Persévérer, ce n’est pas la mer à boire !
1ère lecture : Actes des apôtres 12,1-11
Psaume 33
2ème lecture : 2 Timothée 4, 6-8.16-18
Evangile : Matthieu 16,13-19
Pour aller plus loin
Détails
-Sur ce dessin, rien ne peut aider ce lapin si ce n’est sa persévérance. Il n’y a que de l’eau autour du lui. S’il s’arrête de nager, il aura un problème…
Questions
-La deuxième lettre de Saint Paul à son disciple Timothée a été écrite peu avant son martyre en 67 après JC. On sent que sa fin est toute proche.
-« Bien se battre », c’est quelques fois user toutes ses forces pour… fuir. Comme sur ce dessin. Se battre contre le péché, ça peut être soit le prendre de front, soit le fuir. Le même saint Paul, dans son épitre aux romains (Rm 12,9) dit : « fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien. ». Quelques fois, je présume de mes forces, je me dis que je serai fort face à la tentation et je me mets en situation dangereuse face à la tentation. Chercher la prudence, c’est commencer par me connaître, savoir où je suis faible ou fragile, et éviter de me mettre dans des situations où j’ai une chance sur deux de tomber. Si je fuis cette situation, j’aurai deux chances sur deux d’éviter de tomber.
-Quel est le péché qui me fait souvent tomber ? En ai-je pris la mesure ? Est-ce que j’agite un chiffon rouge en attendant qu’il me morde ou est-ce que je l’évite en le fuyant ?
-Quels moyens est-ce que je prends pour le fuir ?
J’aime bien l’énergie du lapin 🙂 moi je brasse et ne crawle pas…cela donnerait plus la course de fond que le sprint…un peu comme mon combat spi d’ailleurs…
Et puis on peut toujours rêver du « coup de la mer rouge » deuxième, clap, pour passer à sec entre deux murs d’eau…et que les eaux se referment sur nos poursuivants alias mal ou tentations du farniente…
La fuite c’est une bonne chose quand on voit arriver une situation où on est fragilisé un peu dans l’idée du « courage fuyons! » elle permet de ne pas subir…
On peut aussi prier et demander de l’aide sans se croire superman tout seul.. »certains ont ,sans le savoir, ainsi accueilli un ange…
Ce que je trouve dur, c’est que plus on avance en, vers Dieu plus les choses s’affinent, plus on voit les pièges tôt, plus on en pressent la subtilité…
Il m’arrive en effet de savoir que je vais me louper, de voir venir le truc , et d’y aller quand- même…avec forcément plus de responsabilité du coup car j’ai omis de demander d’agir mieux…
Je pense à un exemple basique de conductrice sur la route et de chauffard, il y a beaucoup de lutte de pouvoir et d’ego au volant, je vois arriver le mauvais comportement, le mien ou celui de l’autre… Dans un premier cas, genre feu orange, j’ai une seconde où je peux freiner…et où je dis tant pis et appuie sur le champignon en murmurant « pardon Seigneur » .
En fait pardon, doublement , car j’ai été comme alerté et j’ai fais comme si de rien n’était, le réflexe de gagner du temps étant plus fort…ou de passer…
C’est pareil face à un chauffard, comment se retenir de râler, de dire une grossièreté, de maudire, on a le sentiment que ça soulage, un petit coup d’appel de phare ou de Klaxon, un visage hurlant ….Comment résister, se dire que je suis stupide dans ma colère, que je ne suis pas parfaite conductrice, que je n’ai pas à rééduquer la terre entière, que mon énervement est contre-productif…que ce n’est pas la guerre ni la loi du plus fort ou plus chauffard qui gagne…
Comment ré-éduquer le comportement spontané qui est déjà en soi un désamour ?
Cette réaction qui semble soulager au premier jet…
Bienveillance à travailler dés le premier éveil… »Seigneur voici cette journée offerte…mène-y moi comme Tu le veux… » avec une Bienvaillance vigilante à chaque pas…
impossible sans Toi.