logique). Comprenez le feu de l’autel et ne soyez pas méprisants, car celui qui méprise le feu de l’autel, il se brule les doigts, donc ne vous brulez pas les doigts.
Cela me rappelle une comptine de maman quand nous prenions la grosse tête adolescent « parlez-moi d’moi, y a qu’ça qui m’intéresse,parlez-moi d’moi, parlez-moi d’moi » …
Je ne sais si la méthode a permis qu’on ne fasse pas trop d’ombre autour de nous…Mais elle chantonne dans ma tête quand je prends la grosse tête…
Difficile de laisser la place, de mettre en valeur chacun, quand on a une personnalité débordante ( j’aime mieux qu’envahissante mais de fait,le nombre de mes lignes me trahissent non ? )
Ce débordement c’est je crois à l’avoir observé chez d’autres (plus facile que sur moi-même…le coup de la paille et la poutre…) pas un besoin d ‘écraser, mais un besoin d’être aimé et de reco-naissance…pour exister…Peut-être qu’il s’atténue ce manque quand on se sait aimé de Dieu… Souvent les personnes « dominantes » sont blessées par une histoire qu’elles gardent très enfouie et c’est comme un masque de protection, un « air de » pour ne pas montrer combien elles sont tendres…
On peut vivre ce besoin de mise en avant en famille, en paroisse, en association, au travail…Je le différencie de la mise au service de ses compétences…Difficile entre être sel de la terre, lumière du monde (rien que ça! ) et pas sous le boisseau, témoin, et d’être aussi serviteur jusqu’au lavement des pieds, et de servir aussi sans envahir, sans faire dépendre mais bien en permettant à l’autre d’être dans sa dignité et sa découverte de ses propres capacités , là c’est la maman qui parle et oh combien nos enfants nous élèvent…
Difficile d’entendre que les derniers seront les premiers , dois-je me sentir dernière ou choisir la place la plus éloignée ? Oh combien difficile dosage entre faire passer mon frère avant moi et donc devant moi (et pas que dans la galanterie) et ne pas enterrer mes talents…en fausse humilité de cinéma ?
Comment fait Jésus, berger devant nous, qui montre le chemin mais aussi qui retourne en arrière chercher la brebis perdue…????
Ce Jésus premier à la droite du Père mais premier sur la croix? Royauté pas de ce monde mais acclamé au Rameaux…
Difficile de ne pas céder sous les Bravo ou les compliments en rendant au Père ce qu’Il fait en chacun et en moi-même…
Orgueil ou humilité, discrétion ou paresse ? Ego ou don de soi ? Témoignage ou invasion invasive portant jugement ?
Comment être lumineux du Christ sans perdre de vue ma pauvreté…???
Il faut des leaders-moteurs qui s’exposent et osent et prennent les coups et assument, de ceux qu’on appelle parfois bulldozer…qui retroussent les manches, des créateurs et des rêveurs qui veulent changer ce monde mais pas SANS DIEU…Qui frappent aux portes et crient devant l’insoutenable !
Je repense à tous ces fiancés, pour la majorité, qu’on espère voir retrouver la faim de Dieu , qu’on reçoit là où ils en sont et dont on rêverait la « conversion »….
Somme nous crédibles avec notre couple et notre foi ? Attentifs à EUX d’abord ? Saisit-on un chemin qui ouvrirai une porte ? Et cela nous appartient-il ????? Oublie-ton de prier d’abord ?
« Dieu donne à l’amour humain la capacité de l’impossible » ….DIEU PAS MOI…et pas sans amour…
En ai-je assez ?
Oui je suis parfois sur le devant de la scène et parfois il me faut aussi la quitter pour laisser la place à celui qui plein d’allégresse et de renouveau vient prendre son tour….Etre sur le devant c’est flippant et exaltant, l’Esprit y est souvent présent…si on ouvre les oreilles on voit qu’à plusieurs on prend plus de temps mais on fait des merveilles qu’on n’aurait pas fait seul…
Le mieux est d’y être en équipe, en enrichissement de chacun…ça remet les ego en place…et le projet y gagne en maturation…et en fruits souvent aussi.
L’important c’est aussi d’apprendre à ne pas me sentir en danger devant quelqu’un qui sait mieux ou qui propose autre chose….Le charisme de l’autre ne me retire rien…Il ne m’efface pas et il me nourrit même, si j’accepte d’ouvrir la porte et de me laisser séduire par l’imprévisible…par les Possibles de chaque âme sur le chemin…
Comme Marie-Ange, Coolus et sa formidable équipe et chaque témoin sur ce site …..et un lapin qui tombe en plein mon examen de conscience….et en combat …
Sacré Très Haut …ou très Haut sacré si plein de leçon sur mesure….
Et même (justement là ?) pour porter sa croix, le Christ a accepté de l’aide…
Sur ce chemin de donner ma vie, plutôt d’accepter de la « perdre », je ne suis pas seule, loin de là…et pourtant j ‘en tremble souvent… Les hébreux eux savaient au désert que la manne chaque jour ne manquerait pas…
J’admire l’air de suffisance du lapin tellement explicite que même sans la cible nous aurions compris son état d’esprit !
Hélas ! je dois reconnaître que sans rechercher le devant de la scène c’est facile pour les gens qui, (comme moi), ont toujours quelque-chose-à-dire, de prendre trop de place…
Dans la vie de chaque jour, c’est sans cesse que je dois me surveiller… merci Lapin Bleu de me le rappeler !
J’aime bien les personnes qui ont quelque chose à dire, pourvu que ce soit une parole de Bien…D’ailleurs tout ne commence-t-il pas avec Dieu dit…et une Parole ?
Plus cela va et moins on sait dire….
Le premier qui parle et romps le silence ouvre aussi l’espace de parole pour tous et autorise aussi de plus timides à se dire…
Critiquer ensuite pour attaquer sur le « prend trop de place » c’est aussi un manque de charité vis à vis de la personne qui se donne sans compter avec toute sa générosité…
Il y a moyen de dire encore gentiment les choses et de distribuer le temps ou l’action pour que chacun y existe…
Au moment des violences du bataclan, j’ai cherché un texte sur la paix qui m’a bien aidé pour d’autre chose et qui me revient avec cette cible pêtre à recevoir on ne sait quelle balle de qui ?
Il faut arriver à se désarmer
(Patriarche Athénagoras)
Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.
Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,
de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs,
ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.
J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède,
si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles,
alors, Lui, efface le mauvais passé
et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Je n’y suis pas encore..mais je bosse la question en espérant qu’IL est la clé pour y parvenir…