St Jean-Baptiste passe le bac
Isaïe 49,1-6
Psaume 138
Actes 13,22-26
Lc 1,57…80

Pour aller plus loin
Détails :
-Dans le coin du bac à sable, au fond à droite, il y a la représentation des grottes de Qumrân où le prophète
a sans doute vécu.
-A gauche, c’est Zacharie, le père du prophète Jean-Baptiste. De son doigt, il désigne le Ciel, comme s’il le prenait à témoin.
-A droite, dans son bac à sable, c’est le « petit » Jean-Baptiste, vêtu d’un pagne en poils de chameau. Il est en train de verser de l’eau sur un personnage en sable, qui représente le Christ.
-Il est plus grand de taille que son petit personnage en sable, mais il est à genoux devant lui (pour faire référence à une autre parole de St Jean Baptiste : « il faut qu’Il grandisse et que je diminue »)
-L’eau qui coule de la coquille est en forme de colombe, comme l’Esprit qui repose sur le Christ.

-Le doigt de la main gauche de St Jean-Baptiste désigne le personnage comme l’ « Agneau de Dieu ». Il a la même position que sur le retable d’Issenheim, de Matthias Grünewald. (Pour ceux qui veulent approfondir, l’explication du retable est ici.)
–Questions
-Et moi, mon doigt, désigne t-il le Ciel ? Désigne t-il le Christ ? Désigne t-il le mal ?
-Quelle est la direction que je voudrais montrer ? Quel est l’objectif de ma vie, celui que je ne lâcherai pas ? Celui que je montre aux autres pour trouver le Bonheur ?
-Et moi, mon doigt, que désigne t-il ?
Cela me fait penser à l’expression « on ne montre pas du doigt ! » chère à mes parents et certainement invoquée quelque fois par moi et mes enfants, que désigne mon doigt ?
L’Amour, j’espère….l’amour imparfait que je tente de vivre et celui Tout Entier que je désire…sans bien ni le comprendre ni le saisir…
Je ne sais pas très bien ce qu’est le Ciel ni qui est le Christ, il y a quelque chose de voilé, d’inaccompli dans ma quête à la fois paisible et intense…sereine et confiante et passionnée…Étrange contradiction.
Est-ce que je pointe le mal? Il faut certes tenter de l’identifier, pour ne pas y adhérer, mais je le sais rusé, parfois dissimulé au cœur de ce que je crois être bien , un peu d’orgueil par-ci, d’égo par là, de prise de pouvoir, de recherche de plaisir , de fuite de’effort ou de l’autre, cachées sous de « hautes aspirations » suspectes d’autant…
Difficile, je passe parfois plus de temps à décortiquer qu’à aimer…
Alors je reviens au bon grain et à l’ivraie, j’essaie non de déraciner l ‘ivraie insidieuse, profiteuse, mais de faire pousser le bon grain, de semer, et de garder le regard ouvert à ce qu’IL se propose de me faire vivre…
Ai-je un objectif ? Peut-être déjà de tenir auprès de ceux pour qui j’ai pris un engagement
de parcours commun, d’accompagnement : un époux, des enfants, des parents…Ceux dont je suis un peu responsable parce que je les ai apprivoisés…qu’il y a eu rencontre et partage jamais neutre…ceux qui m’ont comme appelés et que j’ai appelés aussi…
Tenter de laisser faire le sillon qui creuse mon coeur…
Je ne crois pas que je « montre » dans le sens de leçon, je vis au mieux et j’essaie au plus près de ce qui me semble juste et mélioratif… Ce qui me rend plus dense, plus profonde, plus attentive et réceptive, plus « vivante »…Je ne crois pas que je « cherche » le bonheur comme une course… je crois que je le trouve car Il est là… parfois dans le plus improbable et même dans le plus dur…
Je ne crois pas qu’il faille être en « exploration », le bonheur n’est pas comme l’horizon qui recule quand j’avance, il est à portée de chaque instant, dans un bien-être et surtout un bien-aimer., dans l’accueil reconnaissant de ce qui se vit quotidiennement…
Me revient une image souvenir, le bac à sable moi c’est le lieu où très jeune enfant (3-4 ans ? ) j’ai perdu ma médaille de baptême…ma maman en a fait une maladie, nous étions chez son frère à jouer en bas de l’appartement, ils ont retourné le bac sans succès…
Il y a peu en pélé accompagnant des collégiens dont mon fils à Lourdes , par un hasard dont Il a le secret, j’ai trouvé dans une de ces boutiques d’hyper consommation une petite médaille (acier, alliage inoxydable ? ) qui était dans la même teinte que ma croix de pendentif ( en genre argent qui a les pieds en bleu sombre -nacrés ? et les branches en bleu ciel lumineux j ‘aime ce dégradé progressif et ascensionnel ) , elle était sur fond bleu ciel claire… J’ai pensé qu’il étant temps que Marie revienne symboliquement contre mon cœur…
Maman quelques temps plus tard m’a dit : « Tiens, tu t’es trouvée une médaille de baptême ? On aurait pu t’en offrir une de nouveau , tu sais, pour un anniversaire ou autre si tu y tenais, vu que tu as perdu la tienne enfant …Enfin , ça ne t’a pas empêché de perdre ton baptême de vue…. »
Cela n’a surtout pas empêché Dieu de ne pas me perdre de vue… Bac à sable ou pas…Médaille d’or de collection cadeau de Parrain Marraine appliqués ou petite pacotille de Lourdes qui « montre » le Ciel et baigne déjà dedans …
c’est drôle j’ai écris » Enfin , ça ne t’a pas empêché de perdre ton baptême de vue…. » alors que je voulais mettre « Enfin , ça ne t’a pas empêché de ne pas perdre ton baptême de vue…. » peut-être et-ce parce que maman vit sur le tard elle une crise de « foi » qui me peine ….et pour laquelle je prie beaucoup elle qui m’a tant donné sur le sujet…
Bonne fête ! 🙂
merciii.