Année A – Avent 3ème Dimanche

Rien ne sert de nourrir, il faut partir à point.
 
1ère Lecture : Isaïe 35,1-10  
 Psaume 145  
 2ème Lecture : Jacques 5,7-10   
 Evangile : Matthieu 11,2-11
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Pour aller plus loin

Détails

 

-Ce lapin bleu est pressé. Tous les moyens sont bons pour aider la plante à pousser : un sachet d’engrais, de l’eau, de la lumière, de la chaleur. Par contre, tous ces moyens sont artificiels, on les a apportés ici.
-Il voudrait que sa petite plante pousse à vue d’œil. Seulement voilà, c’est un bonsaï… L’entretien est délicat, il met des années à pousser.
-Le lapin est excessif, il va donner ce qui est bon pour l’arbre, mais beaucoup trop d’eau, de chaleur, de lumière, d’engrais.
 

Questions

 
-Le cultivateur ne peut faire rien d’autre qu’attendre les produits précieux de la terre.
-Le Seigneur ne peut faire autrement qu’attendre que nous nous tournions vers lui.
-Et nous, nous ne voudrions pas attendre ? Nous voudrions que tout se fasse tout de suite. Nous voudrions que l’autre marche à notre rythme, qu’il pratique sa foi à notre rythme, qu’il pousse à notre rythme ? Dans quelles circonstances m’a-t-on aidé à grandir, dans la foi, dans la vie ? Qu’est-ce qui m’a aidé ? Qu’est-ce qui m’a freiné ?

4 réflexions sur “Année A – Avent 3ème Dimanche”

  1. Le maitre peut-il être à la merci de sa servante ?
    Si le maitre donne la bourse à sa servante, peut-il pour cette raison devenir tel le sous-fifre ?
    Si le maitre est contraint d’attendre sa servante, alors c’est la servante qui domine.

    Donc que fait la servante ?
    Elle se lève très tôt et elle prépare le repas et quand le maitre se lève il trouve les choses bien rangées et pas il attend sa servante.
    Comment la servante peut-elle se lever avant son maitre ?
    Le premier jour, le maitre se fabrique une servante et il lui explique les choses et le second jour la servante se lève avant son maitre.

    Alors si existe une servante et un potager, il peut exister des légumes rapides et d’autres qui sont lents (le vin s’affine à la cave) mais le maitre ne peut pas être contrarier par les légumes de son jardin et si les légumes dominent sur le maitre, c’est incohérent et la suprématie ne peut pas être dominée. Alors le maitre mange et pas il meurt de faim en regardant les arbres poussés. Jésus est un serviteur pour cette raison il lave les pieds de ses
    compagnons, mais le maitre ne peut pas se changer en serviteur et le serviteur ne peut pas prendre la place du maitre.

    Le roi et la servante royale, elle est efficace et dans le bon timing et pas telle une idiote ivre qui essai de dominer sur son maitre. Les choses prioritaires et si en plus existent des choses secondaires, elles s’affinent sur le coté (le vin à la cave) mais impossible que le maitre s’incline devant ses propres légumes.

    La cohérence, le maitre domine sur sa servante et elle est glorieuse et elle remplit bien sa fonction.
    Le roi et la servante royale, les richesses bien rangées, la cohérence du royaume et le rien ça fait rien…

  2. « Rien ne sert de nourrir, il faut partir à point. »
    Au début j’avais lu  » Rien ne sert de mourir… » Je ne sais ce que ça veut dire…mais de fait l ‘utilité de ce passage m’a toujours échappé… En attendant partir à point est un beau programme…
    Cependant il n’est pas simple pour moi !
    Souvent je dis l’essentiel est  » trouver le bon dosage » …Compliqué pour ma
    personnalité débordante ,d ‘abondance dont le premier mouvement spontané ne sait pas toujours se limiter, dont le coeur se révolte contre le minimum syndical, le minimalisme, le synthétique. J’aime les portes grandes ouvertes ou même celles qu’on enlève pour laisser le plein passage et pas les entrebâillements qui sont des invitations mitigées sur la réserve, les engagements en peut-être, remplis de « si » en hypothèses…Alors forcément je me prends des portes au nez, des retours de bâton quand le mien était juste fait pour avancer…
    Ce n’est pas grave je persiste comme si cette passion était obligée, cet avidité des êtres et donc des rencontres une chance…Et au bout du compte , au bilan, je trouve que ça l’était le plus souvent !
    J’essaye d’être conviviale même si cela peut paraître suspect et sans doute que j’arrose trop les plus réservés, ceux qui n’ont pas une timidité d’extra-vertis qui se masque par le sens du contact comme si c’était simple …J’essaye de ne pas envahir mais la preuve est ici que c’est souvent impossible …alors je tempère , j’essaye le nez sur la montre de mesurer mon urgence et de la relativiser… Esprit de Tempérance qu
    ‘IL disait…Patience….
    Au-delà des rencontres humaines ma question est aussi celle de la nourriture , de la transmission de ce qui fait croître dans l’éducation de ceux qui nous ont été confiés…
    Et particulièrement de cette Foi Mystérieuse… Oui je voudrai souvent tout se fasse tout de suite et à fond, sans demi-teinte. Est-ce que je voudrai que l’autre marche à notre rythme ? Je m’en pose la question je crois que non tant je sais combien le rythme est variable et ne définit pas la durée de la marche mais oui j’ai le désir qu’il soit en marche même si parfois, le plus souvent la façon dont ça se passe m’échappe ! Récemment au travers de l’écriture je fais un flash back sur mon chemin de foi et le plus étrange n’est pas ceux que j’ai vu y agir et dont je connais l’influence mais ceux que j’ai cru qui n’agissaient pas dans le bon sens ou même contre moi ! Je pense à mon père, à la droiture première et appliquée que je n’ai pas trouvé publicitaire, trop sévère…Et pourtant aujourd’hui c’est passé… je ne veux pas dire « fini », je veux dire entré dans ma tête et mon âme… Oui je fais la petite croix du soir sur le front de mes enfants et les bénis et peut-être qu’ils piaffent eux aussi, ou pas puisqu’ils me la retournent…
    Oui quand je vois un véhicule d’urgence au gyrophare pressé ou un accident de la route, je prie parce que ça on le peut toujours alors que je ricanais intérieurement sur sa superstition angoissée…. Oui je récite à mon tour ce de profondis remanié par lui ou il associait avec Israël la chrétienté que je trouvais lugubre et qui m’apaise…
    Et comme ma mère quand je vois les flèches de Chartres de l’autoroute je dis à haute voix cette dizaine que je trouvais trop rengaine et oui sur les routes de France je me signe aux calvaires Bretons ou d’ailleurs , clin d’oeil du Seigneur et d’autres croyants en leur temps…
    Est-ce que ça a fait ma foi et mon engagement ? Je ne sais , ce que j’avais vu en rituel figé c’est désormais façon d’aimer passionnément et de prendre à la Source les forces nécessaires…
    Et de rendre à mes parents ce qui est ou fût à mes parents, l’amour que j’avais cru si dû et si facile …et si imparfait et qui sème encore aujourd’hui…par-delà moi en mes enfants et ceux qui sont sur mon chemin…
    Ce qui m’a freiné ? sans doute des résistances intérieures et une propension à juger et à me croire supérieur , à me prendre pour Dieu du haut de mon orgueil , un truc qui date de L’Eden et contre lequel il faut avoir à toute heure vigilance…

  3. Toi, Lapin Bleu, tu m’aides : donc, il faut que je règle mon pas sur le pas de l’autre…des autres…puis que nous sachions nous accueillir mutuellement…que nous cheminions ensemble tout doucement…et
    que riches de nos diversités, de notre foi partagée, nous nous tournions avec amour vers Dieu qui nous attend…J’aime bien ! Mais, vais-je savoir faire ?

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