Tic… Tac… Tic.. Tac.. Tic tac TicTacTicTacTicTac…
Mais quel est donc ce bruit Biblique ?
29ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C
1ère Lecture : Exode 17,8-13
Psaume 120
2ème Lecture : 2 Timothée 3,14 – 4,2
Evangile : Luc 18,1-8
Pour aller plus loin
Détails
–Ce lapin est sur un balancier de métronome. Le métronome est un instrument qui donne un signal pour mesurer le tempo (la vitesse) à laquelle doit être jouée une musique.
Ce genre de métronome a un balancier, et le cœur (sur le balancier) peut être règlé soit en haut, soit en bas. Plus le cœur est bas plus la vitesse du balancier est rapide.
Le balancier est gradué avec des termes de musique qui vont du plus lent au plus rapide (largo, lento, adagio, andante, moderato, vivace, presto…). Sur ce dessin, tout est rapide (grouillo, rapido, presto, magno) pourtant, le lapin n’a pas l’air trop secoué.
-Une couleur est commune ; le rouge. On le trouve pour la Bible, le cœur, et la langue du lapin. Les trois sont en harmonie. Proclamer la Parole se fait avec le coeur
-Derrière le métronome, il y a une clé pour le remonter. Chacun de nous peut se demander quelle est la clé qui nous remonte pour proclamer la Parole de Dieu.
-Le côté du métronome est rouge dégradé bleu. Le bleu est la couleur froide, le rouge la couleur chaude. Proclamer la Parole à temps, quand ça va (rouge) et à contretemps quand ça ne va pas (bleu).
-Il y a aussi un dégradé sur toute la hauteur du dessin ; gris en bas et jaune-lumineux en haut. La tête du lapin est dans le jaune. Le lapin est dans la lumière quand il dit des choses de Dieu.
Questions
-Un contretemps, dans ma journée, c’est quelque chose que je n’ai pas prévu et qui m’embête.
-Un contretemps, dans la vie chrétienne, c’est quelque chose que je n’ai pas prévu mais qui peut me faire énormément grandir.
Quels sont les contre-temps qui m’ont fait grandir ? Pourquoi ?
Quels sont ceux qui m’ont fait chuter ? Pourquoi ?
J’ai un coup de coeur particulier pour ce dessin ! Il m’a accompagné toute la semaine!
Je crois que c’est parce qu’il cumule le « à pleine voix « , la musique, même si on ne l’entend ni la voit, et le coeur…
Je m’y retrouve un peu…
On ne voit pas ni public ni interlocuteur et peu importe alors, ce lapin déborde de ce qu’il est et de ce , plutôt, Celui, qu’il aime..
Peut-être qu’il crie dans le désert sans vouloir contrôler la portée ( musicale ? ) de ses dires, en confiance de ce qu’il sème en serviteur de plus Puissant que lui.
J’ai appris il y a peu à psalmodier, je trouvais avant cela désuet mais désormais c’est avec une énorme surprise que je constate que le psaume m’imprègne et rejaillit à dessein quand il y a besoin…il est devenu mien…
Je crois aussi que le chant est une façon d’apprendre aux enfants comment dire Dieu d’autant de façon que les paroliers
le ressentent, avant de trouver la leur de façon, pour témoigner mais aussi dire « à » Dieu, puis enfin apprendre à L’entendre. La musique c’est un peu comme rendre la route lisse et plus facile pour Le trouver, cela densifie aussi le silence qui suit….
La Musique c’est accepter de se laisser surprendre par une émotion qui fait écho à ce que je suis …un mouvement qui m’aide à oser moi même recevoir l’énergie de la marche bien vivante : la parole vécue…
J’ai ce pressentiment aussi que la puissance du témoignage est en effet multipliée quand ce message m’est essentiel, me touche au coeur…que c’est mon trésor que je ne peux garder enfermé.
Si il y a de l’amour dans mon âme, les mots touchent et résonnent dans mon interlocuteur…Ma cible n’est pas alors seulement sur ce que je dis mais aussi à qui je le dis…
Prendre le temps (à contre temps) de faire connaissance avec celui, celle à qui je m’adresse, de savoir où il en est, qui il est , les blessures où il faut que je n’avance que sur la pointe des pieds, de savoir quelles sont ses questions à lui et pas que mes certitudes à moi, c’est faire ce sur-mesure du Christ qui porte bien plus loin que l’oreilles…
C’est aussi croire que l’autre avec son bagage a aussi quelque chose pour moi, moi qui pouvait croire que j’en savais plus ou mieux que lui ! C’est recevoir l’autre pas que comme on reçoit à dîner mais pour l’être à part qu’il est !
Ce cadeau dans la rencontre est prévu par Dieu, à moi de l’ouvrir…
Rester « Open » comme on disait à un moment…
Et je vis continuellement le contre temps comme le temps des surprises pour grandir…Parfois je le reçois encore toute étonnée, « ah OK , il y avait ça à comprendre, cet aide à accueillir, ce bouleversement à laisser agir » et parfois je le repousse, persuadée que mon urgence est ailleurs…sans penser que je pourrai juste lui faire une place dans mon agenda un peu plus décalé…
Je ne vois que des contretemps qui m’ont fait grandir, peut-être que ceux qui m’ont fait chuter c’est quand j’ai eu peur de m’y ouvrir ? Ou quand ils concernaient une recherche de zone de confort, d’égoïsme ?
Pourtant ce sont, largement, les plus incroyants qui ont fait ma foi.
Elle est devenu grâce à eux ce à quoi je me suis mise à tenir si fort qu’il a fallu , mise devant le risque de la renier, aller la nourrir !
Et je me suis mise en danger quand je n’ai pas fait la pose pour réfléchir au sens que prenait leur arrivée brutale dans mon existence, même ponctuelle !
Il est vrai qu ‘après un vécu, à montagnes russes, j’ai fait le choix du temps choisi, pour vivre dans un temps au rythme des miens, de ma vocation de femme, d’épouse , et de mère…
J’ai revu les priorités de mon existence pour moins d’aisance matérielle et plus de sens…C’est mon luxe !
Donc le contre temps ne me met plus en danger de la même façon…C’est même mon privilège…C’est devenu le contre-ce temps-de-superficialité et face à des combats pour lesquels je ne me sentais pas motivée car manquant d’humanité où l’être était méprisé pour un avoir qui me laissait desséchée, j’ai re-choisi …
Si je suis aussi à courir parfois pour joindre les deux bouts…et revoir ce qui est du nécessaire ou pas, pourtant je crois que désormais j’avance les yeux grands ouverts et le coeur qui bat au bon tempo des inattendus et des rencontres… et c’est une action de grâce continue !
Je suis plus vivante que jamais…et obligée d’être confiante sur qui se présente sur mon chemin…
Un chemin où j’ai plus que jamais besoin de Sa présence qui me devance.
Quels sont ceux qui m’ont fait chuter ? Il y a une époque contre une personne qui a fait chuter un vielle amis dieu merci il a rétabli la situation
Il y a plein de choses dans ce dessin et rien n’est laissé au hasard : de l’humour des grouillo/magno aux dégradés de couleurs en passant par le balancier-cœur qui monte et qui descend, c’est du Coolus grand teint !
J’aime tout particulièrement l’idée de cette clé qui me remonte et m’aide à trouver des forces pour proclamer la Parole !
Au 27ème dimanche je m’efforçais, à la demande de saint Paul, de rendre témoignage à notre Seigneur (sans rougir)…
Deux semaines plus tard, au 29ème, « bien remontée par la clé » je dois, à l’image de Timothée, proclamer la Parole […] encourager toujours avec patience et souci d’instruire…
Seigneur si Ton Cœur pouvait être mon métronome et me donner le bon rythme sur la musique de l’Amour que Tu me donnes à chanter dans le Choeur de ce monde que tu fais , en harmonie avec chacun de ceux que tu mets sur ma route !
Le temps de Dieu, ne se mesure pas à notre échelle. Le dégradé de la couleur me rappelle
l’humilité. Les degrés des contretemps de Dieu nous permettront peut-être de nous élever tout en nous invitant à descendre (Ps 120 « qu’il empêche ton pied ton glisser ») là où notre
volonté propre ne désire pas aller.
Du fond, j’ai regardé vers une hauteur pour y chercher
un secours et « parce que Dieu était avec moi » il a gardé ma vie dans l’équilibre précaire des contretemps.
Sur cette échelle du commencement et de la fin, je
n’oublie pas que depuis une hauteur c’est l’inclinaison d’une tête qui a permis que je sois sauvée. « Le Seigneur te gardera, au départ et au retour… » proclame le Psaume 120 ce
dimanche.