Dans cet album comme dans le précédent (nuit blanche à Bethléem), le lapin bleu se fait beaucoup plus discret. Il passe en second.
Dans Galilée, une affaire qui tourne, il nous a été difficile de lui faire trouver sa juste place. Comme il est question de l’envoi deux par deux, fallait-il le mettre en tandem avec un autre animal ? Fallait-il le mettre AVEC le tandem vache-ours (mais dans ce cas, c’était un trio) ? Pauvre lapin !
Son rôle actuel est de suivre Jésus.
Sur la couverture de l’album, il le suit et le désigne.
Ensuite, il donne de la couleur à la première case :
Il va nous faire découvrir où est le Royaume. Au fur et à mesure, on comprend que le Royaume n’est pas un lieu, mais une personne : Jésus. Le lapin bleu suit Jésus.
il se fait l’ami de tous, cheminant avec tout le monde, toujours content.
Il se fait l’intermédiaire pour que l’ours arrive à Jésus.
Il sait prendre l’ours avec douceur, bien qu’il soit malmené par lui au début.
Il a l’air de le temporiser momentanément.
Il est amusé par l’attitude de l’ours ; il le laisse être ce qu’il est et même, semble s’en réjouir.
On sent qu’il respecte la création et qu’il veut la laisser propre (un lapin écolo…).
Lorsque l’ours fait sa rencontre avec Jésus, le lapin disparaît. Sa mission est accomplie ; conduire à Jésus.
Après quoi, dans le reste de l’album, on le verra aux côtés de Jésus. Il assiste à ses enseignements. Il écoute.
Il le regarde prier pour l’imiter.
Il s’agrippe à Jésus en cas de coup dur (la prière, c’est ça).
Il intercède (c’est une prière de demande pour les autres),
il proclame la victoire de Jésus,
il sait s’éclipser pour laisser quelqu’un avec Jésus pour ne pas être une gêne,
et passe devant quand il le faut, pour aller témoigner.
Il se met à la portée des gens pour raconter l’oeuvre de Jésus.
Il sait faire le lien entre une histoire de Jésus et la vie concrète de la personne
et, encore une fois, quand Jésus arrive, il n’y a plus de lapin bleu. Il s’est encore éclipsé pour lui laisser toute la place.
On le retrouve cheminant avec Jésus et les disciples,
toujours silencieux, écoutant, analysant, réfléchissant.
À la fin, il se situe à la fois comme celui qui écoute le Maître
et comme celui qui intervient comme interprétant et éclairant la Parole de Jésus, comme on peut être éclairé par quelqu’un qui nous interprète la Bible. C’est signifié par un décor en ombres chinoises, qui attend d’être révélé.
Tout à la fin, il reprend sa place de disciple, attentif.
Et moi, en quoi est-ce que je me reconnais, dans ce personnage ?